Education parentale (1)

Education parentale (1)

Lecture Prov 22 : 6. Version Français courant : " Donne de bonnes habitudes à l'enfant dès l'entrée de sa vie : il les conservera jusque dans sa vieillesse".

1) LE PRINCIPE BIBLIQUE DE L'EDUCATION.

Donner une éducation signifie : "développer les facultés morales, physiques et intellectuelles; élever; former; instruire." Selon Prov 22 : 6, instruire est en rapport avec "donner, inculquer de bonnes habitudes, orienter." La bible souligne la nécessité pour l'être humain de recevoir une éducation. Dans le jardin d'Eden, Adam et Eve vivaient avant leur désobéissance en communion avec leur Créateur qui les enseignait certainement afin qu'ils deviennent aptes à faire la différence entre le bien et le mal selon Dieu. Gen 2. Jésus a passé 3 ans ½ à instruire et à former Ses disciples. Les Ecritures nous ont été laissées pour que nous ayons accès à l'instruction divine afin de vivre selon les voies et les conseils de Dieu. 2 Tim 3 : 16-17. Dans ce passage, Paul affirme le rôle précieux et indispensable de la bible, Parole inspirée par l'Esprit : rendre l'homme accompli, c'est-à-dire équipé, adapté, bien disposé, complet, à maturité et capable de réaliser les bonnes œuvres qui glorifient le Seigneur. Eph 2 : 10. Ce processus doit commencer dès l'enfance, d'où l'importance vitale d'instruire les plus jeunes dans les voies divines de très bonne heure.

Pour bien se développer, l'enfant a besoin de cadre, de règles, de principes équilibrés qui ne sont pas des lois rigides et accablantes qui risqueraient de l'emprisonner et de l'étouffer. Durant ces dernières dizaines d'années, la fermeté et souvent la sévérité excessive ont caractérisé l'éducation des enfants. Cependant, notre époque montre que nous sommes passés à l'autre extrême avec des parents qui laissent trop de libertés à leur progéniture qui a tendance à faire ce qu'elle veut avec la bienveillance parentale.

Le Seigneur ne privilégie pas l'une ou l'autre de ces méthodes mais encourage les chrétiens à suivre les indications bibliques et à donner une éducation équilibrée.

2) LES DIFFICULTES DES PARENTS.

a) Le manque d'autorité.

Les Ecritures citent des hommes et des femmes de Dieu qui ont montré de grosses lacunes au niveau de l'éducation de leurs enfants. Plusieurs ont été excessivement indulgents et n'ont pas manifesté d'autorité pour contraindre les enfants à se soumettre.

1 Sam 3 : 12-14 Þ Dieu ne reproche pas à Eli d'avoir commis lui-même un péché, mais d'avoir laissé ses fils adopter un comportement et des attitudes contraires à la bienséance divine. Ce passage met clairement en évidence la responsabilité des enfants lorsqu'ils sont en âge de comprendre et d'effectuer des choix, mais aussi celle des parents qui se rendent complices des péchés des jeunes s'ils ne les répriment pas et les laissent faire.

David a rencontré également ce genre de problème avec Adonija. 1 Sam 1 : 5-6. Il était semblable à un jeune à qui le père et la mère lui accordent tout, accèdent à tous ses désirs, ne lui font jamais une remontrance, le menacent de punition sans jamais mettre à exécution leurs paroles et ainsi ne le sanctionnent pas. Cet enfant ou ce jeune sait alors qu'à force de caprices, de négociations, de pleurs, de séduction, de persévérance, il arrivera à obtenir ce qu'il veut et réussira à faire plier ses parents à sa volonté.

Devenu plus grand, Adonija s'est laissé emporter par l'orgueil et s'est insurgé contre David. Les enfants à qui on a laissé tout faire deviennent plus tard des adultes qui ne supportent pas l'autorité, les contrariétés, les contraintes, qui n'acceptent pas de se soumettre et qui se révoltent facilement (contre les parents, les profs, le chef d'entreprise, la société, le pasteur, l'église…)

Un des principes bibliques incontournables est la soumission. Cette vertu est de moins en moins au goût du jour dans une société qui prône des valeurs opposées à celles de l'évangile, à savoir l'individualisme, la domination, l'imposition de ses conceptions personnelles, la contestation d'un avis contraire, la volonté de faire ce qui plait, la satisfaction de ses désirs propres… La meilleure façon de conduire un jeune à se soumettre au Seigneur est de lui apprendre à obéir à ses parents et à lui inculquer la notion de respect de l'autorité. L'enfant roi pourra avoir du mal à se convertir car il bloquera sur l'idée de se soumettre. Sinon, il pourra très bien se tourner vers Jésus, mais il aura des difficultés à permettre au Seigneur de diriger sa vie car il voudra la contrôler et la dominer lui-même. Il sera un croyant charnel qui vivra en fonction de ses désirs et des envies de sa vieille nature et des penchants de son cœur. De plus, il connaîtra inévitablement des problèmes dans ses relations avec les autres, car une de ses devises favorites sera : "je n'obéis qu'à Dieu et pas aux hommes". Or, la bible montre très clairement que la soumission au Seigneur se démontre par une vie qui accepte l'autorité humaine. Luc 2 : 51; 1 Cor 16 : 16 ("ayez de la déférence" dans le sens "d'être soumis"); Eph 5 : 20-21; Héb 13 : 17; 1 Pi 5 : 5.

