Quelle est la grandeur de votre vision ?

Au fil des années, j’ai appris, contrairement à l’opinion populaire, que plus grande est la vision, plus facile elle peut être achevée, et, finalement, que la grandeur de votre vision devrait être proportionnelle à la grandeur de Dieu.

Quelle est la grandeur de Dieu d’après vous ? La question n’est pas ce que vous pensez être, mais ce que vous pensez que Dieu est. Dans vos rêves concernant votre ministère, ne vous limitez pas en disant « Qu’est-ce que je peux faire ? », mais plutôt « Qu’est ce que Dieu peut faire dans cette situation ? ».

Pour déterminer l’échelle de votre vision, vous devez considérer trois paramètres. Le premier paramètre est la population que votre ministère peut toucher. En effet, quand on bâtit une nouvelle église, on ne compte pas sur 2000 membres si la ville ne possède que 500 habitants. Soyez pragmatique.

Prenez une carte de votre ville, dessinez un cercle qui couvre les endroits depuis lesquels il faut environ 15 minutes pour atteindre votre église en voiture. Essayez de savoir combien il y a de personnes qui habitent dans cette zone. Alors vous pourrez dire, « nous souhaitons atteindre tout le monde. Nous savons que nous ne pourrons pas atteindre tout le monde. Mais nous en assumerons la responsabilité. Nous prions pour que d’autres églises touchent ces personnes, mais nous voulons prendre nos responsabilités ».

Le deuxième paramètre est une question à laquelle vous êtes le seul à pouvoir répondre : Combien de temps pensez-vous rester ici ? Un vieux dicton dit « Avançons lentement, mais sûrement ».

La plupart d’entre nous surestime ce que nous pouvons faire en une année, et sous-estime ce que nous pouvons faire en 10 ou 20 ans. Le problème avec la plupart des objectifs est que nous les fixons trop bas et voulons les atteindre trop vite.

Au contraire, nous devons nous fixer de grands objectifs, des objectifs immenses, des objectifs énormes, mais nous devons prévoir beaucoup de temps pour les atteindre. Je dis à tous ceux qui rejoignent notre équipe : « Nous ne nous attendons pas à un miracle d’un coup. Laissons lui le temps de se produire ». Nous ne souhaitons pas faire pousser un champignon, nous souhaitons faire pousser un chêne. Un champignon met 12 heures à pousser, alors qu’un chêne mettra 60 ans. Mais un chêne durera plus longtemps.

Pour atteindre de grands objectifs, vous devez prévoir des difficultés. Il y a beaucoup d’églises qui connaissent un succès foudroyant mais qui restera unique. Il y a des églises qui ont grandi plus vite que la nôtre en moins de temps. Il y a même eu une église, une fois, près de la nôtre à Saddleback. Elle a compté 1200 membres le premier mois, mais un an plus tard, elle n’existait plus. On n’y avait pas pris le temps de construire ni des fondations, ni des racines solides. Le leadership peut réussir, comme il peut aussi bien aboutir à l’échec.

Alors, combien de temps pensez-vous rester ? Si vous n’envisagez pas d’endurer les difficultés en restant à un endroit, alors n’y allez pas. Vous devez planifier pour avoir du temps. La persévérance est une condition pour atteindre de grands objectifs. Autrement dit, la grandeur de votre objectif sera déterminée par le temps de votre vie que vous consacrerez pour l’atteindre.

Le troisième facteur pour déterminer l’envergure de votre vision est une estimation honnête de vos dons. La Bible dit clairement qu’il y a des personnes qui auront un talent, d’autres cinq et d’autres encore qui en auront dix.

Certains pasteurs n’auront jamais plus de 150 personnes dans leur église car ils persistent à tout vouloir faire par eux-mêmes. Ce sont eux seuls qui prient, eux seuls qui assurent les visites, eux seuls qui conseillent, eux seuls qui s’occupent des mariages et des enterrements. Ils veulent connaître tout le monde par son nom, chaque enfant par son prénom, ainsi que le nom de chacun de leurs animaux domestiques. Ce pasteur, archétype du berger, aime le contact personnel et aime s’impliquer auprès des personnes dans son secteur.

Il n’y a rien de mal à avoir un cœur de berger. Dieu aime les gens qui ont un cœur de berger. C’est la raison pour laquelle Il en a créé plusieurs. Il y a environ 400 000 églises aux Etats-Unis et peut-être 95% d’entre elles rassemblent moins de 300 personnes chaque week-end.

La plupart d’entre elles sont dirigées par des hommes qui ont un cœur de berger. Mais si une église doit grandir, l’un des prix à payer pour cette croissance est d’arrêter de vouloir être le pasteur de tout le monde.

En d’autres termes, vous aurez des personnes qui ne viendront plus vous voir, personnellement, pour être conseillées. Elles ne viendront plus vous voir pour organiser les mariages. Elles ne viendront plus vous voir pour les funérailles. Je dirai que c’est le prix à payer. Je ne peux plus tout faire. Je ne peux pas m’occuper individuellement de tous les besoins de tout le monde comme j’aimerai pouvoir le faire. Je dois déléguer plus de choses aux autres pasteurs et ministères.

La même chose va se vérifier dans votre secteur. Si vous avez la vision de développer une église en touchant d’autres personnes, vous allez devoir changer votre manière de penser. C’est pour cela que vous devez faire un état des lieux honnête de vos dons.

Tout le monde ne peut pas se distinguer du modèle du berger. Si c’est votre cas, planifiez votre vision en conséquence. Vos propres dons et capacités détermineront votre style de ministère et la grandeur de votre vision.

Texte traduit par autorisation par Stephen Santiago.