Quelle différence entre Royaume des Cieux et Royaume de Dieu ?

Quelle différence entre Royaume des Cieux et Royaume de Dieu ?

Question d'un Internaute : "Dans le Nouveau Testament, on trouve les deux expressions «Royaume de Dieu» et «Royaume des cieux». Quelle est la différence ?"

Certains pensent que l'expression "Royaume des Cieux" désignerait le royaume du Seigneur établi sur la terre, alors que le "Royaume de Dieu" définirait la domination universelle de Dieu.

Cette différence de sens, fondée uniquement sur la différence de mots utilisés dans les deux expressions, est contredite par le fait qu'on les retrouve toutes deux dans des passages identiques des Évangiles :

La proximité du Royaume :

"Dès ce moment Jésus commença à prêcher, et à dire : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche." (Matt. 4.17)

"Jésus alla dans la Galilée, prêchant l'Évangile de Dieu. Il disait : Le temps est accompli, et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous" (Marc 1.14-15)

Le grain de sénevé :

"Le royaume des cieux est semblable à un grain de sénevé…" (Matt. 13.31)

"À quoi comparerons-nous le royaume de Dieu, ou par quelle parabole le représenterons-nous ? Il est semblable à un grain de sénevé…" (Marc 4.30-31)

Les petits enfants :

"si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux." (Matt. 18.3-4)

"Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n'y entrera point." (Marc 10.14-15)

Ces textes mis en parallèle montrent à l'évidence que la différence d'expressions provient du fait de l'auteur, et non du sens profond de la réalité évoquée. Quelle en est donc la raison ?

On s'accorde à dire que Matthieu s'adressait à des Juifs qui, on le sait, avaient une vénération extraordinaire pour le nom imprononçable de Dieu. Cela se retrouve dans les circonlocutions utilisées pour éviter de dire "jurer au nom de Dieu" :

"Mais moi, je vous dis de ne jurer aucunement, ni par le ciel, parce que c'est le trône de Dieu ; ni par la terre, parce que c'est son marchepied ; ni par Jérusalem, parce que c'est la ville du grand roi. Ne jure pas non plus par ta tête, car tu ne peux rendre blanc ou noir un seul cheveu." (Matt. 5.34-36)

Cela expliquerait que Matthieu ait substitué au mot Dieu le mot Cieux.

La conclusion est donc que les deux expressions, bien que différentes, expriment le même concept.

Vous avez aimé ? Partagez autour de vous !


Ce texte est la propriété du TopChrétien. Autorisation de diffusion autorisée en précisant la source. © 2022 - www.topchretien.com

Merci à toutes celles et ceux qui ont répondu favorablement en soutenant la mission par un don. Nous vous en sommes extrêmement reconnaissants.

Si vous n'avez pas encore donné, mais que vous souhaitez le faire, c'est encore possible

Votre don peut faire toute la différence ! 

En cette fin d'année, nous faisons appel à votre générosité afin de poursuivre et développer la mission que Dieu nous a confiée. 

Sans le soutien de ses internautes, le TopChrétien ne peut exister.

Souhaitez-vous nous aider à poursuivre en nous soutenant par un don ?

  

❤️ Ensemble, nous n'avons pas honte de l'Évangile, car c'est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit !

(Romains 1.16)

5 commentaires
  • kasongoe890 Il y a 1 année, 2 mois

    Merci beaucoup pour cette lumière
  • marteldaniel475 Il y a 3 années, 7 mois

    Bonjour,Pas tout à fait d'accord avec votre exposé .... je vous invite à lire sur ce sujet = Le Royaume — Questions-réponses William Kelly - https://www.bibliquest.net/WK/BT-Royaume-4p288.htm
  • GaetanoRe Il y a 5 années, 5 mois

    La méthode inductive de l’interprétation des Saintes Écritures consiste premièrement à se défaire de toute certitude ou acquis religieux qui pourraient en diriger la lecture par des notions de catéchisme déjà bien établis par avance. Ainsi en observant mot à mot ce que l’auteur décrit dans sa narration ; nous apprenons à nous laisser diriger par le Saint-Esprit pour comprendre le sens caché de cet Évangile. Non seulement les paradoxes qui se heurtant aux dilemmes se succèdent puis s’interpellent les uns les autres, il apparaît aussitôt des nuances – qui jusqu’alors avaient été retenues cachées aux érudits des Saintes Écritures et autres théologiens, de hautes réputations, accrédités. Mais qui sont désormais amenées à la lumière comme un renouvellement didactique par une impertinence jamais connue jusqu’à aujourd’hui comme si c’était le Royaume de Dieu qui répond au royaume des cieux et situer une nuance qui fait toute la différence dans cette nouvelle orientation dogmatique. (12,25 21,28 21,41) Puisque plus qu’avec Calvin mieux qu’avec Luther et supérieur aux études angéliques de saint Thomas d’Aquin ; c’est au travers de la faiblesse d’un poète unique que JeHoWaH se donne à connaître aujourd’hui comme si c’était un accomplissement impertinent de la parole du prophète Jérémie – contenue au chapitre 31 vers 32. Ou plutôt, serait-ce là un camouflet de génie de la part du Seigneur aux érudits et autres docteurs des Saintes Écritures. À bons entendeurs, Lina de Myssible ; dixit rédactrice en chef aux éditions – pierre jean le second – magazine
  • Afficher tous les 5 commentaires