A l'inverse, l'excès d'autorité est préjudiciable car il construit un jeune brimé, prisonnier d'un ensemble de contraintes pénibles, qui n'apprécie la vie que sous l'angle des devoirs et des obligations auxquelles il faut absolument se soumettre. Il fabrique un adulte légaliste, à l'état d'esprit étroit, intransigeant, implacable, ne supportant pas ses faiblesses ni celles des autres. C'est quelqu'un qui n'ose pas prendre des initiatives car il craint de se tromper continuellement. Il a une mauvaise perception de Dieu car il Le considère comme un Père dur à qui il doit obéir par peur, un Père qui le juge, le condamne et le désapprouve facilement.

Pour sortir de ce schéma, il est nécessaire de permettre au Seigneur d'opérer un changement de mentalité au travers de la prière et de la méditation de Sa Parole. Rom 12 : 2; Eph 4 : 23.

b) Le favoritisme et la partialité. Gen 25 : 28; 33 : 2; 42 : 4; 48 : 21-22; 1 Chro 26 : 10.

L'Eternel était présent dans les foyers d'Isaac et de Jacob, Il les a bénis, secourus, enrichis, Sa grâce et Sa faveur n'ont jamais manqué. Pourtant, on relève des anomalies dans les relations entre parents et enfants : des préférences, du favoritisme, des comparaisons. Ces défauts doivent être combattus et chassés des familles chrétiennes.

D'autres erreurs sont à éviter : la tendance d'un parent à avoir des secrets avec un enfant et à cacher des choses à son conjoint. (Cela peut être nécessaire, mais dans des cas très particuliers). Un parent qui cède à un enfant alors que le conjoint n'a pas accédé favorablement à la demande du jeune; des désaccords et des disputes devant les enfants; les grands-parents ou les membres de la famille qui vont dans le sens contraire de l'éducation des parents…

3) LES DEVOIRS DES PARENTS.

Comme cela a été précisé en introduction, les parents ont la responsabilité d'éduquer leurs enfants dans les voies de Dieu. Cela passe par la nécessité d'inculquer le respect et la soumission à l'autorité. La bible parle de la correction qui n'est pas le fait de frapper violemment un enfant pour le martyriser. Dans les textes suivants, "corriger" comporte les notions "d'enseigner, d'instruire moralement, d'exercer la discipline, de donner une remontrance, un avertissement, une leçon". Prov 13 : 24; 19 : 18; 22 : 15; 23 : 13. Il n'est donc pas question que le jeune fasse ce qu'il veut, dicte sa loi, impose ses conditions et décide à la place des parents.

Héb 12 : 4-11 Þ L'auteur évoque la relation entre le "châtiment" nécessaire des parents et celui de Dieu en tant que Père. Il signifie "correction, punition". Châtier un enfant ne veut pas dire déverser sur lui toutes ses frustrations, son agacement, sa colère, son malaise intérieur. Dans le langage biblique, ces termes sont toujours en rapport avec un but élevé à atteindre : éduquer, instruire, former, enseigner les enfants et les jeunes afin qu'ils marchent selon les principes de la vie avec Dieu. La motivation est l'amour, le désir de voir sa progéniture être heureuse, s'épanouir dans la foi et une vie qui glorifie Dieu. L'objectif est de placer les jeunes dans les meilleures conditions possibles pour qu'ils se déterminent ensuite eux-mêmes pour le Seigneur et soient sauvés.

Les Ecritures soulignent l'importance d'enseigner et de transmettre aux jeunes le mode de vie selon Dieu. Deut 4 : 9; 6 : 5-7; 31 : 13; Ps 78 : 1-8. Deut 11 : 18-19 Þ Ce passage précise avec force la nécessité premièrement de recevoir et de vivre soi-même la Parole. Deuxièmement, il s'agit de la communiquer et de l'inculquer aux enfants. Une erreur consiste à ne pas obliger les jeunes à être instruits selon la bible et à croire qu'ils pourront choisir librement plus tard. Les Ecritures disent le contraire avec une promesse de bénédiction. Prov 22 : 6; Eph 6 : 4.

Il est donc essentiel d'enseigner les enfants, car la responsabilité ne repose pas en premier sur les moniteurs et monitrices du culte du dimanche matin. Ces-derniers apportent un complément à l'éducation chrétienne qui a lieu normalement à la maison. Dans l'équilibre et en fonction de l'emploi du temps de chacun, il s'agit de s'organiser pour prévoir un culte familial au cours duquel l'instruction biblique et la prière sont à l'honneur. De plus, les parents doivent donner l'exemple de disciples qui privilégient la fidélité et l'engagement dans la vie de l'assemblée. Il est également essentiel que les enfants participent au programme de l'église pour leur donner un maximum de possibilités de rencontrer Jésus et pour leur communiquer le goût de la communion fraternelle.

Il convient de favoriser la communication en osant évoquer tous les sujets sans tabou avec les jeunes : loisirs, sexualité, tentations, frustrations, déceptions, ambitions, incompréhensions, projets, alcool, drogue, vie à l'école, au collège… Dans la mesure du possible, il est préférable de partager les repas en famille, sans télévision, sans revue à table et sans jeu. Il est sage également de prévoir des moments de qualité avec des activités qui rapprochent les jeunes des parents (jeux de société, sport, sorties, balades…) Il s'agit aussi de gérer la pression de la société de consommation dans laquelle nous vivons : un enfant ou un jeune d'une famille chrétienne ne devrait pas avoir l'autorisation de toucher à des excès nocifs : télévision très tard le soir, 2 à 3 heures par jour de télé, d'ordinateur ou de jeux vidéo, flirts, relations sexuelles, achat des derniers produits à la mode…Il ne serait pas équilibré de priver de tout non plus. Chaque décision doit être accompagnée d'enseignement et d'explications dans l'amour et la fermeté afin que le jeune comprenne qu'il s'agit de son bien être.

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(Romains 1.16)

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