Croire que nous recevrons ou que nous avons reçu ?

Croire que nous recevrons ou que nous avons reçu ?

Cher Pasteur,

Il est fort probable que le sujet que je vais aborder ici ne t'est pas inconnu, et que peut-être tu l'as toi-même prêché dans ton église. Mais je veux tout de même m'y attarder quelque peu, considérant sa grande importance dans l'exercice de notre foi. Car c'est précisément ce qui fait toute la valeur de la prière. En effet, Jacques nous dit :

"Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu'il la demande avec foi, sans douter ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d'autre. Qu'un tel homme ne s'imagine pas qu'il recevra quelque chose du Seigneur: C'est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies." (Ja 1.5-8)

Nous avons ici une promesse claire : "elle lui sera donnée". Mais cette promesse est assortie d'une condition : "la demander avec foi". Et il ajoute à l'intention de celui qui doute : "Qu'un tel homme ne s'imagine pas qu'il recevra quelque chose du Seigneur". Ce qui signifie clairement qu'on peut s'imaginer recevoir du Seigneur, et cela en vain, parce que la demande a été faite sans foi.

Ne peut-on pas voir là une des raisons de certaines prières non exaucées ?

Deux autres textes nous montrent comment une prière selon la volonté de Dieu doit aboutir à un exaucement :

"Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et vous le verrez s'accomplir." (Marc 11.24)

"Nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu'il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée." (1Jean 5.14-15)

Ce qui est remarquable dans ces deux textes, c'est qu'il semble y avoir dans chacun une faute de logique grammaticale. La logique, en effet voudrait que l'on dît : "croyez que vous le recevrez", et "nous savons que nous possèderons". Mais il n'y a pas de faute, et si ces textes défient la logique humaine, ils expriment la logique divine.

La logique humaine est celle de la vue : "Je recevrai", ou "je possèderai" est une promesse qui me permettra de croire ce que je verrai accompli. C'est la pseudo-foi : voir avant de croire.

La logique divine est celle de la foi : "J'ai reçu", ou "je possède" est une certitude qui me permet de croire accompli ce que mes yeux ne voient pas encore. C'est la véritable foi : croire avant de voir.

La véritable foi n'a rien à voir avec une exaltation malsaine et extravagante niant la réalité des faits. Mais le principal obstacle à son exercice est le poids de nos sens terrestres et de notre vécu. Dans le texte de Jacques, il est dit : "Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse…".

Il s'agit là de la constatation d'un fait établi, que je ne nie pas : "Je manque de sagesse". Mais la parole de Dieu me dit de la demander à Dieu et qu'elle me sera accordée.

Je peux la demander, en restant sur la pensée négative que "je manque terriblement de sagesse, je l'ai vu tant de fois, j'ai fait tant de bêtises, et ça ne date pas d'hier, etc.", en espérant qu'elle me sera donnée un jour. Je suis alors dans la pseudo-foi.

Ou je peux, selon l'Écriture, accepter de croire que, puisque je l'ai demandée, je l'ai reçue, je la possède, et que je ne vais pas tarder à en percevoir les effets. C'est l'aventure de la vraie foi, qui commence par un changement de mentalité. C'est la véritable pensée positive biblique, qui n'a rien à voir avec les pâles imitations que prétendent offrir certaines philosophies ou religions ésotériques.

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2 commentaires
  • Anne12 Il y a 10 années, 5 mois

    Père Céleste, je crois que j'ai déjà reçu ce que j'ai demandé selon ta volonté, je le possède et j'en jouis déjà par le nom de JÉSUS CHRIST! Amen!
  • Alain Mambembe Il y a 10 années, 6 mois

    Voici l’assurance que nous avons auprès de lui : si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. 15 Et si nous savons qu’il nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous possédons ce que nous lui avons demandé