ABATTRE LES MURS

ABATTRE LES MURS

Lecture 2 Cor 10:3-5.

1) LA PRESENCE DE MURS DANS LES COEURS.

Dernièrement, les nations ont commémoré le vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin. Cet édifice avait été construit pour empêcher les ressortissants de Berlin-est de passer à l'ouest. Il traduisait également une barrière idéologique entre le système qui régissait les pays de l'est de l'Europe et celui du monde occidental. Si ce mur de la honte, comme il était surnommé, a été abattu, plusieurs existent encore sur la planète : à Chypre, au niveau de la frontière américano-méxicaine, en Israël...
L'être humain érige aussi des murs dans son coeur. Ils sont sensés le protéger mais ils l'enferment dans des positions et des situations qui l'empêchent de s'épanouir dans la paix et l'harmonie. Le rôle de la bible associé à l'oeuvre puissante du Saint-Esprit est de renverser ces murailles intérieures pour que la mentalité et les pensées du Seigneur imprègnent le disciple. Phil 2:5.

a) Le mur de l'incrédulité. Jean 9:1-34.
Les religieux à l'époque de Jésus ont vu des miracles extraordinaires : des guérisons, des résurrections. Pourtant, ils ont délibérément choisi de ne pas croire dans le Fils de Dieu et dans Son message. Jean 11:45-46; 12 : 37.
Cependant, parmi de peuple de Dieu, les croyants peuvent aussi s'enfermer derrière un mur d'incrédulité. Ils ne croient plus que les choses peuvent évoluer de façon positive; Ils s'appuient sur le constat suivant : une situation particulière s'eternise depuis de nombreuses années sans progrès évident. Ainsi, ils considèrent qu'elle va perdurer sans apporter de changement probant. Ils sont profondément découragés et parfois désespérés. La résignation s'est installée et s'est développée derrière ce mur de pessimisme. 1 Rois 19:4.

b) Le mur de la souffrance et de la méfiance. 1 Sam 1:1-16.
Quand une personne rencontre la souffrance, elle a cette tendance naturelle à construire un mur pour se protéger. Quand on a été déçu, trompé ou trahi, on se promet de ne plus connaître ce genre de désillusion. On fait tout pour éviter d'être exposé à des situations qui pourraient conduire à de nouvelles douleurs. La construction d'une muraille est alors tout indiquée: "On ne m'y reprendra plus !"; "Je ne suis pas prêt à faire confiance de nouveau."
La déception dans les relations humaines entraîne la méfiance, le repli sur soi.
On n'est plus disposé à accorder sa confiance.
On choisit de garder dans son coeur frustrations et blessures.
On peut même devenir agressif et acariâtre car on en veut aux autres.
La muraille de l'agressivité permet de maintenir les gens à une distance respectable pour ne pas être dérangé. Qui s'y frotte s'y pique ! Les aiguilles des paroles et des attitudes acerbes maintiennent ainsi un périmètre de sécurité. La technique opposée est l'isolement: on réduit les échanges pour être tranquille.
Dans ces conditions, on peut être entouré par la foule et extrêmement seul car emmuré dans sa souffrance et caché derrière toutes ces techniques de protection artificielle.

c) Le mur de l'inimitié. Gen 37:3-4.
Les animosités, les querelles, les disputes, les critiques constituent les briques d'un mur épais et élevé. Malheureusement, ces murailles existent dans les couples, les familles, les relations de voisinnage, dans le monde du travail... Les personnes sont enfermées dans des positions tranchées et rejettent tout ce qui vient des gens avec lesquels un conflit persiste. On ne prend plus en considération les avis, les pensées et les perceptions de l'autre. Derrière ce mur, on considère que ce-dernier a forcément tord et qu'il doit se remettre en question sérieusement.
On cultive la pensée selon laquelle l'autre a un grand besoin de s'humilier, de se repentir, de reconnaître ses fautes. On devient aveugle à la nécessité de traiter ses propres péchés et insuffisances.

d) Le mur de l'égoïsme. Luc 12:16-21.
La société matérialiste et de consommation dans laquelle nous vivons pousse de plus en plus à l'individualisme. Chacun cherche à préserver ses intérêts personnels. Dans l'entreprise, il convient de défendre sa place à tout prix, et parfois au prix d'écarter un collaborateur. Dans la famille, lors du partage d'un héritage par exemple, les relations superficielles de convenance volent en éclat devant l'attrait d'un gain potentiel. Comme chacun est occupé et souvent absorbé par ses tâches et son emploi du temps, la muraille de l'égoïsme éloigne les gens et les empêche de se connaître, même quand il s'agit du voisin résidant juste à proximité.


