Que devons-nous faire ?

Que devons-nous faire ?

La foule l'interrogeait [Jean Baptiste], disant: Que devons-nous donc faire ? Il leur répondit : Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n'en a point, et que celui qui a de quoi manger agisse de même. Il vint aussi des publicains pour être baptisés, et ils lui dirent : Maître, que devons-nous faire ? Il leur répondit : N'exigez rien au delà de ce qui vous a été ordonné. Des soldats aussi lui demandèrent: Et nous, que devons-nous faire ? Il leur répondit: Ne commettez ni extorsion ni fraude envers personne, et contentez-vous de votre solde.
Luc 3.10-14

Un nouveau serviteur de Dieu apparaît sur la scène, un prophète qui appelle à la repentance, et voici que la foule se presse auprès de lui. Parmi celle-ci, il y a des âmes assoiffées, des personnes en recherche, des cœurs meurtris, des curieux, des opposants et même des espions. Plusieurs posent cette question: « Que devons-nous faire ? », en espérant une réponse précise, des indications claires, en quelque sorte une marche à suivre, comme si la nouveauté serait aussi dans le message. Mais voilà, sur le plan pratique en rapport avec les exigences divines, il n'y a rien de nouveau sous le soleil  !

Ceux ou celles qui auraient aimé entendre autre chose que ce qui avait été enseigné dans les temps anciens seront déçus. Dieu ne change pas et ses préceptes non plus. Ce qui est attendu de l'homme est une vie où il est exhorté à grandir dans la justice divine, la miséricorde envers autrui et l'humilité, comme l'avait annoncé le prophète Michée des siècles auparavant (Michée 6.8).

La réponse de Jean est donc calquée sur ces principes divins. Au gros de la foule, les messieurs et mesdames tout le monde, il place devant eux la bonté et le partage, la miséricorde, le non jugement, et l'effort de justice envers les plus démunis. Aux fonctionnaires, ayant quelques pouvoirs locaux et possibilités d'avancement et d'enrichissement, il ordonne de ne pas abuser de leurs prérogatives, d'être juste en toutes choses et envers tous, sans distinction de rang social. Aux soldats, pouvant compter sur la force des armes et l'appui d'une hiérarchie qui les soutiendra et fermera les yeux dans certains cas sur leurs méfaits, il commande une conduite sans violence, sobre, juste et humble dans la mesure où ils pourraient s'estimer au-dessus de la population qu'ils doivent servir et non asservir.

La réponse à cette question est encore aujourd'hui la même, mais si elle est juste et selon Dieu, elle n'en reste pas moins impossible à satisfaire par nos propres efforts. Ainsi donc, après avoir rappelé ce qui est immuable, ce qui ne peut être contourné, Jean va annoncer la venue de celui qui rendra enfin possible cette vie qui honore Dieu. Il y a en effet nouveauté, mais pas forcément là où le peuple aurait pu l'espérer. Les exigences restent les mêmes, mais, au contraire de la loi qui réclame tout en n'apportant aucune aide, la grâce en Jésus Christ relève encore plus haut ces exigences tout en offrant, enfin, la capacité de les atteindre.

Jean parle du Messie qui vient après lui et qui rendra tout cela possible par le don de l'Esprit Saint résultant de son œuvre salvatrice. Si bien qu'à cette question, posée des années plus tard par un homme désespéré, il sera répondu: « Crois au Seigneur Jésus. ». Seule cette foi, cette acceptation, cette transformation de l'être intérieur, donne l'essence même de la vie divine, la force et la sagesse de plaire à Dieu à tous égards, en marchant humblement, au jour le jour, dans la justice et la miséricorde.

Il les fit sortir, et dit : Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé ? Paul et Silas répondirent : Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille.
Actes 16.30-31

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