Seigneur, sauve-nous, nous périssons !!!

Seigneur, sauve-nous, nous périssons !!!

Lectures :
Matthieu 8:25
Les disciples s'approchèrent de lui et le réveillèrent, en disant : « Seigneur, sauve-nous, nous périssons ».
Esther 4:11
Or moi, voilà trente jours que je n'ai pas été invitée à venir chez le roi.

La situation dans laquelle se trouvent les disciples leur semble critique et incompréhensible. Voilà peu de temps, ils voyageaient tranquillement aux côtés de Jésus qui guérissait les malades et chassait les démons. Ils vivent maintenant une sorte de transition, depuis que Jésus leur a dit (Marc 4:35) : « Passons à l'autre bord », comme si le maître souhaitait passer à autre chose, ailleurs, dans d'autres conditions peut-être. Devant leurs interrogations, l'ennemi ne se gène pas pour les secouer avec énergie, les amenant ainsi à douter de la destination que Jésus leur avait fixée (l'autre bord).

Depuis la fin des années de réveil spirituel en France, n'avez-vous pas l'impression que nous vivons, nous aussi, une étrange époque?
D'un côté, la communauté des chrétiens est en effervescence. Pas une réunion, pas un culte où l'on ne rappelle que la présence de tous est absolument nécessaire, pour ne pas dire obligatoire, qu'il faut participer, qu'il faut s'investir, qu'il faut agir. La liste des activités, des services mis en place par l'église s'allonge, de telle sorte qu'il n'est pas rare que deux réunions aient lieu en même temps. Les chrétiens passent leur temps à courir d'une réunion d'information à un conseil d'administration, puis à un groupe de travail, puis à une table ronde, pour chercher des idées pour d'autres activités. Tout ce microcosme s'agite, s'affaire, se précipite, s'active, entreprend...

De l'autre côté, le nombre de nouveaux convertis à Jésus est faible, et même la qualité des conversions qu'on présente à l'église en vue du baptême d'eau, n'est souvent pas à la hauteur de ce que l'on pourrait espérer. Un pourcentage non négligeable de nouveaux adeptes arrêtent d'ailleurs rapidement de fréquenter l'église. Sans doute trouvent-ils que la barque dans laquelle ils se sont embarqués est un peu trop secouée à leur goût. Sans doute espéraient-ils que le Seigneur, qui dort à l'avant du bateau, sur un coussin, leur permettrait de traverser les orages de la vie, sans avoir à affronter toutes ces difficultés. Les malades sont nombreux, les guérisons rares. Le nombre des couples en difficulté se multiplie, les divorces sont de plus en plus nombreux. Beaucoup de personnes fréquentant les cultes, même de façon assidue, présentent des signes évidents de liens qui les bloquent dans leur vie spirituelle. Les baptêmes dans le Saint Esprit sont rares. Les chrétiens qui en font l'expérience se contentent, le plus souvent, de parler un peu en langues, de temps en temps … En bref, notre barque est agitée par les flots tumultueux de ce monde, et chacune des vagues qui la couvrent emporte à la mer ceux qui ne sont pas fermement accrochés au navire.

Pourtant, Jésus est dans la barque. Même s'il semble endormi, il est bel et bien présent, avec toute sa sainteté, son amour, son autorité. En fait, tout se passe comme si l'évangile n'était plus une puissance de salut, comme si la prédication de la croix n'était plus suffisante pour amener nos concitoyens à la conversion à Jésus. On a l'impression que la prière de la foi n'est plus efficace pour guérir les malades, libérer les opprimés, et délivrer les possédés. Certainement, c'est parce que Jésus dort. Certainement son intérêt s'est porté sur une autre contrée, sur un autre peuple, sur une autre église. Certainement, ses yeux se sont fermés à nos difficultés. Certainement les cris de notre détresse n'arrivent pas à le réveiller.

Alors, puisque plus rien ne marche plus comme par le passé, comme lorsque Jésus guérissait et libérait dans notre pays, on décrète qu'il faut changer de méthode. C'est sans doute notre époque qui est plus difficile que ne l'était le passé. Le Saint Esprit, qui doit avoir vieilli, ne comprend pas nos jeunes, ou ne s'intéresse pas à leurs préoccupations. Alors, on décide de chercher par nous- même ce que l'on pourrait bien faire pour combler ce vide.

Le livre d'Esther (Esther 4:11), nous montre une époque pendant laquelle l'épouse, image de l’Église, se trouve dans une situation comparable. (Voilà trente jours que je n'ai plus été invitée à venir chez le roi). Esther était toujours la reine, elle était toujours celle que le roi avait choisie, mais elle avait perdu son intimité avec le roi. Le texte ne précise pas si le roi dormait seul, ou en compagnie d'une autre femme. Esther pouvait tout imaginer. Elle pouvait penser qu'après une période d'intimité intense, le roi s'était endormi, qu'il était devenu indifférent au tumulte de ses sentiments pour lui, aux difficultés qu'elle pouvait rencontrer. Curieusement, c'est à cette période que Haman, l'Agagite, prend une place de plus en plus importante dans le royaume. L'ennemi sait toujours saisir l'occasion de s'insinuer dans l'église dès que cette dernière n'entretient plus son intimité avec le roi. Puis, lorsque cette situation se prolonge, Haman dévoile son but (de toujours) : détruire le peuple de Dieu. L'embarcation dans laquelle se trouve Esther est brassée par les flots. Tout son peuple risque la mort. Elle est consciente que seule, sans son roi, elle n'a aucun moyen d'intervenir pour le salut de tous ces hommes, de toutes ces femmes. Aucune campagne d'évangélisation, aucune réunion spéciale, aucune activité ne pourra sauver ce peuple.