2) NECESSITE D'ABATTRE LES MURS.

L'oeuvre de Jésus est de nous aider à abattre les murs érigés dans les coeurs pour que Sa vie se diffuse et se répende. De plus, quelle que soit la muraille derrière laquelle on se cache et on se protège, on est prisonnier. Or, le Seigneur est venu pour libérer de toute forme d'emprisonnement et de réclusion pour permettre à l'individu de vivre la liberté selon les Evangiles. Luc 4: 6-19. Cette liberté ne consiste pas à faire tout ce qui plait au point de suivre les penchants de la mauvaise nature, mais à être dégagé de l'emprise du péché et des séduction de la chair. Gal 5:13.

a) Abattre le mur de l'incrédulité.
La foi est le choix de croire Dieu sur parole. Les incroyants sont invités à la manifester afin d'entrer dans le salut divin. Marc 16:16; Jean 3:36.
Les chrétiens sont tenus de la manifester pour détruire les murs d'incrédulité quand ceux-ci ont été dressés dans les coeurs. Même si une situation semble verrouillée depuis des années, la foi persévère et continue de croire à une intervention divine pour changer les circonstances.
Malgré le temps qui s'est écoulé sans avoir d'enfant, Abraham a renouvelé sa confiance en Dieu et s'est attendu à recevoir une descendance conformément à la promesse divine. Rom 4:16-21.
Josué et Caleb ont du patienter pendant près de 40 ans avant de fouler le sol de la terre promise. Pendant cette période passée dans le désert, ils ont entretenu leur foi et sont restés attachés à leur Dieu. Quand le Seigneur a agi, ils étaient prêts. Ils ont alors participé activement au plan divin. Jos 1:1-11; 14:6-15. Les Israélites ont gardé la foi et ont persévéré pour faire tomber les forteresses qui protégeaient Jéricho. Ils ont vu la main puissante de l'Eternel parce qu'ils Lui ont fait confiance jusqu'au bout. Ils avaient des indications précises au sujet du plan du Seigneur. Jos 6:1-5.
Néanmoins, la foi est à exprimer également quand le disciple ne possède pas d'éclairage particulier.
Ainsi, les chrétiens prenaient du temps dans la prière et persistaient pour recevoir le baptême du Saint-Esprit sans connaître à l'avance le moment où ils allaient l'expérimenter. Act 1:12-14; 2:1-4.
Il convient donc de demeurer confiant dans la capacité du Seigneur à bénir, à changer les événements et à accomplir des miracles. Pendant cette attente, la foi abat le mur de l'incrédulité pour croire que le Saint-Esprit agit dans l'être intérieur du disciple et lui accorder paix, sérennité, repos. Mat 11:28; Jean 14:27; Rom 15:13.

b) Abattre le mur de la souffrance et de la méfiance.
L'Evangile ne supprime pas les déceptions, les pleurs et les situations de douleur. Jésus Lui-même a souffert à de multiples occasions. La baptême n'est pas un vaccin pour être immunisé contre les peines et les afflictions. Par contre, le Seigneur veut déverser Sa consolation sur les affligés, que ce soit directement ou par l'intermédiaire d'un canal humain. Gen 24:67; Ruth 4:13-17; 2 Cor 1:3-4; 7:6; 2 Tim 1:16.
L'oeuvre de Dieu consiste également à détruire le mur derrière lequel une personne s'est enfermée à cause de sa souffrance. Le but est de s'ouvrir à la grâce divine pour être perméable à la consolation et à la restauration. Ceci est indispensable car beaucoup refusent les mains tendues, les aides et les différentes formes de secours qui leur sont proposées.
Lorsque cette muraille est abattue, l'individu apprend ou réapprend à s'ouvrir à l'amour de Dieu et à celui des autres. La carapace tombe, le coeur accepte d'être restauré dans la présence du Sauveur. La confiance équilibrée et sage dans les autres remplace progressivement une méfiance absolue. La personne réalise que le Seigneur place autour d'elle des gens susceptibles de la secourir et de la réconforter. Elle comprend qu'Il agit aussi au travers des humains pour bénir d'autres humains en souffrance. Lorsque les forteresses s'écroulent dans les coeurs, le choix de faire confiance au Seigneur et de Le laisser guérir le coeur brisé est manifesté. Les questions sans réponses sont abandonnées pour favoriser la guérison et le rétablissement.
Au niveau des relations avec les autres, il ne s'agit pas d'accorder une confiance aveugle et sans aucune condition. L'amour et le pardon se donnent en toutes circonstances, mais la confiance se gagne. Tout en démolissant le mur de la défiance, il est normal de rester prudent et retenu dans les contacts avec les autres.
Le réchauffement dans les relations humaines est facilité quand on réalise que l'on a soi-même déçu, blessé, et frustré quelqu'un. La prise en considération de ses faiblesses et de ses faillites personnelles est indispensable pour éviter de focaliser sur celles de l'entourage. Mat 7:1-5.

c) Abattre le mur de l'inimitié.

