La réponse de l'Évangile à la souffrance

La réponse de l'Évangile à la souffrance

Au temps de Jésus, dix-huit personnes furent tuées accidentellement par la chute d'une tour à Siloé. Commentant l'événement, Jésus fit remarquer à ses disciples que ces personnes n'étaient pourtant pas plus pécheresses que tous les habitants de Jérusalem: leur malheur n'était pas dû à leurs fautes. C'était un accident (voir Lc 13,4).
Jésus réfute définitivement l'explication des bonheurs et des malheurs par les mérites ou les fautes de chacun. Non, dit-il, Dieu n'envoie pas de punitions sur les pécheurs, car il les appelle à la conversion. Jésus invite même ses disciples à imiter cette conduite de Dieu: « Aimez vos ennemis... et vous serez les fils du Très-Haut, car il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants. » (Lc 6,35) Le jugement n'aura lieu qu'à la fin des temps, et il ne regarde que Dieu. Et ce Dieu, il est à l'image de ce père qui attend le fils prodigue jusqu'à la dernière minute, ou de Jésus qui accueille la pécheresse. Mais alors, trouvera-t-on dans la Bible une explication au problème de la souffrance et des malheurs multiples qui frappent l'humanité ?

La réponse se trouve dans la vie de Jésus, dans sa propre attitude devant la souffrance humaine: il la partage et la combat. Une des premières impressions que l'on a de Jésus, dans l'Évangile, est qu'il se présente aux petits et aux pécheurs comme celui qui guérit et qui pardonne. « Le soir venu, la ville entière était rassemblée devant la porte. Et il guérit beaucoup de malades atteints de divers maux et il chassa beaucoup de démons. » (Mc 1,32).

Hébreux 12:2 ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu.

On ne vient pas à Jésus pour se faire expliquer la souffrance, le malheur et le mal; on vient à lui pour en être délivré. Et Jésus montre lui-même le chemin de cette délivrance, en l'empruntant le premier. La croix, symbole chrétien par excellence, est là pour nous le rappeler. Mais cette croix n'est pas qu'un signe de mort, elle est surtout celui de la victoire et de la vie: elle pointe vers Pâques.

En Jésus, nous voyons le visage d'un Dieu qui, comme nous, est révolté par la souffrance, la misère et la mort. En lui, nous trouvons un frère qui porte avec nous la dure réalité de l'existence humaine. En lui, nous trouvons non pas une explication, mais une solution. C'est pourquoi la réponse chrétienne au malheur et à la souffrance est de les combattre: les Béatitudes commencent à se réaliser quand les disciples de Jésus donnent à boire et à manger à ceux et celles qui sont dans le besoin, quand ils visitent les malades et les prisonniers, quand ils accueillent les malheureux.

La Bible ne donne pas d'explication théorique à la souffrance: elle nous aide à découvrir dans nos vies la présence d'un Dieu d'amour, d'accueil et de pardon pour en être à notre tour les témoins actifs.

Vous avez aimé ? Partagez autour de vous !


Ce texte est la propriété du TopChrétien. Autorisation de diffusion autorisée en précisant la source. © 2022 - www.topchretien.com

4 commentaires
  • Joe-972 Il y a 9 années, 8 mois

    Bonjour à tous et merci encore de m’accueillir parmi vous. C'est vrai que l'on ne vient pas à Jésus pour se faire « expliquer » sa souffrance mais quand on a besoin d'une guérison le Seigneur nous explique pourquoi nous souffrons. Le but étant de nous enseigner le bien et le mal et nous donner d'être vigilant pour ne pas retourner "vers ce qui à été "vomi" ! L'enseignement du bien et du mal se fait à travers nos propres expériences et délivrances. Qui nous demande de nous décharger "nous qui sommes fatigués" ? Encore faudrait-il avoir conscience d'être chargés et fatigués par un joug ! Nous avons besoin d'être conscients de nos ténèbres pour demander "que la Lumière soit". Savoir pour savoir n'est que mortification mais la délivrance s’appuie sur une conscience éveillée à de mauvais choix et leurs conséquences pour être "utile et édifiante" ! Les accidents existent et ne doivent pas être attribués à une conséquence de péché c'est vrai, mais les conséquences de péché existent aussi et ce ne sont pas toujours des accidents. Un meurtrier, ne va-t-il pas en prison ? Un intempérant ne déclenche-t-il pas des douleurs et maladies dans son corps ? Un adultère ne va-t-il pas au malheur ? Un homme qui s'engage avec l'ennemi de Dieu aura-t-il le bonheur que Dieu promet et donne ? Non bien-sûr et ça aussi ce sont des conséquences de souffrances et de malheur. Quand Jésus dit "Celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé". N'est-ce pas une relation de cause à effet ? Cette relation est valable en sens contraire, comme la graine semée dans les épines. La pousse meurt avant de s’être affermie Tout n'est pas dû au péché, mais tous n'est pas accident et la délivrance s'obtient quand on a conscience du péché et des conséquences malheureuses et pénibles. Seul celui qui souffre demande délivrance et seul celui qui souffre cherche Dieu ! La Bible ne peut donner aucune explication de ce genre ! C'est un livre qui relate des faits, qui rapporte des enseignements !!! Les explications viennent du Saint-Esprit pour notre édification.
  • Selumiere Il y a 9 années, 9 mois

    "Pensez-vous que ces 18 sur qui est tombée la tour de siloé et qu'elle a tués aient été plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem? Non vous dis-je, mais SI VOUS NE VOUS REPENTEZ PAS VOUS PERIREZ TOUS PAREILLEMENT".
  • jade69 Il y a 9 années, 9 mois

    merci mon frère Bertrand, l'attitude de jésus devant la souffrance humaine, il la partage et la combat . jésus montre la présence de Dieu d'amour même dans mes problèmes ,et souffrance je peux compte sur luis
  • petros Il y a 11 années, 9 mois

    merci frere pour le message mais comment pouvons nous experimenter les benedictions ou les maledictions qui nous arrives par rapport a notre relation avec Dieu etant donner que la bible declare que tout ce qui nous arrive en bien ou en mal concoure a notre bien que Dieu vous benisse