Qu'est ce que le "succès" ?

Qu'est ce que le "succès" ?

S'il y a une question qui taraude beaucoup de serviteurs et de servantes de Dieu, aujourd’hui, c’est bien celle-ci. Comment savoir que "j’ai réussi ?" Qu’est-ce même que la notion de "succès" ? 

Il s’agit en effet d’un des mots les plus utilisés à l’heure actuelle pour promouvoir toutes sortes de livres, DVD, CD... pour savoir comment trouver en nous les clefs d’un "ministère couronné de succès", pour avoir une vie réussie avec Dieu, dans nos affaires, dans notre développement personnel, dans notre mariage...

Loin de moi l’idée de dénigrer ces matériaux, ni de dire qu’ils sont mauvais ou dangereux. La plupart sont sans aucun doute de nature à nous enrichir, à nous apprendre à trouver en Christ des promesses jamais réellement saisies dans notre marche quotidienne, à nous ouvrir l’esprit dans de nouvelles dimensions, bref, à nous bénir !

Alors où est le problème me direz-vous ?

La question qui se pose est plus dans la définition même de ce que nous recherchons.

Le succès selon qui ? Nous-mêmes ? Ce que les autres pensent de nous ? Ou selon Dieu ?

Par quels critères pouvons-nous le mesurer d’une manière objective ?

Cette question cache une telle complexité de critères qu’il faut absolument se garder des réponses simplistes.

Beaucoup d’hommes et de femmes qui servent depuis des années s’interrogent sur leur réussite.

Il est important de savoir à intervalles réguliers, où nous en sommes dans notre intimité avec Dieu, notre service pour Lui. Il nous faut nous remettre en question, évaluer la qualité de ce que nous faisons si nous ne voulons pas courir le risque de perdre contact avec la réalité et de tomber dans la médiocrité ou la suffisance.

Pour tenter d’y répondre, nous utilisons d’une manière plus ou moins consciente, des éléments tels que :

+ Le nombre de personnes (taille de notre assemblée, personnes touchées lors des rencontres, personnes assistant aux réunions...)

+ Le nombre de pays dans lesquels nous exerçons notre ministère, le nombre d’activités où nous sommes impliqués, de besoins auxquels nous répondons, le nombre de livres écrits, de CD/DVD vendus... toujours plus est-ll synonyme de toujours mieux ?

+ Notre influence supposée ou réelle. Notre pouvoir de décision, notre rang dans la hiérarchie de notre dénomination, notre renommée dans le pays et au-delà, nos relations... Toujours plus haut, plus loin suppose t’il toujours plus près de Dieu ?

+ Le nombre de bénédictions matérielles acquises au cours de notre vie: Maison, voiture, salaire, objets hi-tech... Ou bien leur absence (!) en tant que signe d’approbation Divine sur notre service ? Plus riche/plus pauvre comme critère d’évaluation de notre «succès» avec Dieu ?

A la vue des critères de notre temps, soyons honnêtes, comment jugerions-nous la vie de Jean Baptiste ? Et celle de Paul qui passa tant d’années en prison ?

Cette recherche peut parfois devenir une telle obsession que certains n’hésitent pas à sacrifier sur l’autel de leur réussite, leur couple et leurs enfants, préférant vivre un succès public au prix d’un échec privé, mais combien de temps avant que tout ne s’écroule ?

Afin d’éviter d’en arriver à de telles extrêmes, malheureusement loin d’être des cas isolés, il est bon de savoir nous poser de temps à autre des questions de nature à conduire notre réflexion, telles que:

Suis-je rempli de frustrations ? Lesquelles ? Pourquoi ?
Suis-je satisfait avec qui je suis ? Ce que je fais ?
Suis-je souvent en train de me comparer aux autres ?
Pour quelles raisons ai-je toujours besoin de ce sentiment de réussite ? Pour satisfaire qui ?
Mes occupations sont elles centrées sur mon appel ?

Est-ce possible que j’essaye ainsi de gagner le respect et l’amour de Dieu ?

Trop souvent, le passage de Matthieu 25.14-30 où l’on voit le serviteur qui a multiplié le plus son investissement être le plus récompensé par son maître, a été compris comme un appel à toujours faire plus pour satisfaire Dieu, ce qui reviendrait, si cela était vrai, à faire dépendre de nos efforts et nos oeuvres, l’approbation et l’amour du Père pour nous. Hors, c’est oublier que Son amour est inconditionnel.

Nous recevrons au tribunal de Christ une récompense basée, non sur le volume de ce que nous aurons fait, mais sur la façon avec laquelle nous aurons servi (c’est à dire par nos forces ou par la foi, comme 1 Corinthiens 3.14 nous le suggère).

Attention, ce n’est pas un appel à la paresse, mais Dieu seul est le maître des circonstances et des terrains. Celui qui défriche et laboure doit parfois laisser sa place à celui qui récoltera. Lequel aura le mieux "réussi" ? Celui qui ramasse les gerbes avec joie, ou celui qui a travaillé dans les larmes ? Les critères de succès de notre Père ne sont pas ceux d’ici bas, combien d’entre nous se sont ils égarés pour ne l’avoir pas compris ?

Souvenons nous qu’aux yeux de notre Seigneur, l’obéissance vaut mieux que les sacrifices, et que la vie éternelle c’est de le connaître au travers d’une vraie relation avec Lui.

Là, résident le vrai succès et la satisfaction, quel que soit le chemin qu’Il nous fera suivre.

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21 commentaires
  • Gilles Côté Il y a 7 années, 7 mois

    Merci pour se rappel sur le succès de se que nous entreprenons, pour ma part, se n`est pas la quantité qui compte dans une oeuvre, mais la qualité avec lequel nous faisons se qui est bien au yeux de Dieu et non pour avoir de son amour, puis-qu`il nous aiment déjà d`un Amour inconditionnel, chercher à être vainqueur dans une course ne donne rien, c`est d`y participer avec foi et amour pour se que nous faisons, et nous seront plus que vainqueur en Jésus notre Seigneur , Amen.
  • attamah Il y a 7 années, 7 mois

    Amen ! Merci de nous éclairer et de nous conduire pour faire Ta Volonté ô Éternel notre Dieu.
  • ydan Il y a 12 années, 10 mois

    Merci Pasteur.
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