Témoignage de Kakà (Ballon d'or 2007)

Témoignage de Kakà (Ballon d'or 2007)

(Ballon d’or 2007 – récompense attribué au meilleur jour de football du monde)

« Oui, si Jésus me le demande, pour évangéliser davantage, je serais heureux d’arrêter ma carrière, de sacrifier le don que j’ai reçu de savoir jouer au football pour imiter la foi d’Abraham qui, lui, était prêt à immoler son fils Isaac. »
Le Brésilien Ricardo Izecson dos Santos Leite, surnommé Kakà, 23 ans le 22 avril prochain, a les yeux qui brillent lorsqu’il parle de son Eglise et de sa foi. « Jésus occupe la première place dans ma vie », affirme-t-il. Confortablement calé dans un sofa blanc, Kakà cherche ses mots, scrute le ciel laiteux à travers la baie vitrée du centre d’entraînement du Milan AC, et accompagne d’un doux sourire la force de chacune de ses phrases :
« Mon rôle est de prêcher, d’annoncer le Royaume du Christ et d’attendre qu’Il revienne. »

Le monde du football contaminé par la corruption, la superficialité et le matérialisme peut sembler inadapté à un homme qui a décidé de marcher sur le chemin étroit du christianisme. Toutefois, le milieu de terrain des Milanais est aussi conscient que l’extrême médiatisation de son sport est un puissant vecteur d’évangélisation : le 30 juin 2002, au soir de la finale mondiale remportée par le Brésil face à l’Allemagne (2-0) à Yokohama, il arborait fièrement un tee-shirt portant l’inscription « I belong to Jesus » (J’appartiens à Jésus). Agenouillé, il avait prié en mondovision en compagnie de ses équipiers Edmilson et Lucio, eux aussi Athlètes du Christ.
« Je veux que mon comportement, davantage que les discours, soit le meilleur témoignage possible de mes fermes convictions, dit-il. Dans les vestiaires, certains équipiers me demandent des prières et Andreï Chevtchenko aime me poser de nombreuses questions sur mon culte. »

Une main tendue vers les cieux, l’autre posée sur le cœur, Kakà dédie chacun de ses buts « au Créateur ». Les tifosi l’adorent. Au sens propre du terme. Mais le Brésilien refuse catégoriquement cette adulation, qu’il juge incompatible avec l’humilité requise par le christianisme :
« Je parle avec les supporters, je pose pour une photo avec eux, mais j’essaie toujours de leur expliquer que je suis comme eux, un homme normal, avec ses joies et ses peines. »

Beaucoup ont erronément attribué la foi profonde qui anime le Brésilien à un événement catastrophique de son existence. En octobre 2000, Ricardo, en vacances chez ses grands-parents, fut victime d’un grave accident : il se brisa la sixième vertèbre en heurtant le fond d’une piscine après une glissade sur un toboggan.
« Cet épisode m’a certainement renforcé sur le plan spirituel, Dieu m’a aidé à guérir alors que je risquais d’être paralysé pour toujours sur une chaise roulante, mais ma foi remonte à mon enfance, j’ai grandi dans une famille évangélique et je me suis fait baptiser à l’âge de 12 ans », rappelle-t-il.

Il ne faut pas davantage chercher d’explication sociale à son zèle religieux. Kakà n’a jamais connu la pauvreté, il n’est pas issu des favelas de Rio de Janeiro. Fils d’un ingénieur et d’une enseignante, il est né à Brasilia puis sa famille a déménagé dans le quartier bourgeois de Morumbi à São Paulo. Il connaît le risque qui guette les riches, la parabole du chameau et du trou de l’aiguille lue maintes fois, mais vous répond qu’il « ne laissera jamais rien s’immiscer entre lui et Dieu ».

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