Une rosée de paix dans les temps difficiles va déclencher ma flamme d’amour !

Une rosée de paix dans les temps difficiles va déclencher ma flamme d’amour !

J'ai toujours aimé la musique depuis toute petite. Mon rêve était de devenir musicienne ! Ma première sœur aimait bien mettre la musique dès cinq heures du matin le samedi et cela me berçait d'avantage. A l'âge de 13 ans et demi, je venais de passer mon examen de BEP, c'était les vacances et je passais mon temps libre à vendre des produits de notre plantation devant notre maison. Comme je m'ennuyais à attendre d'éventuels clients, j'ai pris la petite radio de mon père pour écouter la musique. C'est ainsi que j'ai découvert qu'il y avait une nouvelle chaîne qui émettait dans ma localité avec des musiques religieuses. Je m'y suis intéressée vaguement. A ma rentrée des classes en seconde, j'ai commencé à suivre fréquemment cette station "Radio Bonne Nouvelle". J'aimais seulement la musique, les messages qui y étaient diffusés me paraissaient trop longs et pas intéressants.

Début Février 2004, je suis tombée gravement malade, si bien que je n'allais plus à l'école. Ma maman s'inquiétait de mon état. On a fait des examens médicaux, j'ai été mise sous antibiotiques. Une semaine après quand j'allais un peu mieux, j'ai décidé d'aller rendre visite à ma marraine qui avait une petite fille de 2 ans et deux autres filles avec qui on avait l'habitude de bien s'amuser. Le lundi 09 Février, la journée commence bien, même si je ne suis toujours pas en état de reprendre les cours. Autour de 15h, j'ai entendu quelqu'un qui toque à la porte en pleurant. Je me précipite pour voir qui frappe. C'est la fille de ma marraine qui est en sanglots. J'ai pris peur parce qu'elle avait l'habitude d'aller vendre les bananes au centre ville. Je me suis dit que peut-être elle s'était fait agressée… Non, c'était une nouvelle encore pire, sa petite sœur âgée de deux ans venait de décéder par noyade. J'ai rapidement informé les parents, et nous sommes partis au lieu du deuil. Je peux dire que c'est à ce moment là que j'ai réellement pris conscience de la réalité de la vie. La seule chose qui me venait à cœur, c'était le fait que cette petite fille avait pris ma place. J'étais très souffrante et elle bien portante, en un laps de temps elle est partie et moi j'étais encore vivante.

Ma sœur (l'avant-dernière) et moi avions pris la résolution de passer plus de temps à lire la Bible et à prier. C'est ainsi que j'ai commencé à m'intéresser aux histoires de la bible que je suivais sur "Radio Bonne Nouvelle". Plus tard, je me suis un peu éloignée de la Bible et de Dieu. Ce n'était plus la même passion. J'étais amoureuse d'un camarade de lycée et cela me faisait beaucoup souffrir, parce qu'il avait redoublé sa classe de première et je ne pouvais donc plus le voir régulièrement. Quelque temps après, il a même déménagé pour aller dans une autre ville avec sa famille et c'était très dur pour moi. C'est comme si je vivais un amour à sens unique, parce qu'il n'y avait jamais eu rien de concret dans cette relation.

De retour des vacances en 2005, où j'avais participé à certaines cérémonies traditionnelles de mon village, j'ai commencé à boire de l'huile de cuisson communément appelée "huile de palme". Je le faisais chaque fois avant de dormir quand j'avais des pensées noires par rapport à ma vie sentimentale. Et aussi dès que je voyais la bouteille d'huile, j'avais une seule envie, c'était de me servir et de me re-servir jusqu'à avoir le ventre ballonné pour aller au lit ! Quatre ans plus tard, j'entamais ma deuxième année universitaire. Cette année était particulière, parce que ma sœur (l'avant-dernière), venait de partir pour la France. Je me retrouvais toute seule en cité universitaire, à 12 Km de chez mes parents. J'étais un peu perdue. J'ai passé assez longtemps à déprimer, et la nuit j'avais très peur. Je n'arrivais même plus à me concentrer dans mes études. J'aimais toujours mon camarade de lycée, ma meilleure amie de la fac avait eu un accident de circulation et ne pouvait plus prendre les cours régulièrement à cause de son mal de nerfs. Tout cela me rendait triste et découragée. A cette époque j'étais monitrice à l'école du dimanche. Notre responsable de monitorat habitait tout près de chez moi. J'aimais bien causer avec elle car elle était comme une grande-sœur pour moi.

