Partager sa foi ? Oui, Mais Comme Il Faut …

Partager sa foi ? Oui, Mais Comme Il Faut …

Le pasteur demanda : « Combien parmi vous ont amené quelqu'un au Seigneur ? Levez la main s'il vous plaît. » C'était durant un camp pour les jeunes ; moi, j'étais là en tant que bénévole.

Heureusement, le temps apporte une autre perspective sur les évènements du passé. Mais sur le coup, j'étais extrêmement gênée; j'avais un peu honte et j'avoue que j'étais très tentée de me lever pour sauver la face. Ce n'était pas faute d'avoir essayé. Pratiquement chaque dimanche, on nous encourageait à partager notre foi et à amener des amis à l'église ; j'ai donc partagé ma foi avec la joie d'une nouvelle convertie, pleine de zèle et probablement avec un manque de sagesse. Quand j'ai découvert Jésus, c'était comme une affaire d'amour. Et un émerveillement constant que je voulais partager, le tout basé essentiellement sur mes émotions.

Je n'avais pas vraiment appris quelles étaient les façons les plus efficaces de partager ma foi ; en effet on avait très peu d'enseignements sur le 'Comment'. J'ai pris la mission de "faire des disciples" comme un ordre – avec un but à atteindre – et inconsciemment je me suis sans doute sentie obligée de faire du forcing pour faire mon 'Devoir'.  En fin de compte, cette question posée par le pasteur au début de mon texte n'a vraiment pas sa place. C'est trop important de respecter le libre-arbitre de chaque individu et le droit d'accepter ou de rejeter Jésus est un choix personnel. Chacun de nous lutte contre l'orgueil (au moins j'espère que je ne suis pas la seule...) et cette question risque de l'enflammer. Ce n'est pas nous qui récoltons, mais Dieu Lui-Même ! Nous ne pouvons pas toujours savoir non plus l'effet de nos semences, arrosées peut-être par d'autres que nous-mêmes.

Je peux facilement parler de ce sujet grâce à une très belle leçon que j'ai apprise, même si après coup je me suis sentie humiliée. Un joli matin ensoleillé, on sonne chez moi et je vois deux jeunes, appartenant à un groupe religieux connu pour son porte à porte. J'avais lu pas mal de choses, y compris un de leurs livres qui les aident à se préparer à leurs rencontres et à 'raisonner' à leur façon les Écritures. J'avais aussi assisté à l'une de leurs réunions (nos amis appartenaient à ce groupe) et je pensais savoir comment ils fonctionnaient. J'étais fin 'prête' à les accueillir ! Lors de nos échanges, j'étais très fière et même – disons le – impressionnée par la qualité, la profondeur de mes questions, réfutant toutes leurs réponses avec vigueur et précision. 

Après leur départ, je suis rentrée dans la maison, très satisfaite de ma prestation ! Mais vous pouvez compter sur le Saint-Esprit pour mettre un peu d'ordre dans le désordre. Doucement, dans mon oreille (j'ai failli écrire 'orgueil') Il m'a chuchoté ceci : « Es-tu inquiète pour leur salut ou veux-tu juste fanfaronner ? » Aïe... ! Oui, il faut l'admettre, je voulais juste frimer, faire étalage de mes connaissances. L'humilité n'était pas au rendez-vous ce matin là, ni une vraie gratitude pour mon propre salut. Certes, j'avais une relation avec Dieu mais peut-être pas encore une relation centrée sur Jésus. Toute la différence...

Le Saint-Esprit m'a montré ce qui s'est passé dans mon cœur et comment vraiment 'faire des disciples'. L'apôtre Paul nous exhorte à nous revêtir d'ardente bonté, de bienveillance, d'humilité, de douceur, de patience, à nous supporter les uns les autres, à pardonner, et par-dessus tout cela à être remplis d'amour. 

J'avoue que ce qui m'a parlé le plus depuis cet incident, c'est l'ardente bonté, ce qui vient du fond du cœur. Je n'avais pas cette préoccupation vis-à-vis des autres. Nous pouvons bien sûr argumenter au sujet de l'amour, mais, pour moi, j'avais vraiment besoin de m'engager d'aller plus loin dans mes sentiments, et pas juste aimer l'autre superficiellement. Je devais aussi arrêter de passer la plupart de mon temps avec ceux et celles qui pensent exactement comme moi.  La vraie 'Mission' doit être nourrie de notre désir d'éternité pour notre prochain.  Cela implique que nous nous intéressions à leur vie, à leurs problèmes, à leurs rêves...... avec notre esprit, notre corps parfois, et nos oreilles ; et pour ça, l'écoute ardente, aimante, est essentielle. 

A ceux qui se sont levés à ce camp de jeunes, à l'invitation du pasteur, je dis, Bravo !   Vous avez sans doute compris que tout commence avec le même respect pour le libre arbitre que Dieu nous a donné. Et que La Bonne Nouvelle se propage par la bonté, la bienveillance, l'humilité, la douceur, la patience, le pardon et par-dessus tout l'amour. 

J'ai besoin de me répéter cela régulièrement.

Love,

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