Ce Que J'ai (2)

Ce Que J'ai (2)

Je crois que vous me connaissez un peu maintenant. Cela ne vous étonnera donc pas si je vous dis que j'aime le sport… et que je joue toujours au tennis. Cela ne vous étonnera pas non plus si je vous dis que – au début de ma carrière – j'étais prof' de sport.

 

C'est connu, le sport – selon nos aptitudes – c'est bon pour nous. Le sport peut aussi nous enseigner beaucoup de choses sur nous-mêmes.

 

Un jour, j'ai mis ma raquette au placard. Pendant un bon bout de temps. Je n'aimais pas mon attitude ni mon comportement sur le court. 'Ma lumière ne brillait pas devant les hommes' : ils ne voyaient pas le bien que je faisais, parce que je ne le faisais pas ; ce n'était pas du tout à la gloire de mon Père céleste.

 

Plusieurs incidents me poussèrent à arrêter, à prendre du recul.

Je vais vous en conter un...

Nous voilà, mon mari et moi, en finale de double-mixtes d'un tournoi de tennis. Nous avions tous les deux bien joué, battant en route de très bonnes équipes. Hélas, le jour de la finale, mes nerfs prirent le dessus. Par contre, mon mari joua très bien, ce qui ajouta à ma frustration. Deux heures plus tard, le résultat était là : nous avions perdu et j'avais le moral dans les chaussettes.

 

Ce qui était assez chouette dans ces tournois d'été, c'était les soirées de remises des trophées. Elles se passaient souvent autour d'une anchoïade ou d'une soupe au pistou, agrémentée d'un bon rosé. Evidemment – vu la défaite et ma grande déception – je n'avais aucune envie d'y assister. Mais je l'ai fait quand-même.

 

Après avoir reçu le trophée de finaliste, je me rendis à la voiture pour le mettre dedans, mais toujours en train de pester intérieurement ! Sur le chemin, je croisai une dame dans une chaise roulante. Et pile à ce moment là, une voix douce me chuchota : 'Regarde cette dame, Sharmion : ne penses-tu pas qu'elle serait ravie de marcher jusqu'à sa voiture en ce moment, avec un trophée de finaliste dans la main ?' J'avoue que la honte m'envahit alors.

Le temps était vraiment venu de prendre du recul.

 

Oui – comme d'habitude – je m'étais concentrée sur ce que je n'avais pas, sur ma nervosité et sur la coupe qui m'avait échappée. Oui, je réalisais finalement que j'étais passée à coté d'un bel événement : d'être heureuse et reconnaissante d'avoir été en finale, lors d'une superbe journée ensoleillée où je pouvais pratiquer mon sport préféré, dans une forme physique que tant d'autres auraient aimé avoir.

 

Le recul m'a permis de mettre beaucoup de choses à leur place.

Bien sur, personne n'aime perdre. Pourtant on apprend souvent davantage lorsqu'on ne gagne pas. Et j'ai enfin appris que je suis une ambassadrice du Très Haut, où que j'aille. Plus tard, lorsque je jugeais qu'il était temps de revenir sur les courts, je suis revenue pour Sa gloire et Sa gloire seule.

 

'… et quoi que vous fassiez, faites TOUT pour la gloire de Dieu'


 

 

Amen & love,

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