Je sais qu'en moi ...

Je sais qu'en moi ...

Il y a en chaque chrétien, malgré la nouvelle naissance, malgré la présence du Saint-Esprit, l'aptitude au péché, à la transgression, à l'éloignement de Dieu et même à ce qui pourrait paraître impensable dans le chef (tête) d'un enfant de Dieu. Tant il est vrai que la souche adamique est toujours présente et attend des circonstances favorables pour proliférer et s'étendre, tels des rejetons surgissant d'une racine que l'on considérait pour morte. Mais, un relâchement, une chute, un doute, et ce que l'on croyait appartenir au passé revient sur le devant de la scène. Pire encore, ce que l'on n'aurait jamais imaginé peut prendre place dans notre vie et l'entacher de bien tristes conséquences. Des hommes et des femmes de Dieu, au travers de la Bible, nous donnent des exemples de faiblesses pour nous avertir et nous encourager à être vigilants.

Noé, coupable d'un laisser-aller, d'une ivresse qui lui fit perdre momentanément les sens et ses vêtements, fut une pierre d'achoppement pour son fils (Genèse 9.21-27).

Juda, pour s'être éloigné de ses frères et engagé dans une mauvaise amitié, alla de péché en péché avant de reconnaître sa culpabilité (Genèse 38).

Aaron, incité par une foule indécise et impatiente, contribua à l'idolâtrie des cœurs qui ne demandait qu'à exploser au grand jour (Exode 32).

David, dans un moment oisif, ne détourna pas son regard d'une tentation qui le fit descendre jusqu'à l'adultère et au meurtre (2 Samuel 11).

Salomon, désobéissant aux obligations royales (Deutéronome 17.14-20), finit par détourner son cœur de Dieu qui l'avait tant béni (1 Rois 11).

Élie, pourtant au lendemain d'une grande victoire, se découragea jusqu'au point de vouloir mourir (1 Rois 19).

Pierre, malgré un sincère attachement à son Maître, le renia trois fois en une seule nuit (Matthieu 26.69-75).

Évodie et Syntyche, après avoir travaillé main dans la main au service de l'évangile, se disputèrent au vu et au su de tous (Philippiens 4.1-3).

En nous, il y a ainsi un peu de chacun de ces serviteurs et servantes, comme il peut y avoir du Démas (2 Timothée 4.10), du Marc (Actes 15.37-39), de l'Archippe (Colossiens 4.17), et même du Diotrèphe (3 Jean). Mais celui qui y est aussi et qui peut tout changer, tout restaurer, c'est Christ.

Jésus, en qui tout est perfection, marcha sans aucun relâchement pour venir en aide à tous.

Jésus, en qui l'amour est action et vérité, resta avec ses disciples jusqu'au bout, jusqu'à la croix où il prit sur lui leur culpabilité.

Jésus, en qui tout est pour son Père, rejeta et condamna l'idolâtrie et la cupidité de ses contemporains.

Jésus, en qui tout consécration et dévouement, ne céda en rien à la tentation.

Jésus, en qui sont les délices du Père, ne se détourna pas de Golgotha et de l'œuvre pour laquelle il était venu.

Jésus, en qui tout est immuable, ne se découragea pas et resta le même face à l'incompréhension et à l'opposition grandissantes.

Jésus, en qui tout est fidélité, demeura ferme et miséricordieux face à la haine des uns et aux défections des autres.

Jésus, qui ne revient jamais sur ses appels, ne repoussa pas les cœurs contrits et repentants.

Quand les manifestations de la chair, qui sont dans nos semblables comme en nous, cherchent à germer, n'oublions pas que le Germe juste (Jérémie 23.5, 33.15, Zacharie 3.8, 6.12) est déjà en nous et que nous devons le laisser croître afin qu'il prenne la place que les germes du péché ne demandent qu'à envahir.

Donnons donc à Jésus de grandir toujours plus en nous afin de vivre cette déclaration : « Je sais qu'en moi... Jésus remporte la victoire ! »

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