Ministère et formation... fin

Ministère et formation... fin

 Il y a deux semaines, je me trouvais à une conférence, où un couple de serviteurs de Dieu Asiatiques âgés d’une soixantaine d’années, intervenait lors de plusieurs cessions. Ils avaient ensemble implantés une quarantaine d’églises dans différents pays, faisant face à chaque fois à des challenges à la fois culturels, spirituels, économiques, et personnels.

L’immense expérience qu’ils en retiraient était extrêmement précieuse pour tous ceux impliqués dans le travail missionnaire. Nous écoutions donc avec une grande attention ce qu’ils avaient à nous dire. A ma grande surprise, ils introduirent leurs interventions en nous confiant qu’après 40 années de service actif, ils s’étaient rendus compte qu’ils avaient encore besoin d’apprendre dans beaucoup de domaines. Pour ce faire, ils avaient donc décidé de prendre une année sabbatique afin de passer un doctorat en missiologie, et être ainsi plus efficaces au service du Seigneur pour les années qui leur restaient !

L’humilité qui se dégageait de ce couple imprégnait chacune de leurs paroles, et à aucun moment ils ne se présentèrent comme des enseignants, mais plutôt comme étant toujours eux-mêmes de simples élèves assis aux pieds du Maître, avides de découvrir de nouveaux outils. L’authenticité de leur foi, et leur intimité avec leur Sauveur ne faisait aucun doute. Beaucoup d’entre nous, ressentîmes profondément l’impact spirituel de leur témoignage.

A ce moment précis j’ai repensé aux commentaires passionnés qui ont suivi mon article concernant le besoin de formation lié à tout ministère, et le danger de s’estimer suffisamment instruit. Ce couple représentait une excellente forme d’équilibre entre un ministère actif et une formation continue trouvant sa source dans le désir constant de se garder à niveau dans leurs connaissances spirituelles et pratiques.

Toute position extrême est à éviter.

Bien entendu, aucune formation ne remplacera jamais la communion que nous devons avoir en tant qu’enfant de Dieu avec notre Seigneur. Communion de coeur, et d’esprit, source de notre salut, de tout appel, de paroles inspirées reçues dans l’intimité de Christ. Trop d’organisations sociales, ou humanitaires a-religieuses qui avaient pourtant commencé par une vision reçue d’en haut, sont là pour nous rappeler que si les outils et les philosophies du monde prennent le pas sur le spirituel, nous sommes en danger de perdre la vision du travail et de terminer en ayant perdu jusqu’au droit même de pouvoir témoigner du Sauveur. Le même péril guette tout psychologue, ou autre spécialiste de l’âme quand ses outils et pratiques ne sont plus soumis au tamis étroit de la Parole de Dieu.

Cependant, de là à dire que nous n’avons pas besoin d’être formés, car les apôtres étaient analphabètes, me semble aller à l’encontre de la pensée de l’Esprit pour ses enfants. Le Seigneur veut Il que nous restions ignorants ?

Tous les ouvrages abordants cette question, rappellent que partout où le Protestantisme dans sa grande variété s’installe, immédiatement les niveaux d’éducation, de santé, de revenus, de vie sociale augmentent au sein même de la première vague de croyants ainsi que dans les générations suivantes. Ces faits ont été confirmés par l’histoire de l’Eglise en général ainsi que par des exemples récents comme celui du Brésil.

Nos frères et soeurs du voyage, cités pour montrer l’inutilité des études, sont aussi un brillant exemple de ce désir de s’instruire et de s’élever au-dessus de leur condition de départ. Ils possèdent en France et dans d’autres pays, des écoles pour leurs enfants, et des instituts Bibliques pour leurs serviteurs. Ainsi des générations de personnes ayant reçu un véritable appel au service, ont pu se former dans la connaissance de l’Ecriture, sans pour autant jamais perdre leur passion, et la vie surnaturelle du Saint-Esprit.Quiconque est allé au moins une fois sous un chapiteau saura de quoi je parle ici...

L’accès à l’éducation sous toutes ses formes, n’est elle pas aussi la base même du travail missionnaire ?

Le Saint-Esprit à besoin que nous connaissions l’Ecriture, pour nous aider à témoigner. C’est en apprenant que nous élargissant notre compréhension du monde, et des hommes que Dieu veut toucher. Bien sûr, il n’est nul besoin d’apprendre la médecine pour pouvoir exercer un don de guérison, mais cela signifie t’il que nous n’avons pas besoin de médecins chrétiens ? Ne serait-ce que pour vérifier la véracité des guérisons, et rendre gloire à Dieu pour ses miracles, mais aussi pour reconnaître les charlatans ?

Etre partisans du «le Saint-Esprit suffit» ne nous place t’il pas en danger d’êtres ballottés par tout vent de doctrine, faute de connaissance? Au delà des déclarations, il est capital de regarder aux motivations derrière nos choix d’apprendre ou pas.

Ambroise Paré, inventeur de la chirurgie moderne, Huguenot sans instruction qui s’éleva aux plus hautes fonctions de la médecine, prononça cette phrase célèbre, prouvant que sa foi était restée intacte malgré son savoir : «Je soigne, mais c’est Dieu qui guérit»

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A l’heure où le mot « sexe » est utilisé pour vendre tout et n’importe quoi et que beaucoup se posent des questions sur comment aborder le sujet en couple, en famille et même entre amis, Rachel Miquel Dufour nous offre une vision de la sexualité équilibrée, avec un angle novateur… Sexualité et spiritualité pourraient donc être associées (?!). Découvrez "Hourra pour le va-jay-jay" (en partenariat avec Paul et Séphora)

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