Et si tout s’effondrait ?

Et si tout s’effondrait ?

Les pertes, les drames, les deuils font partie de la vie… La question n’est pas de savoir si j’y ferai face un jour, mais : comment m’y préparer ?

Dire cela n’est pas une approche cynique ni fataliste, c’est simplement la vérité. Ainsi va la vie… Et faire comme si, ou éviter un sujet, n’empêche pas que cela soit une réalité. 
Rassurez-vous, personne ne veut passer par là. Perdre la santé, perdre un enfant, perdre un parent ou un ami, perdre son époux, perdre l’espoir d’avoir un enfant, subir une séparation qui nous déchire, tellement de cas de brisement et de douleurs profondes peuvent nous frapper sur le chemin de la vie.

Il est parfois compliqué de vivre cela en tant que croyant. En effet, là où le non-croyant va sombrer dans des échappatoires ou se révolter contre Dieu, le croyant, lui, va se retrouver face à sa théologie, sa foi et ses questions…

  • Pourquoi Dieu permet-il ?
  • Pourquoi cela m’arrive-t-il ?
  • Cette l’épreuve vient-elle de Dieu ?
  • Dieu est-il vraiment bon ?
  • À quoi sert ma foi ?

Toutes ces questions viennent attaquer l’image que j’ai de mon Dieu et me font douter de Sa bonté et de Sa bienveillance envers moi. Et finalement, après tout cela, rien n’a changé pour moi, je n’ai pas plus de réponses, mais surtout je me mets à douter de mon identité de fille ou fils de Dieu.

Voici quelques points qui, je l’espère, nous aideront tous dans les saisons difficiles que nous traverserons tous un jour ou l’autre.

Refuse les « pourquoi ? »

C’est la pire des questions, elle ne produit jamais rien de bon et nous laisse toujours vides et dans le désarroi. Succomber aux « pourquoi » c’est tomber dans les hypothèses spirituelles, c’est donner à Dieu des intentions qui ne sont pas les Siennes, et se bâtir une sorte de système de croyances rendant ma douleur acceptable.

Les rares fois où cette question a été posée à Jésus afin de comprendre le sens d’un drame qui avait pris place, le Maître n’a tout simplement pas répondu. Non pas qu’il ne pouvait pas, mais il voulait démontrer que la paix ne se trouvait pas dans la réponse mais en Dieu.

« Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les  autres Galiléens, parce qu’ils ont subi un tel sort ? Non, je vous le dis. Mais si vous ne changez pas d’attitude, vous périrez tous de même. Ou bien ces 18 personnes sur qui la tour de Siloé est tombée et qu'elle a tuées, pensez-vous qu'elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Non, je vous le dis. Mais si vous ne changez pas d’attitude, vous périrez tous de même. »
(Luc 13.2-4)

Au travers de ces pertes dramatiques, Jésus n’essaie pas d’expliquer un hypothétique lien avec le péché, ou le jugement de Dieu, dans lequel on peut facilement tomber. Non, il va tout simplement rappeler que, quel que soit le moment, la mort fait partie de la vie, et qu’elle ne doit pas être redoutée, mais préparée avec une vie qui se positionne sous la Croix et le Sang de Christ. Nos pertes n’ont aucun sens, sauf quand on les remet entre les mains de Dieu.

Dieu n’a pas changé

La bonté de Dieu n’est JAMAIS circonstancielle, la Parole nous enseigne que l’intensité de l’amour de Dieu pour nous est à la fois invariable et puissant. 

« Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. Dieu, en effet, n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu'il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. » (Jean 3.16-17)

Les circonstances changent, nous changeons, mais le Seigneur ne change pas. Il a tout donné pour toi, pas pour te détruire mais pour te sauver ! Il était bon dans la joie, il sera bon dans les larmes. 
Dans la souffrance, tu peux découvrir une autre facette de la bonté de Dieu et de sa fidélité et donner un sens à tes peines, car nous ne pouvons souffrir en vain (Galates 3.4). Dans la douleur, cette bonté que tu connaissais devient une consolation, et sa fidélité un soutien et un espoir. C’est dans la vallée de l’ombre de la mort que nous les découvrons, quand tout semble noir et perdu. 
N’oublie jamais ceci : il t’a donné le consolateur (Jean 16.13), son rôle est d’essuyer tes larmes et de se tenir à tes côtés (littéralement de te “soutenir par les épaules”), il te suffit de l’inviter, de le découvrir et de l’expérimenter. 

