Nos attentes et nos déceptions

Je dois vous avouer quelque chose, qui peut sembler évident, mais qui ne l’est pas : tous les encouragements ou enseignements que j’écris, c’est d’abord à moi qu’ils s’adressent. C’est peut-être idiot à dire comme cela. En effet, celui qui prépare le texte ou le message est toujours le premier qui doit l’appliquer dans sa vie ! Autrement, ce serait « Faîtes ce que je vous dis, mais ne faîtes pas ce que je fais ». Le problème, c’est que souvent, Dieu ne nous demande pas seulement d’accepter un enseignement ou une exhortation, mais Il nous demande aussi de le mettre en pratique et Il nous met dans des situations réelles qui demandent la mise en pratique. D’autres fois, ce qu’on dit à la légère ou ce qu’on écrit sans trop y réfléchir, Dieu permet que nous en fassions l’expérience, histoire de nous donner une bonne leçon, dans le style : « Regarde, tu parles de beaucoup de choses, mais tu ne sais pas de quoi tu parles… ». En particulier, j’ai compris aujourd’hui que je n’aurais jamais dû écrire à la légère la lettre du TopAdos d’il y a deux mois. C’était la lettre hebdomadaire n°177 – « Quelles sont tes paroles ? » Ce jour-là, j’aurais mieux fait de relire 7 fois mon texte, ça m’aurait évité plus tard un réveil douloureux. Pour vous rafraîchir la mémoire, voici très exactement le passage qui m’aura valu une bonne leçon :

« Je ne suis pas fataliste, car je pense qu’on a le choix de ce que l’on fait de sa vie, mais je constate malheureusement qu’on reproduit souvent les défauts des gens qui nous sont proches. Par exemple, mon père a un gros défaut, c’est qu’il ronfle. Ma hantise est qu’un jour je devienne comme lui et que j’empêche la moitié de l’immeuble de dormir. Le pire, ce serait que je ne m’en rende même pas compte… Je rencontrerais les voisins dans l’ascenseur avec des cernes de 3 jours, et je continuerais à dormir comme un bébé. Mais on n’hérite pas seulement les défauts physiques. Ce qu’on hérite bien souvent, c’est le langage que l’on entend ! »

Figurez-vous que ma sœur est venu chez moi ce week-end, et c’est elle qui m’a annoncé la chose : je l’ai réveillée pendant la nuit par mes ronflements !!! Vous imaginez un peu le choc que ça a été pour moi. Deux mois auparavant, je plaisantais avec ce sujet, je me disais intérieurement que c’était un défaut pour « les autres », en particulier pour mon père ! Et aujourd’hui je me retrouve dans le camp de mes propres ennemis : ceux qui m’ont empêché de dormir pendant les week-ends de jeunesses, lorsqu’on était serré comme des sardines dans des dortoirs sordides. Je n’en avais pas assez de la lutte contre les araignées ou autres cafards, ou des odeurs nauséabondes qu’on rencontre dans des dortoirs de mecs, je devais supporter les ronflements des responsables du week-end ! Je me retrouve aujourd’hui dans le camp de ceux que j’ai maudit (et j’ai dû me repentir de cela), ceux qui m’ont persécuté dans leur sommeil. Car le plus dur là-dedans, ce n’est pas d’être éveillé, c’est de voir les autres à côté dormir comme des bébés sans envisager une seule seconde ma détresse. Le lendemain, ils se réveillent sans le moindre remord ! Et me voici aujourd’hui l’un de ces bourreaux ! Quelle déception personnelle !

Cette histoire m’aura enseigné plusieurs leçons :

  • D’abord, nous n’avons pas à juger les défauts ou supposés défauts que nous voyons chez les autres – On nous mesurera avec la mesure dont nous nous serons servis. (Luc 6.38)
  • Ensuite, les défauts que nous croyons percevoir en nous ne sont peut-être pas nos défauts les plus graves (c’est le vieille illustration de la poutre et de la paille).
  • Nous faisons souvent du mal aux autres sans même en être conscient.

Cette histoire m’a enseigné en outre que si les paroles peuvent se réaliser, les écrits également peuvent se réaliser ! Alors au lieu de parler de ce qui « ne va pas » et de toutes mes déceptions personnelles, je voudrais vous laisser avec une parole positive. En priant qu’elle aussi se réalise :

« Et [Jésus] lui dit : En vérité, en vérité, vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme. » Jean 1.51

Je demande que le ciel s’ouvre sur vos vies, et que vous voyiez toutes les bénédictions que les anges de Dieu vous apportent jour après jour, plutôt que vos soucis et vos problèmes du moment. Alors que votre semaine soit bénie au-delà de vos attentes !

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(Romains 1.16)

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