Mon rêve

Je voulais te parler de mon rêve ce matin.
Je me suis levé en riant
J’étais en train de parler tout en m’éveillant.
J’avais envie de le toucher, de répondre, de lui dire
Que je voulais poursuivre, rester un peu
Juste quelques instants, le temps d’apprivoiser
Le temps de m’approprier, l’instant magique
Sensation irréelle.

Laisse- moi t’approcher, mon rêve…

Tu t’es laissé regarder, rêve d’un autre lieu
Tu m’as souri, tu es parti,
Tel un oiseau tu t’es envolé, doucement, lentement,
Me laissant sur l’oreiller, mon visage souriant,
A ce monde m’éveiller.

Je t’avais déjà vu, tu sais,
Je te connais bien, j’aime ton odeur,
L’empreinte que tu laisses, douce et fragile,
Evoque mes souvenirs d’enfance
Qui ne m’ont jamais quitté.

Pourtant depuis, à maintes reprises,
Tu es venu me visiter.
Souvent je l’avoue, j’étais trop occupé.
Tu sais quand on est grand
On devient important.

Jamais tu n’as essayé de me forcer
Tu caressais mes draps,
Me prenais dans tes bras
M’emportais bien loin de moi
De mes soucis, de mes tracas,
A l’abri de ton nuage,
Que des rires et des bonbons.

Tu es venu souvent et souvent
Ma vie a pris le devant.
Pourtant chaque jour, enfant, je me souviens,
Chaque jour au matin, je riais, je te retrouvais
Je t’aimais.
Ma journée commençait, au soir je savais
Que je te retrouverais.


Jamais tu ne m’as abandonné n’est-ce pas ?
Jamais tu ne m’as laissé.
Qui suis-je donc devenu
Pour ne plus t’appeler, te chercher, te toucher.
Et toi, malgré moi, ce matin
Tu étais là et je t’ai laissé entrer.

Faut-il donc être plus âgé ou malade
Fatigué, épuisé, sa vie mise en danger
Son enfant inquiété ou quelque grand effroi
Pour aller à la source, là où pétillent les étoiles.

L’autre soir, m’endormant, je parlais à mon âme
" T’ai-je bien alimenté aujourd’hui ma princesse ?
Ai-je mis dans ton ère, paix, joie, partage, sérénité et beauté ? "
Je m’endors avec toi ce soir, et mes yeux déjà sourient.

Je sais que je vais retrouver
Mon beau, mon ami, l’abondance de mon cœur
Le printemps des pétales, l’onde sur l’étang
La douceur de la soie au soleil levant.
Je vais retrouver mon rêve, mon nuage, mon salut,
Mes rires à pleurer, mon corps apaisé, assoiffé.
Je vais vivre maintenant et ne plus te quitter.