RECEVOIR LA VIE – 6/8

RECEVOIR LA VIE – 6/8
 QU’EN EST-IL DE LA CULPABILITÉ ?

Nous croyons que le principal obstacle à l’épanouissement personnel et au bonheur, le trouble-fête, le fâcheux revenant continuellement à la charge, la déchirure qui vient gâcher notre vie, surtout quand elle se revêt de ses plus beaux atours, aux moments les plus inopportuns, c’est ce sentiment que quelque chose ne va pas, que nous ne sommes pas à notre place, que tout va s’écrouler autour de nous… Nous nous sentons soudain coupables. De quoi, comment, pourquoi, envers qui : nous n’en sommes pas trop sûrs, mais cette angoisse de culpabilité, aussi irrationnelle soit-elle, ne nous quitte pas.

 

La première réaction, bien normale quand nous nous sentons accusés par notre conscience, c’est de nous justifier, d’expliquer ou, au moins, de comprendre ce qui se passe en nous. Et ce long processus va nous ramener à nous-mêmes, à une introspection dangereuse parce que, en fin de compte, nous serons revenus à la case de départ, c’est-à dire à ne pas nous accepter tels que nous sommes et à vouloir nous corriger. C’est là où nous nous trouvions avant de céder la barre à l’Esprit Saint, avant de renoncer à notre vie pour trouver la Vie en Dieu.


PAS JUGÉS, MAIS AGRÉÉS

Parce que Jésus l’affirme : « Qui croit en lui n’est pas jugé » (Jean 3 verset 18a), nous savons que Dieu nous agrée. Douterions-nous de la Parole de Dieu ? Nous voici ramenés devant la tentation d’Ève dans le jardin d’Éden et notre désir de connaissance du bien et du mal, c’est-à-dire de notre propre éthique. Pire, malgré l’absolution formelle de la Parole de Dieu, nous condamnerions-nous en nous proclamant nous-mêmes coupables ? Nous n’aurons jamais la paix devant ce nouveau juge, nous-mêmes, parce que ce juge n’a aucune solution, aucun moyen de nous blanchir. La Parole de Dieu s’est incarnée, Dieu parmi nous en Jésus a porté notre culpabilité, jusqu’au bout sur la croix, pour que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle (Jean 3 verset 16). Serions-nous plus grands que Dieu ?


CE QUI DEMEURE SUR LA CROIX

En revanche, si notre culpabilité est sur la croix, nous sommes libérés de ce qu’elle revêtait, notre nature mauvaise, du moins tant que celle-ci demeure sur la croix. Sur la croix se trouvent notre cupidité, nos colères meurtrières, notre immoralité, nos mauvais désirs. Cet acte de foi qui s’actualise chaque jour, à chaque épreuve, est essentiel pour que nous soyons enfin libres, délivrés de ce qui faisait notre honte. Chaque fois que nos pas, nos mains, nos yeux, nos oreilles, notre bouche nous rappellent les lieux, les gestes, les regards, les bruits, les objets qui nous séparaient de la présence de Dieu, nous avons la grâce infinie de nous voir, en Jésus, élevés sur la croix pour, en Jésus ressuscité, vivre en nouveauté de vie, une existence glorieuse hors de nous-mêmes, en Dieu, dans son amour et sa compassion.

En fait, ce n’est pas par nous-mêmes que nous triomphons d’une tentation, d’une envie illégitime, d’une justification stérile, d’une sanctification impossible : c’est en nous oubliant, en renonçant à nous pour vivre en Dieu. Et cela, non grâce à nos efforts, mais précisément par le renoncement à ces efforts, pour accepter l’oeuvre rédemptrice de Dieu. Loin de ne pas nous accepter nous-mêmes, c’est parce que nous acceptons ce que nous sommes que nous parvenons à renoncer à changer notre nature. 

Dieu ne nous juge pas. Il nous accepte. Il a vécu parmi nous. Il nous aime. Nous sommes ses enfants. Le père prend soin de nous. L’adversaire a une arme, l’accusation. L’accusateur est vaincu : comme le serpent a été élevé dans le désert, Jésus a été élevé, pour notre salut, pour que tous ceux qui croient en lui soient sauvés de la morsure du serpent.

Si Dieu ne nous juge pas, qui nous jugera ?


Extrait de l’ouvrage « LIBRES » du même auteur
A suivre...

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