Etre maitre de nous-mêmes

Etre maitre de nous-mêmes

Marc 6.26 :

« Le roi fut très contristé, mais à cause de ses serments et de ses convives, il ne voulut pas lui trahir parole. Et aussitôt le roi envoya un garde en lui ordonnant d’apporter la tête de Jean »

 

John Maxwell a dit que « nous sommes la personne la plus difficile à diriger ». Le leadership commence par la capacité à être maître de soi-même.

 

 

En tant que leaders spirituels, il est important d’être maître de sa propre vie, avant que nous puissions commencer à diriger les autres. Cela demande un esprit et un cœur ouverts, une attitude susceptible d’être enseignée et un désir de supprimer de notre vie tout obstacle ou fardeau néfaste ou destructeur. Il nous faut être responsable sur le plan moral, spirituel et professionnel et nous soucier plus de notre intégrité que de notre image. Si nous ne sommes pas disposés à être maître de nous-mêmes, nos « démons intérieurs » nous domineront et pourront provoquer du chaos dans notre vie et dans celle de notre entourage.

 

Le récit dans Marc 6 est un bel exemple d’un chef dont un aspect de sa vie lui échappait et était destructeur. Il s’agit du récit d’un homme qui était aux prises avec sa libido, son pouvoir, la convoitise et les conséquences d’un engagement pris sous l’effet d’une euphorie sexuelle. Cet homme était le roi Hérode. Voici son histoire : C’est l’anniversaire de naissance du roi et il a organisé une fête et, vu qu’ils n’étaient pas limités à deux bières pour la journée, tous les convives mangeaient, buvaient et devenaient très « joyeux ».

 

Au cours de la soirée, un spectacle inhabituel se déroule. Comme cadeau au roi, Salomé offre de danser devant son beau-père et ses invités. C’était inhabituel pour les membres de la famille royale d’offrir le « divertissement », donc cela dû être toute une attraction.

 

D’après le compte rendu dans la Bible, nous sommes portés à croire qu’Hérodiade, l’épouse d’Hérode, avait prévu la réaction de son époux devant les « charmes » de sa fille. Le rideau s’ouvre, et Salomé se met à danser. Le reflet de la lumière scintillante de la chandelle sur son corps crée, sur les murs du château, une ombre de chacun de ses mouvements.

 

Au son de la musique, la jeune fille enlève ses voiles l’un après l’autre, tout en se rapprochant d’Hérode. En raison de cette excitation sexuelle, la convoitise dans le cœur d’Hérode était si puissante qu’il lui était impossible de voir la jeune femme comme la belle-fille qu’il devait respecter et protéger.

 

Il a plutôt vu en elle un moyen de satisfaire sa fantaisie sexuelle. Sous l’effet de son euphorie, il perd le contrôle de lui-même. De roi digne qu’il fût, Hérode a été emporté par sa convoitise et, pendant quelques moments, ses instincts sexuels lui font complètement perdre la tête. Hérode lui fait une promesse qu’il regrettera amèrement plus tard. Devant ses invités il crie, « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, jusqu’à la moitié de mon royaume ». Hérode fait une promesse bien insensée en s’affirmant prêt à lui donner la moitié de son royaume, en échange d’une fantaisie sexuelle qui ne durera que quelques instants. On avait ordonné à la jeune femme de demander la tête de Jean le Baptiste. Hérode a été pris à son propre piège. Il avait fait ce serment publiquement. Voulant ainsi ne pas perdre la face, il a fait décapiter Jean le Baptiste.

 

La morale de l’histoire est la suivante : si nous ne pouvons pas les conquérir, nos « démons intérieurs » domineront et causeront du chaos dans notre vie et dans celle de ceux que nous servons.

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