La deuxième coupe de communion

La deuxième coupe de communion

Christ éleva la coupe et dit « voici la coupe de la nouvelle alliance ». Les disciples en burent tous et furent bénits. Un peu plus tard, après les réjouissances de la pâque juive, les chants, les psaumes et les prières, Christ se leva et se dirigea vers le jardin de Gethsémani. Exemple suprême d’une marche dans la force du Père, Christ pouvait se réjouir même avec la croix devant. Il nous veut avec Lui dans cette vie de joie. Encore aujourd’hui il nous dit « buvez-en tous! » il nous veut dans Sa joie.
Quelques heures plus tard il invita ses trois confidents à rester avec Lui dans sa douleur. Son visage changea. Les traits de joie s’assombrirent et le sourire laissa la place aux larmes. Le cœur léger de louange se chargea du fardeau du Père. La foule ne pouvait voir cette scène. Les disciples durent rester derrière car ici seuls les amis sont invités. Tous étaient aimés mais ici seuls les intimes sont admis. Il pria pour Ses ennemis et bénit ceux qui le maudirent mais à cet instant il voulait ses confidents. Puis, luttant dans la prière, il tomba par terre et cria « Abba, Père, s’il est possible éloigne cette coupe de moi mais non pas ma volonté mais la tienne! » Il revint vers ses disciples et fut peiné de les voir assoupis. Christ avait à boire une deuxième coupe et désirait la présence de ses disciples à ce moment, pourtant il se retrouva seul.
Ils avaient aimés la première coupe de la chambre haute mais ne furent pas au rendez-vous pour la deuxième coupe. Il aurait voulut la partager avec eux, il était peiné qu’ils n’aient pas veillés pour partager son cœur et son lourd fardeau. Il leur fit de vives reproches tant il les voulait près de Lui pour le moment de cette coupe de douleur. Cependant il savait dans son cœur que bientôt tout allait changer. Il voyait déjà le Saint-Esprit venir les vivifier! Ils deviendraient comme Lui de plus en plus. Cet amour pour les âmes les envahiraient, couleraient dans leurs veines. Lui, aimant tant les perdus qu’il se refusa parfois à manger et à dormir pour chercher la brebis perdue. Rien ni personne ne peut le dévier de sa quête. Il se refusa même à mourir avant que le larron ne se repente!
Oh! Voyez-le souffrant, cloué à la croix. Les yeux remplis d’amour et de patiente envers celui qui le moque. Il sait que dans un instant ce brigand implorera sa grâce! Alors il attend, il ne peut pas mourir maintenant car il doit encore donner la vie! C’est presque simultanément que le bon et le méchant expireront. Le méchant montera au ciel car le Bon descend pour lui aux enfers! Ce cœur mystérieux, incompris, aimant ceux qui le percent, viendra bientôt envahir l’esprit des siens.

Une fois le Saint-Esprit descendu, tout a changé. Paul a dit « mon désire est de le connaitre Lui , ainsi que la communion de ses souffrances ». Il écrit aux Galates « Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de Son Fils qui crie Abba Père! » le même Fils qui cria Abba Père est maintenant en nous et désire combattre pour le salut des âmes. Le même Fils désire boire la coupe de la communion des souffrances du Père face aux âmes perdues, face à une église meurtrie ou endormie. Une fois de plus, il désire crier « Abba, Père! » maintenant par le Saint-Esprit nous pouvons boire la deuxième coupe, celle du fardeau de Dieu pour les âmes perdues! Alléluia, merci Saint-Esprit d’être venu dans ma vie!
La première coupe est familiale, la deuxième est personnelle. La première se boit avec la famille de Dieu, la deuxième dans le secret de l’intimité de Son cœur. La première est pour tous Ses enfants, la deuxième pour Ses confidents. La première se boit dès la nouvelle naissance, la deuxième se boit dans la maturité. La première est une joie, la deuxième est remplie de douleur. La première agréable, la deuxième souffrante. La première est pour moi, la deuxième est pour ceux qui ne sont pas encore des nôtres. La coupe de Gethsémani est pour partager le cœur de Dieu, elle est la communion de Ses souffrances. Saint-Esprit, toi qui habite en moi, prend mon âme et mes pensées. Révèle-toi comme l’Esprit du Fils qui crie vers le Père à travers ma vie! J’entends le cœur de Dieu m’invitant à demeurer avec lui à Gethsémani pour que des âmes soient sauvées. C’est dans ce jardin que le combat se livra et se livre encore aujourd’hui!

