Quelle pagaille, cet embouteillage!

Quelle pagaille, cet embouteillage!
J'ai eu une « Deux Chevaux » dans ma vie, qui créait des embouteillages dans mon cheminement avec le Seigneur : c'était ma belle-mère.


Je n’avais jamais vu une chose pareille !
Nous sommes à Cabasse, un petit village pittoresque de 1.000 habitants, dans le centre Var, entouré de vignes à l’appellation ‘Côtes de Provence’, encerclé de collines regorgeant de lapins, de sangliers, de truffes et de tortues. Il y a aussi l'Issole, petite rivière qui coule doucement en méandres, pleine de truites et de poules d'eaux ! Cabasse, avec ses monuments historiques, ses menhirs, une église du 15ième siècle et des trous de troglodytes dans la falaise, près des gorges. Cabasse, avec sa rue principale en pente, juste assez large pour laisser le passage d’un véhicule, au milieu de laquelle se trouve la boulangerie, entre les 4 rues qui mènent vers les 4 villages voisins.

Il était 7h30, en ce beau matin de septembre, et il y avait dans l’air ce fond de chaleur des restes de l’été méridional. J’étais à pied, et je m’en allais à la boulangerie chercher mon "péché mignon" : une succulente brioche sucrée. En arrivant à la rue principale, je fus tout à coup abasourdie par la cacophonie qui m'assaillait.

Vous savez, dans le sud de la France, les gens ne sont pas toujours très calmes. Au contraire, ils peuvent être très colorés! Il y avait, ce matin-là, des voitures, des cars scolaires, des camions qui klaxonnaient, et des tracteurs qui piaffaient d'impatience. Il y avait des poings en l’air, des injures qui flottaient à droite et à gauche, des chiens qui hurlaient... C'est vrai que c'était la rentrée, l'ouverture de la chasse et que les vendanges entraient dans leur deuxième semaine, mais normalement, cela se passait toujours très bien.

La cause de cet énorme embouteillage ? Une vieille Deux Chevaux Citroën ! Son conducteur s'était arrêté en plein milieu de la rue principale pour acheter son pain. Le car de l'école s'était engagé dans la descente et quelques tracteurs, en sens inverse, dans la montée. Au fur et mesure, d'autres véhicules s’étaient ajoutés, venant des autres directions. Non, je n'avais jamais vu une chose pareille, et comme je n’avais rien de pressant à faire, j’eus le luxe d’observer tout ce remue-ménage en esquissant de discrets sourires.

En dégustant ma brioche et en regardant cette pagaille, cet incident me rappelait mes premières années chrétiennes. J'ai eu une « Deux Chevaux » dans ma vie, qui créait des embouteillages dans mon cheminement avec le Seigneur : c'était ma belle-mère, la deuxième épouse de mon père ; à cause d’elle mon père quitta le foyer et fonda une nouvelle famille. Je n'aimais pas du tout cette dame et nous n'étions pas tendres l'une envers l'autre ; pour finir même par ne plus nous adresser la parole pendant une vingtaine d'années !

Bref, quand je suis devenue chrétienne, je n'étais pas emballée à l'idée de pardonner à ma belle-mère, ni de lui demander pardon. Après tout, c'était elle la grande responsable, n’est-ce pas ? Ma Deux Chevaux commençait à vraiment faire des dégâts, comme il arrive à toute désobéissance, un jour ou l’autre dans notre vie…

Cet embouteillage, dans ce beau petit village de Cabasse, avait pris quatre heures pour se régler ; mais mon embouteillage à moi prit plusieurs années avant d’être dégagé.
Le seul chemin vers la paix intérieure, c’est le pardon, et avec l'aide du Seigneur j’y suis arrivée ; au point qu’aujourd'hui, nous entretenons – ma belle mère et moi – d’excellentes relations et je prie très fort pour son salut.

Avez-vous des « Deux Chevaux » dans votre vie, qui provoquent des embouteillages ?

Love,

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