Témoignage de Johannes Amritzer

Ma grand-mère m’apportait la stabilité

Je suis né à Villach, dans le sud de l’Autriche, près de la frontière italienne. Mon papa avait été sauvé dans les années soixante, donc on m’a pas mal parlé du christianisme dès mon enfance. Ma grand-mère qui était une fervente catholique m’influença aussi fortement. Comme ma mère est suédoise, la famille entière a déménagé en Suède. Au bout d’un moment, mes parents ont décidé de prendre des chemins différents. A cette époque, j’étais encore à l’école maternelle et c’était vraiment un moment difficile pour un enfant si jeune. Pendant le divorce, j’ai vécu un temps chez ma grand-mère, de nouveau en Autriche. On peut dire que c’est ma grand-mère qui m’a apporté la stabilité dans mon enfance. Même quand j’habitais en Suède, j’allais passer mes vacances chez elle. Elle m’apportait vraiment la sécurité, ma grand-mère. Pendant une petite période, j’ai vécu chez différentes personnes jusqu’à ce que je finisse chez mon père.

Crise d’identité


Avec lui, on déménageait tout le temps. En réfléchissant, j’arrive à trouver 22 adresses auxquelles on a habité quand j’étais enfant. A cause de ça, je suis allé à beaucoup d’écoles différentes. A l’école primaire, c’était difficile. Je me faisais battre et on se moquait de moi. A la préadolescence, ça allait mieux, mais l’adolescence a vraiment été une période très difficile pour moi. Je suis passé par une grosse crise d’identité. C’était mon grand dilemme pendant toute l’époque du collège et du lycée. Je me demandais beaucoup qui j’étais. Est-ce que j’étais autrichien ? Ou alors, est-ce que j’étais suédois ? Est-ce que je croyais en Dieu ? Ou alors, est-ce que je n’y croyais pas ? Un jour, je voulais devenir musicien - je faisais pas mal de punk et de rock ; le lendemain, je voulais devenir homme d’affaires comme papa. Je me demandais aussi si je ne voulais pas plutôt devenir gangster, vu que j’en avais quand même pas mal vu là-dedans aussi. A cette période, j’étais pas mal inquiet. A cause de ça, je séchais les cours et j’étais assez turbulent. J’étais un adolescent difficile, je criais sur les autres et je me battais régulièrement.

En troisième, j’ai donné un coup de pied dans le larynx d’un gars et il a faillit mourir. J’ai eu beaucoup de problèmes à cause de ça. Mes deux parents étaient croyants, mais j’avais quand même des problèmes à ce niveau-là. C’était surtout mon père qui avait une forte foi en Dieu. J’avais donc toujours ça avec moi, mais j’avais quand même l’impression que les chrétiens étaient des hypocrites, des gens qui se croyaient meilleurs que les autres. Je n’avais pas l’impression que j’étais à ma place parmis les chrétiens. Par contre, j’ai quand même toujours eu un certain intérêt pour Dieu et j’ai toujours cru en lui d’une certaine manière. Quand j’avais 13-14ans, j’ai fait une expérience spirituelle, mais en même temps, je sortais avec mes amis et on faisait n’importe quoi. A environ 16ans, ma crise est vraiment devenue sérieuse. Tout est devenu franchement plus grave. A cette époque, je ne savais pas trop dans quelle direction ça allait aller. C’est devenu tellement grave que j’ai fait une tentative de suicide.

Richard a pris de son temps

C’est à cette époque que j’ai fait la connaissance de Richard. Il avait quelques années de plus que moi et il allait à l’église. Il a pris de son temps et on a beaucoup parlé de Jésus et du salut. Grâce à ça, un soir d’hiver, en 1990, j’ai prié avec lui et j’ai été sauvé. C’était juste avant mes 17 ans. On venait d’aller à une rencontre pour les jeunes à l’église. Je me sentais mal à l’aise pendant les chants et la prière, alors je suis sorti fumer au lieu de rester dans la salle. Après la réunion, Richard et moi nous sommes assis à la cave et on a bien parlé. Il a posé sa main sur mon épaule et il a prié pour moi. C’était une expérience trop puissante ! J’ai fait l’expérience de qui Jésus était. Je suis resté là pendant des heures. Cette nuit-là, j’ai écrit une vraie lettre d’amour à Jésus que j’ai encore.

Ma vie a pris une autre direction

Tout n’est pas devenu facile non plus. Même après cet événement, j’avais quand même encore des problèmes. Entre autre, j’ai changé de lycée. Après le lycée, je suis allé à une école biblique et j’ai déménagé de la maison*. Ce n’est que là que ma vie a pris une toute autre direction. Je me suis joint à une équipe d’évangélisation de rue qui se posait devant les boites, jouait du punk rock et prêchait l’évangile. Ca nous a permit de voir beaucoup de gens qui faisaient la rencontre de Jésus et qui étaient guéris et libérés. Peu de temps après, j’ai eu la chance d’aller avec un prédicateur de 15 ans à ses réunions. Là-bas, j’ai parlé de ce que Jésus avait fait pour moi. J’ai aussi pu jouer mes morceaux punk à des rencontres de jeunes. Cette époque a une grande signification pour moi. J’ai travaillé dans une église et à un moment j’ai fait partie d’une équipe d’évangélisation de rue dans plusieurs pays d’Europe, entre autre parmi les punks. Je me sentais comme un poisson dans l’eau. C’était vraiment une époque en or pour moi. C’est là que j’ai compris ce que Dieu voulait vraiment que je fasse de ma vie : prêcher et amener les gens à rencontrer Dieu.

SOS

Au début de l’année 96, on a commencé une mission qui s’appelle Mission SOS, mais ce n’est qu’en 97 qu’elle a réellement commencé. Il s’est passé beaucoup de choses ces dernières années. Maintenant je suis marié avec Maria, j’ai deux enfants et je travaille comme pasteur et évangéliste à plein temps. Je voyage dans le monde entier pour parler de Jésus. J’ai souvent des grandes équipes de jeunes avec moi là où je vais. Mais je ne crois pas que j’aurais été sauvé et que j’aurais été là où je suis si ça n’avait pas été pour Richard qui a pris de son temps pour me parler de Jésus et du salut. Toi qui ne connais pas Jésus, je voudrais te dire que le christianisme, ce n’est pas une église, qu’elle que soit sa confession, un prêtre, un pasteur, et tous ces gens ‘biens’. Le christianisme, c’est Jésus ! C’est Lui, la personne principale du christianisme.

Essaye d’en savoir plus sur Lui !

Johannes Amritzer

*NDT : en Suède, il est extrêmement courant d’utiliser l’année après le bac pour faire complètement autre chose, comme voyager, et beaucoup de chrétiens en profitent pour faire une école biblique.

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