Qu’est-ce que la deuxième coupe signifie?

Dès les prophètes, passant par les psaumes et se concrétisant dans l’Apocalypse, la coupe signifie le jugement de Dieu versé sur les nations. Un jugement si sévère qu’il est la seule chose qui fit hésiter Jésus. Il ne recula devant rien mais voulut que nous sachions que même Lui le Fils parfait a hésité, combattu corps, âme et esprit pour avoir la force de subir la colère du Père. Le jugement qui nous donne la paix est tombé sur Lui.
Mais quel jugement! Quelle impétuosité! Quelle fureur céleste fut déchainée sur Lui, le Fils parfait et bien-aimé? Nous ne pouvons que le voir, effrayé devant cette coupe mais nous ne pouvons pas imaginer ce qu’il a vu dans sa clairvoyance. Nous ne savons même pas de quoi nous parlons lorsque nous adressons le sujet si évité de la colère et du jugement de Dieu.
Mais Lui savait. Il tomba par terre, plaida pour ne pas la boire, Il fut triste à la mort! Sua du sang dans son indescriptible combat. Même un ange ne suffit pas pour le réconforter, car selon Marc, il continua à plaider.
Il a vu ce qui nous est encore caché, la fureur du jugement de Dieu. Il voyait le poids de cette coupe l’écraser, le presser et l’emporter dans la mort. Le Seigneur a voulut l’écraser par la souffrance (Ésaie 53) Devant ce malheur prêt à s’abattre sur lui, « il a offert à grands cris et dans les larmes, des prières et des supplications à Celui qui pouvait le sauver de la mort» (Hébreux 5 :7)Pourtant il voulait que ses amis voient la scène car la coupe de douleur est ce jugement, ce courroux véhément, cet emportement de colère qui s’apprêtait à tomber sur Lui. Il nous fallait le voir fondre devant la coupe du jugement de Dieu pour que nous ayons un témoin de ce qui attend quiconque refuse l’amour du Père révélée dans Son Fils. Il but la coupe pour nous. Quiconque se cache en Lui ne subira pas ce jugement car Christ l’a déjà porté pour nous. Il nous a sauvés d’avance de la colère de Dieu.
Toutefois, le monde ayant refusé le salut de Christ subira à la fin des temps son jugement. Apocalypse nous montre que plusieurs coupes seront versées sur les nations. Mais Christ a but une coupe beaucoup plus amère que ce qui attend l’humanité dans l’apocalypse. La coupe de la séparation du Père. Lui, parfaitement unit à son Père fut déchiré, séparé et salit par nos péchés. Voilà ce qui ultimement le fit s’écrouler dans le jardin de Gethsémani.

Pourquoi devons-nous savoir ces choses?

1. Car une révélation de Son amour s’y cache pour celui qui cherche :
plus le jugement est sévère, plus notre cœur est dépassé par la révélation de Son amour pour nous. Il fallait vraiment nous aimer pour livrer son propre Fils à une telle fureur. Le Père nous a tant aimé qu’il n’a pas épargné Son Fils de ce jugement. Tout en Lui résistait à verser la coupe sur son propre Fils bien-aimé mais il regarda à nous et pressa le Fils. Christ demanda « s’il est possible, éloigne la coupe » mais le Père le pressa vers la croix. Le Fils plaida mais le Père refusa.
Oh, combien nous sommes précieux à Ses yeux, il livra Son Fils à ces tourments. Quel amour du Fils. Il plia sa volonté, sa chair mais aussi son esprit qui pour rien au monde ne fut prêt à être séparé du Père. Il se retourna peut-être vers ses disciples puis vers le Père et dit « non pas ma volonté, la tienne Père! Pour eux Père! Il regarda cette société mondaine et pria peut-être « Nous les aimons alors qu’ils ne nous aiment pas! Alors qu’ils se moquent de notre nom, qu’ils nient notre existence, qu’ils se roulent dans leur péché, j’irai alors que leur nature nous fait la guerre! » Oh quel amour le Père nous a montré, quel amour le Fils a mit en action! Il nous faut voir l’ampleur du jugement pour comprendre la grandeur de Son amour. Il nous faut élargir notre champ de vision à la vue de ce tsunami impétueux de la colère qui tombait alors sur Lui pour comprendre qu’il reçut par amour cette coupe de notre jugement. Plus grand que le jugement fut son amour pour nous.