Paul a dénoncé un cas de procès à l'église de Corinthes. 1 Cor 6:4-8. Certes, les antagonismes entre membres de l'Eglise ne finissent pas souvent devant un tribunal. Cependant, lorsque les murs de l'inimitié et de l'antipathie sont érigés dans les coeurs, les pensées, les paroles et les attitudes ne sont plus manifestés selon la sagesse divine. Les armes à manier pour abattre ce genre de murailles se nomment l'amour, le pardon et le respect. Aimer, pardonner, respecter ne signifient pas approuver, soutenir, être d'accord. Lorsque les décisions sont prises de manifester ces vertus bibliques, on offre au Seigneur la possibilité d'intervenir pour qu'une solution satisfaisante émerge d'une situation délicate. Rom 12:17-18.
De plus, quand ce mur est détruit, le coeur est libéré de l'amertume, de la rancoeur, du ressentiment. Quoiqu'il arrive ensuite, le disciple est alors dans la paix car ses sentiments intérieurs sont purs et en harmonie avec ceux du Seigneur.

d) Abattre le mur de l'égoïsme. Rom 15:1-2; Phil 2:4.
La destruction de cette muraille permet à un chrétien d'être orienté vers les autres.
Son désir est d'être une bénédiction pour son entourage. Il devient disponible entre les mains du Seigneur pour accomplir des oeuvres divines. Eph 2:10; 1 Pie 4:10.
Il assume le fait d'être à contre-courant par rapport à l'état d'esprit de ce monde duquel il souhaite se démarquer. Rom 12:1-2. Il ne se contente pas de prier pour servir Jésus, mais il distingue les occasions où Dieu lui demande de s'oublier pour rendre service.
Quand ce mur est à terre, le disciple ne fonce pas tête baissée et les yeux uniquement fixés sur son programme personnel. Il relève la tête et remarque des situations autour de lui dans lesquelles il peut manifester une action de la part de Dieu. C'est en levant les yeux que Jésus a vu le besoin de Zachée auquel Il a ensuite pu répondre. Luc 19:1-10.

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5 commentaires
  • Lily97269 Il y a 8 années, 3 mois

    En lisant la partie sur la derniere muraille (celle de l'egoisme), j'ai sentie de la reticence "Seigneur, je peux pas abandonner mon programme pour faire ce que tu veux, j'ai besoin de ça, de ça et aussi de ça...." Un verset m'est venu en tête "Cherchez d'abord le Royaume des cieux, il vous donnera tout le reste en plus." Matt. 6, 33. Dieu connait mes besoins et désirs, et Il y pourvoit toujours. S'abandonner à cette parole nous plonge dans une confiance qui nous permet de nous dire "Dieu s'occupe de tout pour moi, alors même si jr laisse ça ou ça de coté pour faire ce qu'Il vrut, je ne serai pas perdant et je l'aurai quand même, selon mes besoins". Puisse le Seigneur realiser ce verset dans notre vie et nous libérer des soucis de la vie afin que nous puissions nous abandonner pleinement à son service avec assurance et paix. 😊
  • Lily97269 Il y a 8 années, 3 mois

    En lisant la partie sur la derniere muraille (celle de l'egoisme), j'ai sentie de la reticence "Seigneur, je peux pas abandonner mon programme pour faire ce que tu veux, j'ai besoin de ça, de ça et aussi de ça...." Un verset m'est venu en tête "Cherchez d'abord le Royaume des cieux, il vous donnera tout le reste en plus." Matt. 6, 33. Dieu connait mes besoins et désirs, et Il y pourvoit toujours. S'abandonner à cette parole nous plonge dans une confiance qui nous permet de nous dire "Dieu s'occupe de tout pour moi, alors même si jr laisse ça ou ça de coté pour faire ce qu'Il vrut, je ne serai pas perdant et je l'aurai quand même, selon mes besoins". Puisse le Seigneur realiser ce verset dans notre vie et nous libérer des soucis de la vie afin que nous puissions nous abandonner pleinement à son service avec assurance et paix. 😊
  • cathy4 Il y a 14 années, 9 mois

    a seigneur c vrais aide nous a faire tombé ces murs dans nos vies. merci bien frere philippe landrevie pour ce message
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