Le repos de Dieu

Combien de fois suis-je arrivée harassée en fin de journée, avec le goût amer de l’insatisfaction de ne pas avoir pu tout faire ? Travaillant à l’extérieur et mon mari souvent en déplacement professionnel, je dois jongler avec les charges domestiques, les différentes réunions, le sport des enfants, les rendez-vous et tous les imprévus. Et le soir, forcément je m’endors devant la télévision ou dans mon bouquin commencé il y a si longtemps, que je ne me souviens plus très bien de quoi ça parle.

En allant de temps en temps au culte, et en priant dans les moments de panique, je me donne bonne conscience et …. Je m’épuise ! Physiquement, spirituellement et moralement.

C’est dans ce contexte qu’un beau jour de printemps, je suis hospitalisée avec des signes inquiétants de paralysie et de douleurs neurologiques, à bout de souffle et complètement démunie lorsque le médecin m’annonce que je développe une sclérose en plaques. 

J’apprends alors, que le stress et le surmenage peuvent déclencher les premiers signes de cette maladie dans un terrain génétique pré disposé. Ce devait être mon cas…

Très vite, je me suis retrouvée alitée et hospitalisée régulièrement, passant même quelques mois en fauteuil roulant. Très vite aussi, j’ai dû apprendre à vivre différemment, gérer mon temps pour tenir le coup, faire la sieste – bref, apprendre à me reposer.

Matthieu 11.28 nous dit : «Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos».

J’étais tellement épuisée, abattue par la maladie et les effets secondaires des traitements, que ce verset a pris un sens déterminant pour moi et fut le départ d’une nouvelle vie. Ne pouvant rien faire, j’ai relu toute ma bible de A à Z, ainsi que tous les livres d’enseignements ou de témoignages que je pouvais trouver.

J’ai aussi découvert que je pouvais passer de longs moments dans la prière et la louange, face à face avec mon Seigneur, et que j’en ressortais chaque fois vivifiée et régénérée. Peu à peu, j’ai développé une relation intime avec Dieu et acquis la certitude que je guérirai un jour.

En prenant du recul, ce temps de repos forcé (qui a duré plus de 2 ans) m’a ouvert les yeux sur le sens de ma vie passée. Quel temps perdu pour le royaume de Dieu !

J’ai réfléchi en relisant l’histoire de Marthe et Marie dans Luc 10.38-42. N’étais-je pas devenue comme Marthe, passant à coté de l’essentiel ? Au v.39 « …Marie qui s’était assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole » et v.40 « Marthe occupée à divers soins domestiques, survint et dit : Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma sœur me laisse seule pour te servir ? Dis-lui donc de m’aider. »

Marie avait fait le bon choix en s’asseyant aux pieds de Jésus car Il lui répond au v.42 « une seule chose est nécessaire, Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée ».

Lorsque j’ai refait surface physiquement, par la grâce de Dieu, et que j’ai repris une activité professionnelle à mi-temps, j’ai décidé (et je m’y tiens) de me lever plus tôt le matin pour commencer ma journée avec Lui. Ensuite, je peux tout comme Marthe, vaquer à mes nombreuses occupations, portée par la Parole de Dieu et ma prière du matin.

Alors n’attendez pas d’être terrassées par la maladie ou la souffrance, pour faire les bons choix. La vie devient vite absurde sans relation personnelle suivie avec notre Seigneur, et vous passerez à côté de beaucoup de choses si vous ne prenez pas le temps chaque jour, de vous asseoir aux pieds de Jésus.