Denys

Actes 17.32-34
Qui était ce Denys qui, lors du passage de l'apôtre Paul à Athènes, saisit l'occasion d'entendre l'évangile et d'y croire ? Ce prénom fait référence au dieu grec du vin, Dionysos. Le surnom qui y est associé semble signifier qu'il était un habitué de la place publique où les citoyens passaient et perdaient pas mal de temps à l'affût de toutes sortes de nouvelles (Actes 17.21).
Ce type d'homme oisif n'est-il pas une image contemporaine de tous ceux et celles qui se nourrissent d'informations en tous genres, qui se gavent des médias ? Ne dit-on pas que trop d'informations tue l'information ? A force de vouloir être au courant de tout, l'homme risque de passer à côté de la bonne nouvelle, celle qui peut révolutionner sa vie, celle qui débouche sur des changements concrets et bénéfiques.
Parmi tous les discoureurs et philosophes de tout bois, ceux qui veulent atteindre les sommets des connaissances et de la sagesse humaine tout en se perdant dans les dédales des raisonnements humains, la voix de Dieu se fit entendre par un de ses serviteurs. Cette prédication de l'apôtre Paul leur fut présentée comme une sortie à ces labyrinthes à corps et à esprits perdus.
A tous ces chercheurs de vérités humaines et férus d'argumentations, Dieu dit en quelque sorte : « Cessez de courir d'une idole à l'autre, d'une doctrine à l'autre, d'un temple à l'autre, d'une mode à l'autre. Je suis le grand Dieu Créateur, celui qui vous est encore inconnu malgré vos connaissances, celui à qui vous devrez rendre des comptes si vous n'acceptez pas Jésus lequel est ressuscité d'entre les morts. ».
Quelle folie que cette parole de la résurrection de et par Jésus Christ (1 Corinthiens 1.18) ! Cela en est trop pour la plupart de ces hommes, pourtant avides de toute nouveauté du moment qu'elle ne les place pas devant leur culpabilité et la justice divine. C'est ainsi que bon nombre des auditeurs de Paul voulurent reporter à plus loin cette discussion méprisant ainsi les richesses de la bonté de Dieu qui les poussait à la repentance (Romains 2.4). Ils préféraient continuer à se fatiguer en vain dans leurs explorations de la sagesse humaine (Ecclésiaste 1.13) confirmant que l'homme est avide d'entendre et de voir tant que cela ne concerne pas les choses de Dieu (Ecclésiaste 1.8).
Parmi cette foule, en faveur de laquelle la sagesse Dieu avait été proclamée (Proverbes 1.20), quelques-uns ont néanmoins saisi cette grâce parmi lesquels se trouvait Denys. Il voulut en savoir plus en restant avec Paul, en se détachant de ses comparses et de l'intérêt superficiel qu'ils avaient dans un premier temps manifesté. Convaincu par les paroles de Dieu dont l'apôtre était le messager, il quitta alors les discours philosophiques pour s'attacher à Christ.
Des détracteurs pourraient prétendre qu'il délaissa des directeurs de pensées pour un autre gourou en la personne de Paul, mais c'est mal connaître le message de l'évangile. Toutes les épîtres de Paul témoignent de son effacement devant la personne de Jésus Christ et de son travail d'amour pour que le Seigneur ait la première place dans les cœurs et non l'un ou l'autre serviteur (Colossiens 1.15-18, Galates 1.10).
Pour conclure, ce qui nous est dit de Denys est en fin de compte le plus important, à savoir qu'il crut et c'est là la première chose à faire avant de pouvoir marcher en nouveauté de vie. Croire est la première œuvre de foi, celle qui ouvre la porte à toutes les autres (Jean 6.28-29).
Ce ne fut probablement pas facile de tourner le dos à son ancienne vie, à ses relations, à ses habitudes, pour commencer une nouvelle existence où des persifleurs n'allaient pas manquer de se moquer de ses nouvelles valeurs et manières de vivre, mais Denys, Damaris et quelques autres compagnons de foi, prirent la plus importante décision qui soit et s'engagèrent dans le chemin de la vie qui se termine auprès de Dieu tandis que les autres sentiers se perdent jusqu'à ce jour et à jamais dans les méandres du fleuve de la vanité qui se jette dans la mort.
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