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La crèche : tradition populaire, religieuse ou mélange des deux ?

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La crèche : tradition populaire, religieuse ou mélange des deux ?

La traditionnelle crèche au pied du sapin de Noël familial, ou dans les lieux publics et les églises, fait beaucoup parler d’elle depuis plusieurs années. Les passions se déchaînent contre ces jolis personnages d’argile ou de bois. Pourquoi ?

Un peu d’histoire :

Dans les milieux catholiques, on attribue la réalisation de la première “crèche vivante” à François d’Assise. Le moine italien aurait fait jouer la scène dans une grotte de Greccio en 1223. Les paysans voisins en auraient tous été bouleversés.

Mais, la tradition remonte plus en avant. La Nativité était en effet déjà jouée depuis plusieurs siècles sur les parvis des églises. Peu à peu les acteurs ont été remplacés par des personnages en toutes sortes de matériaux. Les plus connus et les plus commercialisés aujourd’hui sont les santons de Provence, en argile cuite. 

Rappelons que pendant des siècles, la plupart des gens ne savaient pas lire, et que la Bible était peu accessible voire interdite. Les scènes jouées, ou peintes, étaient une forme de catéchèse gratuite accessible à tous, petits et grands.

Les personnages incontournables de la crèche :

En France, les santonniers sont basés en Provence. Les santons (“petits saints”) sont habillés en costumes traditionnels provençaux de la période de Louis-Philippe (1830-1848). Les tout premiers étaient en mie de pain, puis en terre crue. La cuisson a permis de les pérenniser. Le lieu est une grotte ou une étable. 

Ils sont classés en plusieurs groupes : 

1 : Marie, Joseph, l’enfant Jésus dans une crèche (Luc 2.16) , l’âne et le boeuf. 

2 : les bergers et leurs moutons, l’ange Boufareu (annonciateur de la bonne nouvelle)

3 : le vieux et la vieille, Pistachié (un ouvrier agricole), le ravi (bras levés), le tambourinaire.

4 : ceux qui viennent apporter des cadeaux, le meunier, la marchande de poissons, le pêcheur, la fermière … 

5 : le maire, le curé, le moine (François d’Assise), l’Arlésienne, l’aveugle et son fils, le couple de bohémiens, les musiciens, les danseurs de farandole, le chasseur ….

6 : et dans un deuxième temps, Melchior, Gaspard et Balthazar, les rois mages avec leurs présents royaux  (or, encens, myrrhe). Traditionnellement, ils arrivaient pour l'Epiphanie (début janvier).

On peut admirer l'immense diversité de ces personnages. Du plus pauvre, l'aveugle ou le berger, jusqu'au plus riche, le roi mage. En passant par des gens pas forcément très recommandables, comme le chasseur qui est souvent braconnier, fusil à l'épaule ou la bohémienne qui tire les cartes. Tous les gens du village se sont déplacés, les mamans avec leurs bébés, les anciens, les commerçants ... Une mention spéciale pour "le Ravi", autrement dit "l'idiot du village", comme on le nomme moins gentiment dans "le grand Nord" (au-dessus de Nîmes). Il ne comprend pas forcément tout avec sa tête, mais il comprend tout avec son coeur. Il a le bonnet de travers, un grand sourire et les bras levés pour montrer sa joie ! Un charismatique avant l'heure ...

L'ensemble offre une belle image de l'Evangile offert à tous, et en particulier aux plus pauvres et aux plus petits.

Alors, tradition ou fait religieux ?

Que font tous ces personnages ? Ils viennent adorer le bébé de la crèche, le Dieu fait homme. Dans certaines crèches, beaucoup sont à genoux. Et la plupart apportent des cadeaux, des offrandes au Roi des rois.

La base est clairement religieuse, et même chrétienne. C’est une représentation populaire de la naissance de Jésus. La France, pays royaliste devenu républicain, était majoritairement catholique et avait adopté cette saynète un peu partout, y compris dans les édifices publics : mairies, administrations diverses …

Depuis plusieurs années, on observe un bras de fer, voire une guerre ouverte, entre les chrétiens (pas tous), les partisans du maintien de cette tradition populaire et les champions de la laïcité.

Le débat est bien plus large, puisqu'on assiste avec stupéfaction à l’élagage de certaines croix, au changement de noms de beaucoup de cliniques et hôpitaux (on ne veut plus de saints), à l'élimination de Noël et de Pâques dans certains calendriers (vacances scolaires par exemple). En clair c'est une “déchristianisation” de plus en plus visible de la France. Si certains y accordent peu d’importance, on est quand même en droit de se poser des questions sur ce qui ressemble à une perte d'identité séculaire ...

Conclusion :

On pourrait résumer en disant que la crèche est une saynète “folklorique” représentative d’un fait religieux.

C’est à chacun de décider en son âme et conscience, comment se situer dans ce débat. Dans le respect de la position de l’autre, quel qu’il soit. Merci d'en tenir compte dans vos commentaires.

N’oublions jamais que le “petit Jésus” de la crèche est le Sauveur du monde et le Prince de la Paix.

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Retranscrit par les mains d’Elisabeth, ce récit rend la vie des siens dynamique et pétillante. Il nous fait passer des rires aux larmes, des concepts les plus rudimentaires à la philosophie de la vie...

L’ouvrage pourrait s’intituler carpe diem tant Elisabeth, malgré les difficultés traversées et communes à beaucoup d’entre nous, a su puiser de l’espoir dans sa foi, son goût de vivre et ses amis.

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