Et si je me faisais un tatouage ?

« ALLO ? »
« Ah, ma chérie, comme je suis contente de t’avoir au bout du fil ! »
C’était ma fille ; vous savez, celle dont je vous ai déjà parlé dans un autre clin d’œil, et qui est si raisonnable. Elle travaillait à ce moment-là comme monitrice dans un camp de vacances chrétien au Canada.
« Comme de l’eau fraîche pour une personne fatiguée, ainsi est une bonne nouvelle venant d’une terre lointaine » (Proverbes 25 ; 25)
Oui… vraiment ?
Ma fille me demanda : « J’ai envie de me faire faire un tatouage. Qu’en penses-tu ? »
Aïe Aïe Aïe… je pris une grande respiration et je lui sortis le fameux verset dans Lévitique 19 ; 28 « …vous n’imprimerez point de figures sur vous… » au sujet duquel, bien entendu, elle avait préparé sa réponse. Je lui ai alors suggéré d’appeler d’autres amis chrétiens connus pour leur maturité, afin d’obtenir d’autres opinions sur la question.
Résultat des courses… Elle revint à la maison avec un bel Ichtus tatoué sur un de ses talons !
Je me rends bien compte que les Jeunes ne voient pas le tatouage comme moi : pour eux, c’est décoratif, c’est la mode, et ils n’y voient aucun mal.
Un peu plus tard, je reçois un autre appel et, cette fois, il s’agissait de « piercing ». Là, c’est de 3 respirations dont j’ai eu besoin avant de répondre ! J’étais carrément opposée, et je le lui ai dit sans détour.
Dieu a sa façon à lui de m’interpeller : Je n’étais pas satisfaite de ma réaction. Ce genre de sentiment me poussa à avoir une petite conversation avec Lui, pour y voir plus clair. Je crus l’entendre me dire : « Pourquoi es-tu tellement opposée au piercing de ta fille ? Es-tu contre parce que tu es vraiment contre ou est-ce à cause de ce que les autres vont penser de toi ?»…
Très bonne question, Seigneur. Et immédiatement, les paroles « AMOUR INCONDITIONNEL » surgirent dans mon cœur.
Cette histoire me revint récemment en mémoire lorsque nous avons animé un séminaire sur la discipline et la colère des enfants. Nous avons souligné à notre auditoire l’importance primordiale de l’amour inconditionnel dans la pratique de la discipline et la gestion de la colère. Et c’est bien vrai.
Mais je me demande s’il ne faudrait pas rajouter que c’est facile d’en parler, mais c’est drôlement difficile à faire ; et qu’il faut sans cesse y revenir, essayer et essayer encore de pratiquer ce genre d’amour. Et pas seulement avec les enfants.
Une autre fois, lors d’un autre séminaire, il y avait un participant que je qualifierai poliment de 'pénible' (excusez-moi !). Il n’arrêtait pas de parler, de poser des questions pour un oui ou pour un non, de s’opposer constamment aux principes évoqués pour la gestion des conflits.
Mon mari est plus calme que moi dans ces situations ; mais moi, je pestais intérieurement et cela me poursuivit même durant la nuit ; idem, le jour suivant. Je n’étais pas loin de ‘péter un cable' !
Lorsque le séminaire prit fin, quelle ne fut pas ma surprise lorsque ce participant se leva devant tout le groupe et nous remercia chaleureusement pour notre enseignement. Puis, juste avant notre départ, il nous a glissé un super cadeau pour montrer à nouveau son appréciation.
Aïe…Aïe …Aïe… à nouveau !
Eh oui, il y a des personnes difficiles à aimer – qu’elles soient adultes ou enfants ; peut-être à cause de leurs besoins inassouvis, de leurs problèmes ou bien pour d’autres raisons que nous ne connaissons pas. Mais il faut les aimer, essayer et essayer encore et toujours…
Et n’oublions pas que nous aussi, il était une fois, nous n’étions pas si aimables non plus.
Mais qu’un jour, parce que Dieu a tant aimé le monde, il nous a donné son Fils… sans conditions…
Love,
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