Restauré après un grave accident de la route

Restauré après un grave accident de la route

Mon enfance

Je suis né en 1965, dans une famille catholique pratiquante. Nous vivions en France dans une ville des Deux-Sèvres (79). Mon enfance s’est déroulée sans véritable problème majeur. Un jour, en cherchant dans les placards de l’atelier de mon père, j’ai trouvé un magazine sur lequel se trouvait une fille dénudée : cela m’a fasciné…

C’est à partir de cette découverte que j’ai commencé à ne plus travailler à l’école. Voyant que j’étais devenu un cancre, mes parents décidèrent de me mettre en apprentissage chez un artisan mécanicien. C’est là que j’ai rencontré les dures lois de ce monde et la pornographie. Dès que le patron était absent, les ouvriers du garage faisaient des remarques sur les photographies des photos de filles des magazines pornos qu’ils apportaient. Ils organisaient des combats entre les apprentis. Le perdant avait ses organes sexuels barbouillés au cambouis. Je me suis retrouve donc régulièrement humilié pour le restant de la journée.

 

Ayant soif de liberté, j’étais très attiré par la moto. Aussi, dès l’âge de 18 ans, j’achetais ma première moto : une Honda 400 XLS !

Ambulancier

Après avoir obtenu mon diplôme de mécanicien, j’ai quitté ce milieu pour effectuer une formation d’ambulancier à Paris. Enfin, j’étais libre, du moins c’est ce que je pensais. J’étais passionné par ce nouveau métier ! Malgré cela, j’étais de plus en plus obsédé par la pornographie. Je n’arrivais pas à me débarrasser de ces envies, malgré plusieurs tentatives. J’étais comme drogué, hypnotisé par ce que je voyais et j’en avais de plus en plus besoin. 

À l’hôpital, j’ai découvert un nouveau milieu cosmopolite où régnait la compétitivité à travers les clans, la drogue, l’homosexualité, les sorties, la fête… J’ai rencontré aussi la mort : elle me faisait très peur !

Moto évasion

Je ressentais comme un immense vide au plus profond de moi et la dépression arrivait à grands pas. En parallèle, l’angoisse de la mort augmentait énormément et devenait insupportable. Pendant l’été 1993, je suis parti en Norvège pour participer à la rencontre des Motards Chrétiens Européens (EMC Rally). Tout était en anglais et je n’y comprenais rien, mais j’ai découvert un milieu qui me plaisait beaucoup sans vraiment réaliser pourquoi. En 94, j’ai fait la connaissance d’un couple membre d’un groupe de motards chrétiens, qui m’expliqua que, pour être membre de leur club, il fallait être “né de nouveau !” Né de nouveau ? Qu’est-ce que cela pouvait bien vouloir dire ?

Une rencontre pas banale

Quelques mois plus tard, je participais à une petite rencontre chrétienne. Là, des personnes de différentes confessions parlaient de leur relation personnelle avec Jésus-Christ. Ils m’ont demandé si, moi aussi, je voulais avoir une relation personnelle avec Dieu. C’était une évidence pour moi, je voulais m’approcher de Jésus, sans savoir très bien ce que cela voulait dire et encore moins comment il fallait faire. Ils m’ont proposé de prier pour moi. Pendant cette prière, je me suis retrouvé dans un épais brouillard alors que j’avais les yeux grands ouverts ! Au loin, une petite lumière brillait comme une étoile. Après, j’ai remercié le Seigneur pour tout ce qu’il avait fait pour moi et je suis rentré chez moi sans bien comprendre tout ce qui s’était passé !

Le lendemain matin, au réveil, j’ai pleuré pendant plusieurs heures ! Je pleurais sur ma vie passée, sur mes fautes. Je pleurais, oui, mais j’étais heureux ; Jésus était là dans mon cœur par son Esprit. Depuis ce jour, il ne m’a plus quitté ! J’ai reçu une nouvelle vie, pleine de joie et de bonheur. Je suis une nouvelle créature. Je suis “né de nouveau” !

