Esclave, serviteur ou ami de Dieu

Nous entendons tous respectivement dans nos différents cadres ecclésiaux, que nous sommes appelés esclaves et même serviteurs de Dieu. Pourtant, sans nier de telles réalités – qu’il sera néanmoins nécessaire de bien définir - Dieu n’aspire-t-il pas à une relation plus profonde : Une relation d’amitié.
Sommes nous Esclaves ?
Oui, nous l’étions mais non pas comme étant soumis à la volonté intransigeante de notre maître comme ce fut parfois le cas des esclaves ruraux sous l’Empire romain. Bien que considéré comme un être humain, la peine ressentie par son maître lors de sa mort ne sera pas différente de celle ressentie lors de la perte d’un bœuf ou d’un âne.
Il sera également important de saisir que l’esclave était sans parenté, dépouillé de son identité sociale.
Nous l’étions car nous avons été rachetés- comme ce fut le cas des siècles avant J.C. et au temps de Jésus - à prix d’or. Jésus a payé de sa vie notre rachat du péché et de la mort.
Nous arrachant à notre statut d’esclave, Jésus fait de nous des serviteurs.
Des serviteurs, non pas comme une possession, mais ils se distingueront par leur capacité à répondre aux besoins de leur maître, sans pouvoir ni s’exprimer et ni témoigner de leurs difficultés. Non, Jésus Christ nous appelle à être des serviteurs les uns des autres, ce qui introduit l’idée de donner et de recevoir. Ce service, comme cela pouvait être le cas à l’époque romaine, se devra d’être emprunt d’amour en faveur de notre prochain et de notre Dieu.
Cet amour ne peut être pleinement vécu que si nous entretenons avec Dieu une relation d’amitié. Dans ce cas, l’amour prend le pas sur l’obéissance stricte, abusive et naïve. La relation devient alors profonde et porteuse de sens.
Ainsi dès l’Ancien Testament, il nous est dit que « l’Eternel parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à son ami » (Exode 33,11-NEG). Plus tard, Jésus qualifiera ses disciples « d’amis de l’époux » (Matthieu 9,15 et ses parallèles-NEG). Ce terme « Ami de l’époux », pourra être traduit littéralement par « fils de la salle des noces ou de la chambre nuptiale ». Bien que certains y voient là une façon de désigner l’ensemble des invités à la noce, il est plus probable que cela qualifiait un homme choisi par le fiancé pour jouer un rôle central et veiller au bon déroulement du mariage. Aujourd’hui nous pourrions imaginer un mélange entre le témoin d’un mariage et le wedding planer.
En d’autre termes, Dieu recherche des hommes et des femmes qui seront proches de lui, qui entretiendront une relation profonde, équilibrée où la soumission et l’obéissance devront porter le sceau de l’Amour et non être perçues comme une règle stricte et aveugle qui n’aura pour but que d’asservir l’humanité.
Jésus Christ est venu sur terre, afin de nous racheter de l’esclavage, au prix de son sacrifice à la croix, ceci afin que nous soyons ses amis désireux de participer à son œuvre par amour, comme des serviteurs concernés et conscients de notre mission.
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