Dans le monde, mais pas du monde

Dans le monde, mais pas du monde

Le livre des Nombres aux chapitres vingt-deux à vingt-cinq, relate une histoire étonnante et dérangeante : celle de Balaam.

Nombres 22, 2324 et 25

Une histoire étonnante car elle révèle une grande réalité spirituelle qui concerne l’amour de Dieu pour son peuple, précieux au-delà de tout. Ainsi, Dieu notre Père déclare que celui qui touche à son peuple, touche à la prunelle de Son œil. Il garde ses enfants et, rien ni personne ne peut les atteindre hors sa volonté.

Dérangeante parce que Balaam est apparemment un homme qui connaît le Dieu d’Israël. Il déclare même qu’il est « son Dieu ». Et pourtant, corrompu par l’argent, il s’engage sur une voie de perdition : « la voie de Balaam ». Il est le type même du religieux opportuniste, du faux prophète qui a l’apparence et le discours de la religiosité mais qui n’est guidé que par son profit personnel. 

De quoi s’agit-il exactement ?

Le peuple d’Israël arrive à la fin de son voyage et de sa longue pérégrination dans le désert. Ce peuple, par les conquêtes spectaculaires qu’il a déjà faites, effraie les rois qui se trouvent sur sa route. Tremblant de peur, Balak, roi de Moab, envoie chercher Balaam, un devin connu, afin de maudire les Hébreux. Celui-ci, dans un premier temps, refuse de le faire mais finit par se laisser convaincre par la gloire et la richesse que lui promet le roi Balak.

À trois reprises, poussé par Balak, Balaam ne peut maudire Israël : la malédiction se transforme chaque fois en bénédiction, elle ne peut atteindre le peuple de Dieu, car il est un peuple saint, protégé par son Père. 

Balaam ne désarme pas. En véritable agent du diable, il sait où est la faille de l’homme pour mieux l’abattre. Il va donner un conseil au roi afin d’arrêter le peuple de Dieu ; c’est ce que la Bible appelle la doctrine de Balaam. Cette doctrine consiste à inciter le peuple élu à se mettre tout seul en danger en quittant la voie de Dieu de sa propre autorité et attirer sur lui la colère divine. L’arme utilisée sera la débauche et l’impudicité.

La malédiction, ou encore l’enchantement, ne peuvent rien contre l’Église de Jésus-Christ. Christ a dépouillé les puissances et les dominations à la croix. Alors, aujourd’hui, l’arme du diable est encore la « doctrine de Balaam » qui consiste à pousser l’Église à pactiser avec le monde, comme les enfants d’Israël s’unirent, dans les plaines de Moab, avec des femmes étrangères. Le monde ne doit avoir aucune part dans la vie de l’enfant de Dieu ni dans l’Église.

Notre Seigneur Jésus a souhaité que nous vivions « dans le monde » sans être complices « du monde ». L’homme spirituel juge de tout. Il doit être capable de discerner ce qui est un danger pour lui et l’Église. Si la confusion entre le sacré et le profane a été le péché du peuple hébreu dans les plaines de Moab, il ne faudrait pas qu’aujourd’hui, dans les temps de la fin, l’Église commette la même erreur.

Notre Seigneur est puissant pour garder son Église, veillons et prions afin de déjouer la doctrine de Balaam.

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(Romains 1.16)

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