La femme à la perte de sang

La femme à la perte de sang

Rejetée par la société et la religion, une femme courageuse et désespérée brave tous les interdits et l’hostilité de la foule pour approcher Jésus en qui elle croit sans le connaître (Matthieu 9.18-22).

Jésus est au début de son ministère terrestre. Il est en Galilée et vient de descendre de la montagne où il a prononcé le fameux « sermon sur la montagne ». Il est au milieu de la foule, sa réputation est déjà très grande. Il effectue de nombreuses guérisons, il chasse des démons et les Pharisiens, une secte religieuse très puissante, commencent à le jalouser.

Un homme nommé Jaïrus, chef de la synagogue, annonce à Jésus que sa fille est sur le point de mourir (Marc 5.22-43). C’est à ce moment qu’une femme touche le vêtement de Jésus.

Ce récit se trouve aussi dans l'Évangile de Luc (Luc 8.41-45) qui est médecin de profession. Et c'est avec un regard de professionnel qu'il dit que le cas de cette femme est désespéré. De plus, cette maladie la rend rituellement impure ce qui a des conséquences à la fois sur sa santé, sur sa vie sociale et religieuse ; elle n’aurait pas dû traverser la foule.

Luc raconte qu'il y a une véritable bousculade autour de Jésus. Il est pressé de tous les côtés par des gens avides de miracles et de guérisons. Mais rien ne peut dissuader cette femme d'atteindre son objectif. Elle souffre depuis plus de douze années et c'est en vain qu'elle s'est appauvrie en voulant consulter des médecins qui n'ont pas pu la guérir. Elle est désespérée. Mais son désespoir ne se traduit pas par de l'abandon ou du découragement. Au contraire, il énergise sa foi, une foi qui agit.

Ainsi, malgré son état d’impureté rituelle, elle s'approche de Jésus en essayant de ne pas se faire remarquer.

Certaines traductions de la Bible nous disent qu'elle voulait toucher le bord du vêtement de Jésus. En fait, dans le texte original, il s’agit plus précisément de "la frange" de son vêtement. Jésus est Juif. Il observe strictement la loi de Dieu et il a, selon les prescriptions du Lévitique, une frange cousue sur le bord de son vêtement (Nombres 15.38-39) . Elle est bleue et violette, ce qui rappelle les commandements de la Loi et le devoir d’obéissance du Juif fidèle. La femme veut toucher la frange de cet homme extraordinaire dans l’espoir d’être soulagée de son mal. A force d’opiniâtreté, elle y arrive, elle est guérie instantanément.

Cette femme vient à lui dans la crainte. Mais Jésus, plein de compassion, la guérit sans qu’elle dise un mot.

Sans aucun doute, plusieurs autres attendaient aussi une guérison. Une seule personne l'a reçue : cette femme, à cause de sa foi en Jésus, de son courage, de sa détermination, de sa hardiesse.

Cet incident fait penser à notre temps, où des multitudes se réclament du nom de Jésus. Mais combien l’ont touché ? Combien sont sauvés ? Combien croient en lui pour bénéficier de sa grâce ? Combien font cet acte de foi ?

L’âme, même la plus craintive, qui cherche un secours auprès de Jésus n'est jamais déçue lorsqu'elle met sa foi en action.

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(Romains 1.16)

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