J’ai jeté tout ce que j’avais concernant la pornographie. L’angoisse a disparu ainsi que la peur de la mort qui a été remplacée par la conviction d’avoir la vie éternelle. La dépression a été remplacée par l’amour et la joie divine. J’ai vraiment vécu un miracle !

Crash…

Le 31 juillet 2011, alors que je circulais à moto sur une petite route de montagne, dans un virage à gauche sans visibilité, une automobile arrivait à contre-sens. Le choc a été violent contre la partie gauche de la moto et de mon corps. J’ai été projeté dans un ravin, faisant une chute de 10 mètres en contrebas pour atterrir debout, appuyé contre la paroi, les pieds dans un ruisseau.

J’ai perdu connaissance mais j’étais dans la présence de Dieu, je ressentais comme un moment de bonheur avec Jésus à mon côté. Je pensais que j’allais mourir et j’ai dit à Jésus: “Je suis prêt, j’arrive !” Puis, les lumières se sont éteintes.

Trois jours plus tard, les lumières se sont ré-allumées. Je me suis aperçu que j’étais dans une chambre d’hôpital. Alors, j’ai dit à Jésus avec regret : “Pourquoi ne m’as-tu pas gardé avec toi ?” J’ai alors pensé à ma famille qui avait encore besoin de moi.

J’ai eu un gros traumatisme crânien avec perte de connaissance et le bilan orthopédique était assez conséquent : paralysie partielle du bras, fractures de l’avant-bras gauche, atteinte du petit doigt gauche, triple fracture déplacées du fémur gauche, fracture du péroné gauche, brûlure de la cheville gauche et enfin, atteintes neurologiques des deux talons.

Miraculeusement, je n’ai pas eu d’atteinte vitale, ni de section de la colonne vertébrale.

Je suis un miraculé !

Dans cet accident, j’ai vraiment vu la main de Dieu ! Il a permis à la moto de rester en haut sur le bord de la route et de ne pas me tomber dessus. Il a permis que je traverse plusieurs rangées d’arbres, sans en toucher un. Il a permis que j’arrive en bas du ravin sur mes pieds, car j’aurais pu me briser le cou !

Bref, je suis un miraculé de la route, victime d’un chauffard alcoolisé qui a pris la fuite. Il a été retrouvé plus tard… J’ai passé onze semaines à l’hôpital et trois années en soins ambulatoires, vivant de miracle en miracle.

À l’hôpital, lorsque je levais le bras gauche, mon avant-bras me tombait sur la tête, sans que je puisse le retenir. Ayant eu la permission de sortir le dimanche pour aller à l’église, je participais à une rencontre avec un pasteur australien : Greg French. À la fin de la rencontre, il est venu vers moi, me voyant avec mes béquilles, en me disant : “Je ne veux pas partir d’ici sans prier pour toi.” Il a alors prié : “Merci Seigneur pour la guérison qui commence.” Le lendemain matin, lors de mes exercices quotidiens, la physiothérapeute m’a dit : “J’ai l’impression que votre bras commence à refonctionner !” Le terme “commence” m’a interpellé. 

Effectivement, après plusieurs tests en apesanteur, j’arrivais à bouger mon bras de vingt centimètres à l’horizontal. Très rapidement, il a retrouvé un fonctionnement normal ! Gloire à Dieu, aujourd’hui, mon bras fonctionne correctement ! Quel bonheur de pouvoir l’utiliser normalement. Sans pouvoir allonger le bras, il m’était impossible de nager, de faire du vélo ou de reprendre la moto. Mais, par la grâce de Dieu, aujourd’hui, mon bras fonctionne correctement et toutes ces choses me sont de nouveau possibles !

Je réalise que je suis un miraculé de la route et que Dieu n’a pas encore fini son œuvre dans ma vie. Quel plaisir d’être encore vivant, avec ma famille, mes amis et les motards que je rencontre… Oui, je roule toujours en moto ! Alors, à bientôt sur les routes !

 

Laurent

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(Romains 1.16)

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