L'amour violent de Dieu

L'amour violent de Dieu

L’amour de Dieu est un amour violent.
Il est envahissant et nous bouscule souvent. Comme un jeune enfant qui s’accroche au cou ou à la jambe de la personne qu’il aime le plus au monde, Dieu se précipite vers nous.
Il n’a pas honte d’aimer; ce que les autres peuvent penser de cette personne qu’Il chérit n’a aucune importance.

Jésus en venant dans ce monde, nous a révélé pleinement cet amour.

Je peux imaginer notre Sauveur, enfant, qui serre tendrement sa mère, et Marie, qui, pleine de reconnaissance pour l’affection immérité du Fils de Dieu ne peut que verser de douces larmes de bonheur.

Je peux imaginer la joie qu’elle éprouva quand il donna aux invités de Cana le vin excellent, sorti des veilles outres qui avaient servi à laver les pieds des invités quelques heures seulement auparavant.

Je peux imaginer le frémissement en elle quand elle écoutait son Fils enseigner sur les montagnes, Lui, le Pain de Vie, la Vraie Vigne.

Je peux aussi imaginer les larmes amères d’incompréhension qu’elle versa alors que son précieux Fils, conçu de l’Esprit-Saint, se fit battre, injurier et rejeter.
Mais je ne peux imaginer l’agonie dans le cœur de Marie alors qu’elle regardait les clous percer Ses mains et Ses pieds, son côté ouvert, sa poitrine qui cessa de se gonfler.

Personne n’a vécu l’amour de Christ comme Sa mère et pourtant, miraculeusement, nous expérimentons tous aussi ce même amour. Au travers la douce présence du Saint-Esprit, l’amour de Dieu vit en nous d’une façon aussi vivante que dans les yeux de l’Enfant couché dans la crèche.
Dieu nous aime violemment et nous nous en trouvons indignes, ne sachant comment réagir à un don que nous ne méritons pas. C’est quand, comme Marie en ce troisième matin après la mise au tombeau, nous expérimentons la puissance de la résurrection de Christ, que nous commençons à comprendre la pleine œuvre de l’Amour.
C’est à ce moment que nous laissons tout de côté, pleins de joie. Comme aux disciples, Christ nous apparait au plus profond de notre âme et il frappe à la porte de notre cœur. Quand nous Lui ouvrons la porte, Il entre et Il soupe avec nous. (Apocalypse 3 :20)

Alors comment réagir à cet amour violent, qui bouscule les frontières de l’univers temporel pour nous étreindre passionnément ?
Comment réagir à l’amour si simple et pur qui nous enlace comme un enfant plein d’affection? Comment réagir à l’amour du Dieu qui souffre pendu sur une croix pour le salut du monde? Toute réponse ne peut être qu’insuffisante, mais il y en a une que cet Amour recherche, comme l’a écrit Christina Rossetti dans son magnifique poème, In the Bleak Midwinter :
 

Que puis-je Lui donner, pauvre comme je suis?
Si j’étais un berger, j’apporterais un agneau;
Si j’étais un roi-mage, je ferais ma part;
Mais ce que j’ai, je Lui offre : mon cœur.

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(Romains 1.16)

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