Du clou à la colonne !

Le Maître des clés trouve un clou sur le chemin. Il le prend en main, le ramène dans sa cabane et le plante dans un mur pour y suspendre sa besace remplie de ses trésors. Il lui dit alors : « Si tu remplis bien ton rôle, je ferai de toi une colonne dans mon palais ! ».

Cette allégorie pourrait être une image des membres de l'église à Philadelphie ainsi que de tous les chrétiens qui manifestent les mêmes caractères (Apocalypse 3.7-12). Le Maître des clés aime les humbles qui, conscients de leur faiblesse, s'en remettent à lui et le servent fidèlement. Tel un clou qui ne peut rien en lui-même et donc inutile (Luc 17.10) sans le mur dans lequel il est solidement ancré, le serviteur que l'Éternel s'est choisi est un instrument pour que la grâce et la gloire de Dieu soient manifestées (Ésaïe 22.20-24).

Comme faible, pauvre et inconnu dans ce monde, le chrétien ne possédant rien quant à lui-même doit être une aide à plusieurs (2 Corinthiens 6.9-10). Enraciné et fondé dans l'amour de son Maître (Éphésiens 3.17, Colossiens 2.7), celui-ci peut lui confier une charge, un service pour la gloire de Dieu, ainsi que le soutien de ses frères et sœurs dans la foi (Galates 6.2), avec pour récompense la promesse d'une bénédiction merveilleuse.

Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus; j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau.
Apocalypse 3.12

Rien ni personne ne pourra plus nuire à ce serviteur. Il ne sortira plus et au contraire d'un clou qui peut passer inaperçu, il sera bien visible telle une colonne gravée du nom de son Maître, un pilier et non plus une petite tige de métal pour orner le palais céleste.

Dieu rend au centuple et l'accroissement qu'il accorde dans sa gloire est sans commune mesure avec le service accompli humblement et fidèlement pour lui sur la terre.