Rêve : réveil ou révolution ? (1)

Rêve : réveil ou révolution ? (1)

On dit de la Révolution française qu’elle représente le socle de notre histoire contemporaine et qu’elle a influencé toutes les nations, en particulier les nations francophones.

L’avenir de la francophonie est-il conditionné par les pensées des philosophes, politiciens et visionnaires de ces périodes ? Quel rêve pouvons-nous porter pour nos nations francophones ?
Si nous n’avons pas de rêve selon Dieu (réveils), verrons-nous encore des rêves sans Dieu (révolutions) ?

La prise de la bastille : libération ou déception ? (1ère partie)


Le climat spirituel dans cette période :
L’historien Pierre Miquel écrit à propos du climat spirituel du siècle “des lumières”. « Des évêques, et surtout beaucoup de prêtres, s’inscrivaient dans les loges maçonniques, où l’on adorait le “dieu horloger” de Voltaire.
"Il serait convenable que l’archevêque de Paris crût en Dieu”, lançait un jour Louis XVI excédé. La piété profonde des masses tournait à la superstition, aux pratiques magiques. Les illuminés faisaient fureur dans la haute société. Les mages, guérisseurs et aventuriers de tout poil faisaient fortune. Il y avait à Paris une curieuse résurgence des cultes orientaux. La crise de foi rendait insupportables les privilèges de l’Église."

Dans ce contexte de désert spirituel, la révolution semblait la réponse d’un peuple désespéré qui ne voulait pas en rester là. Les intentions étaient louables et compréhensibles. La réalisation s’est trouvée être un cauchemar. Mais quand les humains rêvent d’un changement, le rêve peut devenir révolution ou réveil.

En Angleterre, Wesley a été utilisé par Dieu pour conduire les changements nécessaires pour un peuple en souffrance au travers d’un réveil. En France, ce fut la révolution.

Au matin du 14 juillet, des artisans et commerçants se rendent à l'hôtel des Invalides en quête d'armes. Ils emportent 28.000 fusils et 20 bouches à feu. Mais il manque encore de la poudre...
Des émeutiers rugissent alors : «A la Bastille !» où la rumeur prétend que de la poudre y aurait été entreposée. Au La garnison se compose de 82 vétérans, dits invalides, et d'un détachement de 32 gardes suisses. Face à elle, les émeutiers ne font pas le poids. Ils sont un millier seulement, sans commandement et sans armes lourdes. La foule veut prendre cette forteresse lugubre, symbole, à ses yeux, des tyrannies.
Il est 4 heures du soir. De Launay ordonne soudain le feu à outrance puis tente de faire sauter les magasins de poudre. Mais ses invalides lui imposent de brandir un mouchoir pour parlementer. Le feu cesse. Les ponts-levis sont abaissés et la foule se rue dans la forteresse.
Les gardes suisses ont retourné leurs uniformes. Ils sont pris pour des prisonniers et épargnés. Mais la foule lynche les malheureux invalides

Une libération décevante :
On libère les détenus. Mais une certaine déception prend place, car il ne s'agit que de sept personnages de minable envergure (escrocs, faussaires, délinquant sexuel,...).

Les émeutiers sont surpris de découvrir des chambres spacieuses et d'un grand confort, à l'opposé des cellules de torture que décrivaient complaisamment dans leurs brochures les intellectuels poudrés qui avaient eu, comme Voltaire ou le marquis de Sade, l'occasion de séjourner à la Bastille.

Un rituel macabre prend place :
Le marquis de Launay est traîné dans les rues de la capitale avant d'être décapité par un boucher. Sa tête est fichée sur une pique et promenée en triomphe à travers le faubourg ainsi que les têtes des autres défenseurs de la Bastille. Ce rituel macabre, inédit dans l'Histoire du pays, illustre le basculement de la Révolution dans la violence.
Le rêve de libération prend des allures de cauchemar dans les jours qui suivent.

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1 commentaire
  • sortilege Il y a 8 années, 3 mois

    Bonjour. Je pense après avoir lu et entendu sur ce sujet,que c'était surtout "une révolution" des riches banquiers qui ont profité de cette occasion pour redistribuer les cartes du pouvoir et assassiner les inutiles a leurs systèmes esclavagistes pour empocher les richesses .