Qu’il est bon de s’occuper des perdus

Qu’il est bon de s’occuper des perdus

Je suis l’aînée d’une grande fratrie (nous étions 7 enfants, dont 1garçon et 6 filles). Le 24 mars 2011, ma petite sœur Michelle qui venait en 5ème position est décédée. Pendant que j’étais dans le deuil, le Seigneur me demandait de continuer à m’occuper des perdus malgré le deuil qui frappait ma famille.

Je n’ai pas assisté à l’enterrement de ma petite sœur qui se passait à des milliers de kilomètres à vol d’oiseau. Cependant, dès le lendemain du décès, le 25 mars 2011, le Seigneur a mis dans mon cœur la pensée de ma mission auprès des perdus. Malgré la douleur causée par cet évènement tragique, j’ai voulu obéir à la voix de mon maître, car je veux le servir de mon mieux chaque jour de ma vie.

Ce matin du 25 mars 2011, j’ai appelé Robert, une personne âgée que j’ai l’habitude de visiter dans une maison de retraite pour lui souhaiter un joyeux anniversaire pour ses 83 ans. Il m’a remercié en me signalant que c’était également l’anniversaire de notre Maire qui avait 55 ans car « ils sont nés le même jour bien qu’il soit plus jeune que lui ».

En écoutant mon ami Robert, j’ai reçu la conviction que le fait d’être né le même jour que le Maire de notre commune était pour lui quelque chose de très important. Après notre entretien téléphonique, l’Esprit Saint m’a poussé d’appeler en Mairie, afin de souhaiter au Maire un joyeux anniversaire de la part de Robert. J’ai eut le cabinet du Maire qui m’a confirmé que monsieur le Maire avait effectivement 55 ans ce 25 mars 2011.

En effet, il y a quelques années, Robert était l’ami du Maire. Cependant, depuis sa maladie, ce grand sportif d’environ 1 mètre 80 est désormais « courbé comme une liane ». Il a perdu l’usage de ses jambes et ne peut plus courir les 20 kilomètres de Tours. A la maison de retraite où il habite, peu de gens font cas de lui. Il est devenu comme un enfant et personne ne prend en considération ce qu’il raconte.

J’ai observé que dans notre société, tant que vous êtes valide vous êtes respecté voire très courtisé. Cependant, dès que vous êtes frappé par la maladie, le handicap, la perte de votre situation sociale, celle de votre emploi…vous n’êtes plus considéré de la même manière ; c’est ce que mon ami Robert vit depuis quelques années. Par contre, le Seigneur nous demande de regarder au cœur et non pas à l’apparence afin de voir ce qu’il voit et de faire sa volonté.

Ma rencontre avec Robert m’a ouvert les yeux sur la souffrance de nos concitoyens qui vivent l’isolement dans les anciennes maisons de retraite nommées Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD), surtout quand ils ne connaissent pas Dieu.

En arrivant à la maison de retraite ce 25 mars, j’ai entendu une soignante dire que Robert embêtait tout le monde depuis le matin parce qu’il voulait appeler Monsieur le Maire. Le Seigneur a permis que j’écoute ces propos afin de comprendre que souhaiter l’anniversaire à Monsieur le Maire était pour Robert d’une grande importance.

En arrivant dans sa chambre, dès que je lui ai dit que j’avais appelé le cabinet du Maire pour lui transmettre un joyeux anniversaire de sa part ; il m’a répondu ceci : « Je suis soulagé » en me remerciant infiniment.

En appelant le cabinet du Maire, de la part de Robert, j’ai réalisé que je faisais quelque chose qu’il désirait faire de tout son cœur mais qu’il n’était plus capable de faire à cause de son état de dépendance.

Le Seigneur nous apprend à écouter et à connaître les besoins de nos concitoyens afin d’y répondre par sa grâce. En effet, il y a tant de besoins dans les maisons de retraite. Les personnes âgées et ou handicapées ont « soif de tendresse et d’affection ». Elles ont besoin d’être écoutées, de pouvoir parler, d’être considérées comme des êtres à part entière. Elles souhaitent qu’on les aide à réaliser ce qu’elles ne peuvent plus faire par elles mêmes, à satisfaire au mieux leurs désirs et à réaliser leurs rêves…Nous devons êtres solidaires et nous donner la main, pour marcher ensemble sur le sentier de la vie avec Jésus Christ pour berger.

Durant le deuil qui a frappé ma famille, le Seigneur m’a donné plusieurs occasions de m’occuper des perdus. Je suis allée à la rencontre de personnes âgées, handicapées, de personnes sans domicile fixe, de personnes ayant des problèmes avec l’alcool, la cigarette et qui souvent ne connaissaient pas Dieu. J’ai saisi chaque occasion pour témoigner de la grâce de Dieu.

Toi qui passes par le deuil, par une situation d’abattement, de découragement, toi qui ne sais plus quoi faire car tu es rongé par les soucis, par l’angoisse du lendemain, sache qu’en t’occupant des autres, en apportant des solutions aux problèmes des perdus, le Seigneur prendra soin de toi de manière exceptionnelle.

En effet, il dit dans sa parole : « Fais de l’Eternel tes délices, il te donnera ce que ton cœur désire ». Il a su apaiser ma douleur en me permettant de ne pas me focaliser sur ma souffrance. En soulageant la souffrance des autres, le Seigneur soulageait la mienne, en m’utilisant comme un instrument entre ses mains pour bénir toutes les personnes qu’il plaçait sur mon chemin.

Ma prière, pour toi qui passes par le deuil, qui est anéanti par la perte d’un être cher, c’est que tu puisses comprendre que Dieu te cherche pour faire sa volonté. Demande au Seigneur de te donner sa compassion pour les perdus. Dieu a besoin de nos mains et de nos pieds pour agir avec nous et atteindre les perdus afin que tous soient sauvés.

Alors, quelle que soit ta situation du moment, lève-toi pour t’occuper des perdus et ta souffrance s’envolera. Crois-le et mets ta foi en action. Comme il est écrit dans Jean 11/40 : « Ne t’ai-je pas dit que si tu crois tu verras la gloire de Dieu »?


8 juin 2011

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