2. Car une intercession s’attache à cette révélation :
nos proches qui résistent à Son amour ont cette épine Damoclès sur leur tête. Oh, entendons Son cœur qui nous dit « je suis triste de tes proches qui ne sont pas encore à moi. Je veux que tu reste ici et que tu boives cette coupe du fardeau des âmes. Je veux intercéder à travers toi. Si tu sème avec larmes tu récolteras avec chants d’allégresses! Mon Esprit veut intercéder à travers toi par des gémissements inexprimables! » Lui, mieux que quiconque sait à quel point il sera douloureux d’être rejeté de la si merveilleuse présence du Père. La seule chose au monde que Christ redoutait était ce moment de séparation de la présence de Son Père, ce bref et temporaire instant de rejet le rendit triste à la mort!
Nous n’avons aucune idée ce que sera le sentiment de ceux qui une fois entrée dans la gloire du Père, seront jetés dehors et grinceront des dents pendant l’éternité pour avoir gouté un instant à sa gloire puis être jetés dehors parce que sur terre, ils n’ont pas voulut croire en Lui. Jésus Lui savait. C’est tête baissé qu’il fonça au désert pour jeûner 40 jours! C’est dignement qu’il affronta Satan lui-même face à face. Mais devant la coupe de séparation du Père, il tomba par terre! Il ne pouvait concevoir une telle douleur. Pourtant cette même douleur attend ceux qui Le rejettent. Oh! Que Dieu nous ouvre l’esprit et que nous puissions aussi tomber en intercession maintenant pour toutes ces âmes qui nous entourent! Il n’a pas demandé à ses disciples de boire Sa coupe. Il voulait tout simplement qu’ils soient là.
Aujourd’hui, nous de même ne pouvons porter le poids de l’humanité, mais nous pouvons être là, près de notre Sauveur et le laisser prier au travers nous. Nous ne pouvons boire cette coupe au complet mais pouvons y mouiller nos lèvres pour nos proches. Nous ne savons pas ce que Jésus a vu ce soir là mais nous savons que si nos proches Le rejettent, la même coupe se déversera sur eux. Nous savons aussi que si ceux qui nous entourent, famille, proches et amis courbent le cœur plein de foi devant Christ, ils sont sauvés parce que Lui a but leur coupe. Il ne nous demande pas de refaire son travail. Il veut nous partager Son cœur. Oh! Que notre cœur puisse s’écrier comme Paul « Mon désir est de le connaitre Lui, ainsi que la communion de Ses souffrances! » Nous voulons être avec Lui, près de Lui, entendre Son cœur et le laisser aimer à travers nous.
Déchargeons-nous sur Lui de tous nos soucis mais laissons-le aussi charger nos cœurs de Son fardeau! Que cet évangile soit encore prêché aujourd’hui. Ce n’est plus l’heure de flatter la chair des chrétiens ni d’abattre sur eux le joug légaliste. C’est l’heure bientôt de la colère de Dieu sur tous ceux qui ont rejetés Son Fils. Toutes les générations ont eut des hommes et des femmes de Dieu qui se sont levés avec larmes pour avertir, aimer, plaider! Que Dieu puisse trouver une bouche qui ne cherche pas à plaire aux hommes mais à Dieu.
3. Une invitation s’attache à cette révélation :
aujourd’hui si vous entendez sa voix, je vous en supplie, n’endurcissez pas votre cœur de cette liberté que Dieu vous a donné. Ne troquez pas une si courte existence roulée dans les plaisirs du péché contre une éternité dans Sa Sainte Présence! Ne vous évadez pas dans la création, venez au Créateur. Ne vous étourdissez-pas dans les joies de ce monde, entrez dans la joie de Dieu! fuyez-le péché et la moquerie car la colère de Dieu se manifeste contre toute impiété. Le salaire du péché n’est-il pas la mort? Vous perdez tellement à garder ce petit plaisir. Vous gagnez tout à recevoir Son amour!

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