L'épouse devra alors se ressaisir, prier, jeûner, se revêtir de ses effets royaux, et, enfin, se décider à rencontrer son roi (Esther 5:1). Le risque semble énorme. Le roi peut très bien décréter de ne pas recevoir l'épouse qui se présente devant lui. Si c'est le cas, elle sera exécutée.
Que vous en semble, frères et sœurs ? L'heure est-elle suffisamment grave, la situation assez désespérée pour que chacun, dans l'église, se ressaisisse et décide de retourner vers son roi ? En fait, le risque encouru n'est que relatif, car la mort spirituelle guette de toute façon. La potence est même déjà dressée (Esther 5:14). L'ennemi et ses proches sont sûrs de leur fait, l'homme de Dieu va périr, puis ce sera le tour de tout ce peuple.

Enfin, l'épouse est prête. Elle s'est humiliée, et reconnaît que seul, le roi a le pouvoir de la sauver, qu'il est le seul recours possible. Le cœur battant à tout rompre, elle pénètre dans la cour intérieure du palais, au mépris de toutes les règles établies. Elle espère de toute son âme, que le roi ne la rejettera pas, ne la condamnera pas à mort, car c'est bien de cela qu'il s'agit.
Lorsqu'elle entre dans cette cour intérieure, dans la présence du roi, ce dernier est occupé aux affaires du royaume. Il siège sur son trône. Que va-t-il se passer ? L'éloignement de la reine d'avec son roi a-t-il aigri ce dernier ? A-t-il du ressentiment, une rancœur ? Son amour pour la reine s'est-il émoussé ? Mais non, mon frère, ma sœur, l'amour de notre roi pour toi est intact. Regarde bien cette scène (Esther 5:2). Dès que la reine s'avance, dès que le bruissement de ses habits royaux se fait entendre, dès que le bruit de ses pas résonne sous las arcades de la cour intérieure du palais, les yeux du roi s'allument du plaisir de la voir, si belle. Un tendre sourire apparaît aussitôt sur ses lèvres. Dans un geste tendre, il lui tend son sceptre royal. Les affaires du royaume peuvent attendre, l'amour de ma bien-aimée est plus important que tout. A ce moment, comme par le passé, Esther obtient la faveur du roi. A ce moment, comme par le passé, elle reçoit l'assurance de sa grâce. A ce moment, comme par le passé, il prend en charge sa vie. A ce moment, comme par le passé, elle n'a plus rien à craindre de la tempête de ce monde.

Aujourd'hui, l’Éternel t'attend. Il siège sur son trône, car il est un grand roi en exercice. Il est occupé aux affaires du royaume. Mais qu'importe. Il n'espère qu'une chose, que tu oses pénétrer dans la cour intérieure, dans l'intimité de ta chambre où il veut te rencontrer, que tu t'humilies et que tu reviennes à lui de tout ton cœur. Il est prêt à t'accueillir avec un geste tendre et à te dire : "Quelle est ta requête ?" Puis, sans même attendre ta réponse, il poursuivra : "Elle t'est accordée, jusqu'à la moitié du royaume" (Esther 5:3). Ne tarde pas, reviens à ton roi. Ton salut, et celui de tes proches est à ce prix. Avec la faveur du roi, la victoire sur l'ennemi sera complète, comme le raconte le livre d'Esther. Ne tarde plus.

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17 commentaires
  • ldm41 Il y a 13 années, 3 mois

    Seigneur j'ai mis du temps pour arriver jusqu'à toi tu m'a redonné l'espoir et ma fait venir dans ta lumière moi qui était perdu dans les ténèbres. Aujourd'hui je sais que je peut crier ver toi seigneur .Aujourd'hui je suis un autre personne merci à toi Seigneur ,merci à mes frères et mes soeurs qui me guide sur le droit chemin que Dieu vous bénie tous
  • Jean-michel Roger Bénévole du Top Il y a 13 années, 8 mois

    Cher frère, En ce qui me concerne, je vois plutôt en Esther, l'épouse du roi, l'image de l'Eglise qui doit s'appuyer sur les mérites, bien réels, de Christ, et sur son amour pour obtenir le salut et la vie. C'est à ce titre qu'elle obtient la faveur du roi.
  • Israelionel Il y a 13 années, 8 mois

    Quel beau message d'encouragement? Que Dieu vous bénisse!
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