Prier pour quémander? ou prier pour grandir...

Prier pour quémander? ou prier pour grandir...

Chères sœurs,
Vous connaissez sûrement l’histoire du mendiant aveugle qui appelle Jésus sur son passage, en lui demandant d’avoir pitié de lui. La réaction de Jésus, en de telles circonstances est surprenante : " que veux tu que je fasse pour toi ? ". Jésus a devant lui cet homme aveugle qui mendie et il lui demande ce qu’il veut ! Lorsque Bartimée dit à Jésus, " Maître, fais que je puisse voir ", Jésus lui répondra : " va, ta foi t’as guéri ! ". (Marc 10.46-52). Comme la parole de Dieu est vivante, j’en déduis que Jésus nous demande d’une part, d’exprimer notre besoin, et d’autre part d’avoir la foi en Lui pour qu’il puisse répondre à ce besoin.

Bien souvent nous prions, sans trop y croire… ça peut marcher parfois mais les résultats restent maigres. Ou bien nous espérons sans prendre le temps de prier. C’est si facile de se réfugier dans : " Dieu connaît mes besoins, il agira en conséquences " et de se sentir dégagée de toute implication personnelle. Oui, trop facile mais stérile au bout d’un moment, car on végète tout simplement.

Pour croître spirituellement, nous découvrons vite que la prière demande du temps, et devient l’essence même de la vie chrétienne …ce n’est plus le biberon du nouveau né, vite enfilé. Avec le temps, on apprend à passer aux purées mixées puis aux morceaux coupés menus. La prière devient plus précise et appuyée, plus consistante aussi. De la timidité, mais aussi de l’égocentrisme de nos prières qui n’avaient pour but que de satisfaire nos besoins personnels, nous passons au repas élaboré. En s’appuyant sur la parole de Dieu, en la citant comme un met délectable, elle agit en puissance dans notre vie, mais aussi dans nos relations, notre travail, ou notre vie d’église.

Puis vient le véritable repas fraternel, lorsque la prière de subsistance s’étend à la prière d’intercession pour les autres. Cela passe par l’obéissance au Grand Roi, mais le résultat sera à la hauteur des exigences. Je ne vous citerai qu’un exemple concret qui remonte à une quinzaine d’années, lorsque ma fille Estelle, âgée d’un mois, a contracté une méningite bactérienne. Hospitalisée pendant 17 jours, le diagnostic est réservé quant aux séquelles sur le cerveau et les fonctions sensorielles du bébé. Jeunes chrétiens à l’époque, nous avons vu l’immense bonté de Dieu qui a réveillé deux nuits de suite une amie fidèle. La première nuit, il lui a demandé de prier pour notre bébé, ce qu’elle fit. Puis la nuit suivante, Dieu lui demanda de prier pour que le bébé n’ait pas de séquelles. Notre amie obéit, en intercédant spécialement pour Estelle. Puis elle appela le lendemain matin pour comprendre (elle ignorait l’hospitalisation et avait prié parce que Dieu lui demandait). Si notre amie s’était retournée dans son lit, en chassant cette idée stupide à priori, de prier pour un bébé en pleine nuit, que serait-il advenu de notre petite fille ? Inutile de vous préciser que le bébé n’a eu aucunes séquelles…

Mes sœurs, Dieu nous appelle à être des sentinelles de prière, des intercesseurs soucieuses de notre entourage et des priorités qu’il nous donne…et nous pourrons alors dire comme David : " Eternel, je t’invoque…que ma prière soit devant toi, comme l’encens, et mes mains tendues comme l’offrande du soir " (psaume 141.2).




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