L'échec de Sherlock Holmes

Qu’est-ce que Sherlock Holmes et Monk ont en commun ? Vous allez sans doute donner la réponse suivante : ce sont tous les deux des détectives consultants, et tous les deux rendent service à la police lorsqu’elle ne trouve pas le coupable ! Et vous avez raison.

Les deux hommes sont en effet deux détectives ultra-compétents, et peu orthodoxes dans leur manière de travailler. Ils voient des traces de pas dans la boue, et ils sont capables de donner l’heure du meurtre, la taille du meurtrier qui a une prothèse noire à la jambe gauche et un œil en verre, et qui fêtait l’anniversaire de son cousin la veille du meurtre. Comment ont-ils su tout cela ? Ce sont des génies ! Les méchants n’ont qu’à bien se tenir ! Mais il y a quelque chose d’autre qui rapproche ces deux hommes ! Quelque chose qui appartient à leur passé, mais qu’ils n’arrivent pas à oublier ! Ces deux détectives ont en commun un triste évènement qui revient hanter leur mémoire. Tous deux ont perdu la femme qu’ils aimaient, et tous deux ont été impuissants et incapables d’arrêter l’assassin ! Le grand Sherlock Holmes et le célèbre détective Monk ont subi le plus grand traumatisme de leur vie quand ils ont perdu l’objet de leur amour, et ils ont essuyé le plus grand échec professionnel de leur vie quand ils n’ont pas pu arrêter le coupable ! Ces deux personnages pourront arrêter tous les criminels du monde, mais les succès ne leur feront jamais oublier le jour du meurtre.

 

Où sont nos échecs ? Ne sont-ils pas dans les domaines qui nous tiennent particulièrement à cœur ? Ne sont-ils pas dans les choses où nous sommes sensés être les experts ?

 

Je n’ai jamais été fan de foot. Demandez-moi de citer les joueurs de l’équipe de France, et je vais vous donner les noms de ceux qui ont gagné la coupe du monde 1998. Alors quand j’étais plus jeune et que je me retrouvais à jouer au foot dans une équipe, j’étais toujours parmi ceux qui n’en avaient rien à faire. Si jamais le ballon se retrouvait dans mes pattes, mon objectif était de m’en débarrasser le plus vite possible. Mais à l’avant du terrain, il y avait les mordus de foot. On pouvait être dans la même équipe, mais il y avait un monde qui nous séparait. Eux, ils voulaient gagner le match. Moi, je voulais simplement éviter de me prendre un ballon dans la figure. Pour eux, c’était une question d’honneur. Pour moi, c’était une question d’éviter aussi les endroits du terrain un peu trop boueux.

Eux, ils se battaient pour porter le numéro de leur joueur préféré, ils vociféraient des paroles pas très catholiques quand ils loupaient le but, ils poussaient l’adversaire pour lui piquer le ballon, ils contestaient l’arbitre… et quand ils finissaient par perdre, ils trouvaient quelqu’un pour porter le chapeau. Et tandis qu’ils discutaient encore de leur défaite cuisante, j’étais le premier à aller à la douche et je me réjouissais que ce match était enfin terminé ! Leur échec était le cadet de mes soucis. Et pourtant on était dans la même équipe.

 

 

Sherlock Holmes serait-il Sherlock Holmes sans son échec ? Monk serait-il Monk s’il n’avait pas perdu sa femme ? Les échecs sont des épreuves que je ne souhaite à personne, mais il faut reconnaître que des échecs sont sortis des personnalités et des caractères remarquables. Souvenez-vous de Joseph dans le livre de la Genèse ! Ce pauvre Joseph est vendu comme esclave, et se retrouve en prison pour des choses qu’il n’a pas faites. Regardez-le dans son trou, et vous voyez un homme qui a connu l’échec. Regardez-le à nouveau un an plus tard, et vous voyez le premier ministre d’Egypte, le plus grand royaume à cette époque. Quand Dieu permet l’échec, il voit plus loin que le simple bien-être immédiat.

 

Avant le début de la famine, la femme de Joseph, Asnath, fille de Potiféra, prêtre de la ville d’On, met au monde deux fils. Joseph appelle l’aîné Manassé et il dit : « Dieu me permet d’oublier toutes mes souffrances et ma séparation d’avec ma famille. » Il appelle le plus jeune Éphraïm et il dit : « Dieu m’a donné des enfants dans le pays où j’ai été si malheureux. » Genèse 41.50-52

 

Dieu a béni Joseph dans le pays de sa souffrance, Il l’a béni au-delà de tout ce qu’il avait imaginé. Mais ce n’est pas tout, Dieu lui a fait oublié ses souffrances. Cela ne signifie pas qu’il ne s’en souvient plus, mais cela signifie que les souffrances de son passé ne pourront plus le tourmenter. Ainsi, Dieu a permis les souffrances à Joseph pour transformer son caractère, et faire de lui l’homme qu’il est devenu. Si on fidèle à Dieu, ça vaut le coup de souffrir ! C’est dur, mais si c’est pour devenir ministre après, alors…

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