Avec Humilité et Douceur


'...en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns et les autres avec amour...' Tout un programme, je dirais !
'Seigneur, combien de temps faut-il encore que je la supporte ?'
Peut-être que j'ai tort... mais, j'imagine qu'il y en a plusieurs parmi nous qui ont quelqu'un(e) dans leur vie qu'on essaye d'éviter ; la sorte de personne qui – quand on lui demande l'heure qu'il est – vous raconte comment est fabriquée sa montre. La sorte de personne à qui on ne demande jamais comment elle va, sinon le risque d'être coincé est grand. La sorte de personne qui ne s'intéresse absolument pas à vous. La sorte de personne qui n'est pas nécessairement méchante, mais tout simplement très fatigante.
Moi, j'ai une de ces personnes comme ça dans ma vie. Quand je la vois, je m'en vais immédiatement dans une autre direction. L'autre jour, je suis allée au supermarché pour une course rapide. Il faisait froid mais je ne portais pas de manteau, j'en avais juste pour 5 minutes. Pas de chance : je me suis trouvée directement en face de cette dame : complètement coincée, aucune échappatoire possible...
Je n'exagère pas quand je dis que j'ai passé une heure, complètement frigorifiée, à écouter un long fleuve de lamentations. Toujours le même refrain : sa santé, ses problèmes familiaux, ses voisins, le gouvernement, l'argent... bref. Je suis finalement rentrée chez moi – non seulement gelée jusqu'aux os – mais dans un état très négatif ! Et j'ai posé la même question : 'Mais Seigneur, combien de temps faut-il que je la supporte ?'
Puis, je me suis souvenu qu'il était une fois, j'étais comme elle ; je me définissais par rapport à mes problèmes et à mon passé ; j'étais imperméable aux multiples bénédictions dans ma vie ; je pensais, à tort, que tout cela me rendait intéressante. Quelle erreur !
Heureusement, quelqu'un de très proche – sans doute mon mari – m'a dit avec douceur et patience (lol) – comment j'étais vraiment. Apparemment, je parlais aussi comme ma mère : un peu beaucoup autoritaire.
Heureusement aussi, j'ai une amie 'modèle'. Je n'ai jamais entendu un mot de travers sortir de sa bouche. Et pourtant, elle a eu un passé difficile. Quand elle n'est pas d'accord, elle s'explique avec douceur. Elle trouve toujours des qualités chez une personne et une raison de se réjouir ; même quand elle est tombée et qu'elle s'est cassé la cheville, elle s'est débrouillé avec sa chaise roulante, comme si c'était tout simplement une nouvelle aventure. Je voudrais tant être comme elle.
Dieu a beaucoup d'humour!
Je suis devenue conseillère en relation d'aide, ce qui demande... beaucoup d'écoute. C'est un privilège – et cela le restera toujours – de soutenir ceux qui passent de mauvais, voire de tragiques moments et de les aider à retrouver le sourire et le goût de vivre. C'est probablement pour cela que je trouve ça dur de supporter ceux qui se cantonnent dans de vieux schémas et qui semblent ne pas vouloir en sortir. Comme moi auparavant, il est possible qu'ils pensent que cela les rend intéressants.
Alors peut-être qu'une façon de les supporter, c'est de leur dire en toute humilité et douceur, avec patience et amour, qu'il y a une autre façon de vivre cette vie que Dieu nous a donnée, que nous ne sommes pas définis par nos problèmes.Tout comme un jour quelqu'un me l'a dit à moi...
Love,
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