La plus belle des récompenses !

Jadis, Napoléon disait avec cynisme : « C’est avec des hochets que l’on mène les hommes ! » Il n’hésitait pas à offrir stratégiquement des médailles à ses soldats pour stimuler leur zèle… Il avait compris que pour donner le meilleur d’eux-mêmes, les hommes ont besoin d’être remarqués, encouragés et mis à l’honneur. 

Certes, nous savons que nous ne devons pas courir après les honneurs terrestres, mais quand même… Il arrive que nous nous démenions (parfois pendant des dizaines d’années) sans que personne ne semble remarquer nos efforts. Nous avons l’impression de nous être fatigués en pure perte. Personne n’a jamais remarqué le travail que nous avons fidèlement accompli dans l’ombre. « Quel gâchis ! » soupirons-nous.

Comme toujours, la Bible fait écho à nos sentiments les plus profonds. Nous lisons dans Ésaïe : « Et moi j'ai dit : C'est en vain que j'ai travaillé, c'est pour le vide et le néant que j'ai consumé ma force » (Ésaïe 49.4). Heureusement, ce verset ne se termine pas là

Comme souvent dans l’Écriture, un petit « MAIS » fait toute la différence ! « MAIS mon droit est auprès de l'Éternel, et ma récompense auprès de mon Dieu. »

Souvenons-nous que notre Seigneur Jésus-Christ a vu les deux petites pièces qu’une pauvre veuve a glissées discrètement dans le tronc des offrandes. N’oublions pas non plus qu’il a dit que celui qui donnera un simple verre d’eau fraîche à un enfant sera récompensé. Il scrute chacun de nos gestes, et il n’oublie jamais rien. Les hommes peuvent ne tenir aucun compte de tout ce que nous avons fait pour eux, mais notre Seigneur, quant à lui, garde en mémoire le plus humble de nos gestes de bonté en faveur des autres. 

Non, nous ne perdrons pas notre récompense, et elle sera magnifique, à l’image de tous ses bienfaits. Et puis, voir un jour Jésus nous accueillir à bras ouverts ne suffira-t-il pas à combler totalement notre cœur ?