Apprends à te cacher dans la foi, car Dieu règne encore. Non tu n’as pas les réponses, non tu ne comprends pas et c’est dur. Ton âme est peut-être déchirée et brisée, mais ton Père est sur le trône. C’est dans ta confiance en Lui que tu trouveras la force d’avancer même sans savoir pourquoi.

Accepte de ne pas tout savoir mais que Dieu, Lui, est souverain. 

Rectifie ta théologie

Je terminerai sur ce point essentiel. La raison pour laquelle nous sombrons lorsque nous souffrons est souvent due à une croyance erronée. J’aimerais rappeler succinctement quelques vérités.

- Dieu ne veut pas la mort du pêcheur :

« Il nous faut certainement mourir, et nous serons comme des eaux répandues à terre et qui ne se rassemblent plus; Dieu n'ôte pas la vie, mais il désire que le fugitif ne reste pas banni de sa présence. » (2 Samuel 14.14)

- Dire que « Dieu permet » ne veut rien dire :

Dieu a laissé à l’homme le libre arbitre et dire qu’il permet n’a pas de sens. Il permet que je me jette dans les escaliers ou fonce dans un mur avec ma voiture… je sais, c’est absurde, autant que ceux qui disent : “Dieu permet”. 

- Nous vivons dans un monde déchu et injuste où les conséquences du péché s’expriment :

« car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. » (Matthieu 5.45)

Oui la pluie frappe même le croyant. Parfois nous sombrons dans une foi idéalisée nous faisant croire que nous évoluons quelque part entre les cieux et la terre, mais nous sommes encore bien terrestres. Nous sommes aussi soumis à cette nature déchue dans notre chair qui, à cause du péché, endure la maladie et la mort. Ce n’est pas Dieu qui l’a créée mais le péché. La pollution, l’alimentation, etc. affectent notre corps de manière inéluctable. 

« Car la création a été soumise à la vanité (…) » (Romains 8.20)

- Nous sommes dans la saison de la Grâce et non du jugement :

Libérons-nous de la tentation de faire passer nos souffrances pour des jugements de Dieu, elles ne sont, tout au plus, que la conséquence de nos actes, ou de la puissance de la mort. Mais Christ a ouvert jusqu’à son retour la saison de la Grâce.

« L'Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu'il m'a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres; Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, Pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés, Pour publier une année de grâce du Seigneur. » (Luc 4.18-19)

- Le voleur ne vient que pour égorger et détruire :

Ne nous trompons pas d’ennemi : Dieu est pour nous, et notre adversaire est le diable. Jésus a été clair lorsqu’il nous a rappelé le but de satan : briser, égorger, détruire (Jean 10.10). 
Dieu peut utiliser les actes de l’ennemi lorsqu’on Lui remet nos souffrances dans la prière,  afin de nous façonner. Quand satan veut nous détruire, Dieu est capable de s’en servir pour nous façonner et nous rendre plus fort. Notre Père n’est jamais la source du mal. Si tu dois être en colère, que ce soit contre le diable et ses œuvres.

- Éternité et héritage :

La souffrance vient souvent du fait que nous perdons de vue l’éternité, alors que le manque présent vient tout engloutir. Mais pour ceux qui ont perdu un membre de leur famille qui est croyant, ne regardons pas le salut comme négligeable. Oui, le manque est là, mais le croyant est avec Dieu pour l’éternité. Regardons à l’héritage laissé et reprenons le manteau laissé à terre pour honorer le témoignage de ceux qui sont partis.

Quant à la souffrance de ceux qui ont perdu un être cher qui n’était pas en Christ, laissons à Dieu le jugement final et fermons la porte d’une culpabilité par laquelle l’ennemi aimerait nous terrasser.

Chers amis, je n’ai pas du tout la prétention de couvrir tout le sujet dans ces quelques lignes. Mais c’est en priant que j’écris ces quelques mots qui, je l’espère, aideront certains à relever la tête et à passer au travers des tempêtes.

Soyez bénis.


Avec amitiés,

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