Une nuit, alors que j'étais allée me coucher (toujours dans une angoisse permanente), quelqu'un est venu me fermer la bouche pour m'empêcher de parler. C'était comme un "rêve réel", je me souviens qu'à cet instant je voulais dire Jésus et je n'y arrivais pas. C'est ainsi qu'après quelque temps je sursautai de mon lit toute effrayée. Le matin, je suis allée le raconter à ma responsable de l'école de dimanche. Et elle a commencé à me parler de Jésus. Nous avons prié ensemble, puis elle m'a proposé d'intégrer un groupe de jeunes dans lequel je pourrai recevoir la parole de Dieu. Au départ, j'avais de la crainte et ne voulais pas y aller. Le premier jour que je suis allée au GBEEC (Groupe Biblique des Elèves et Etudiants du Cameroun), je fus étonnée par l'amour qui y régnait, l'attention qu'on me portait et surtout la louange non stop (on chantait plusieurs chants successifs). Je peux dire que j'ai commencé à reprendre confiance en Dieu petit à petit. J'ai été bénie dans mes résultats au premier semestre alors que je ne m'y attendais pas du tout, et la santé de ma meilleure amie s'est améliorée. Elle pouvait à nouveau prendre des cours et on a recommencé à réviser ensemble.

En Mars 2008, lors d'une retraite spirituelle organisée par le GBEEC, j'ai été interpellée par le message qui appelait le peuple de Dieu à ne pas faire de sa relation avec Dieu un éternel recommencement, c'est à dire venir à Dieu juste quand tout va mal et l'oublier quand la vie est rose, qu'il fallait développer une relation personnelle avec Dieu (à la fin du message, à ma grande surprise j'ai même été choisie pour prier pour ce pasteur). Lorsque je suis rentrée chez moi ce soir-là, j'ai prié demandant à Jésus de venir prendre le contrôle de tous les aspects de ma vie, en particulier de ma vie sentimentale que j'avais décidé de diriger (car je ne voulais pas que Dieu décide dans ce domaine de ma vie). Lorsque j'ai fini de prier, rien de particulier ne s'est passé. J'ai écouté à la radio un message du pasteur Karambiri sur la définition du mariage avant d'aller me coucher. Le lendemain matin, j'ai écrit dans mon cahier de méditation le thème de ma lecture matinale. En fait, à chaque fois que je lisais un passage biblique, je me choisissais un thème de méditation selon ce que j'avais pu retenir. Ce jour là, ma méditation s'intitulait "la nouvelle naissance" et... Je ne savais même pas ce que cela voulait dire exactement !

C'est ainsi que je commençais à prendre goût aux enseignements de Radio Bonne Nouvelle, aux séminaires organisés par le GBEEC et aux études bibliques de l'église. Ma responsable d'école de dimanche me suivait et m'encourageait. J'ai pu apprendre que j'étais sauvée par la mort de Jésus-Christ à la croix pour mes péchés, et que je pouvais m'adresser à Dieu dans la prière en tout temps car il est omniprésent et il nous écoute. Je me rappelle, quelque temps après ma conversion, en faisant la cuisine, j'ai pris la bouteille d'huile de palme que j'avais l'habitude de boire pour oublier mon chagrin d'amour. En mettant l'huile dans ma casserole, j'ai eu envie de m'en servir, sauf que cette fois là c'était différent : je ressentais une paix. L'envie était là, mais j'avais été délivrée de ma dépendance. Et depuis ce jour, je suis réellement libérée.

Du côté sentimental, cela a été progressif. Je l'aimais toujours mais j'avais une paix parce que je savais que Dieu était au contrôle de tout. A présent, nous sommes de bons amis. Dieu continue de me faire grandir dans ce domaine. En 2009, j'ai commencé à prendre des cours de formation sur l'évangélisation avec Campus pour Christ qui était en partenariat avec notre aumônerie. Ce fut aussi des temps forts avant ma venue en France. J'ai intégré l'équipe d'Agape Campus (ou Campus pour Christ) de Rennes en 2011 où j'ai continué à me ressourcer, et j'ai vu Dieu à l'œuvre dans les vies des étudiants. Actuellement, je ne sais pas ce que Dieu a prévu pour la suite, mais je lui fais confiance.

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