Tant et si peu de cris !

Tant et si peu de cris !

De la Genèse à l'Apocalypse, il est un mode d'expression qui perdure jusqu'à aujourd'hui.

Si la terre et les injustices qui s'y déroulent crient à leurs manières (Job 31.38, Genèse 18.20, 19.13), si le sang des victimes crie à Dieu pour réclamer justice (Genèse 4.10), si même les pierres pouvaient proclamer la grandeur du Christ (Luc 19.40), l'homme n'est pas en reste tant ses cris peuvent être variés et nombreux.

Quelle différence entre le cri du petit du corbeau affamé et le cri d'un Esaü en rage, envahi d'un remords stérile (Genèse 27.34) !

Quel fossé entre le cri de ruse pour condamner un innocent tel celui de la femme de Potiphar (Genèse 39.14-18) et les cris d'acclamation de la foule pour Joseph, le sauveur du peuple (Genèse 41.43) !

Dieu entend tous les cris, ceux des animaux comme des hommes, ceux qui le servent comme ceux qui sont éloignés de lui.
Rien ne lui échappe !
Quand un malheureux crie, l’Éternel entend (Psaume 34.7). Son oreille est attentive à la détresse humaine, à la souffrance d'un peuple, à l'angoisse d'une âme.
Un seul cri suffit, même s'il faut parfois attendre le moment qu'il juge opportun pour la délivrance.

Israël a crié bien des années avant que Dieu n'envoie Moïse, mais l’Éternel avait tout entendu (Exode 3.7, 6.5). Il était dans les conseils divins d'attendre, mais lorsque ce même peuple crie face à une menace qui réclame une intervention urgente, Dieu répond dans l'immédiat (Exode 14.10).

Ainsi, il ne faut pas cesser de crier et non pas seulement quand le besoin s'en fait sentir.

Moïse cria quand le peuple eut soif (Exode 15.25). Il cria pour la guérison de sa sœur (Nombre 12.13). Samuel cria toute la nuit à l’Éternel (1 Samuel 15.11) pour ensuite accepter et se soumettre à la volonté divine. Les aveugles crièrent à Jésus malgré l'opposition de la foule (Matthieu 9.27, 20.30). La mère cananéenne cria encore et encore pour obtenir la guérison de sa fille (Matthieu 15.22-28). Jésus invite ses disciples à crier jour et nuit (Luc 18.7). Aurions-nous peur de crier à Dieu quand tant d'exemples nous y invitent ?

Cris de joie aussi !
Cris de ralliement !
Cris d'espérance quand Christ est acclamé à Jérusalem (Matthieu 21.9) !
Cris de joie... même dans des temps de petites choses et que la nostalgie du passé pourrait ombrager (Esdras 3.12) !
Cris de victoire !
Cris de fête !
Cris de louanges sur la terre et dans les cieux (Job 38.7, Esaïe 6.3) !

S'il est des cris qui déchirent les cœurs comme ceux d'un peuple en grande détresse après avoir été infidèle, comme ceux de la veuve et de l'orphelin, d'un Mardochée en proie au désespoir face aux tentatives d'extermination de sa race (Esther 4.1), des mères affligées de Bethléem ( Matthieu 2.18), des ouvriers qui sont durement exploités par leurs maîtres (Jacques 5.4) ou bien encore de ceux qui gémissent sous la coupe du diable (Marc 5.5, 9.26), il y a les cris de victoire comme au sortir de la Mer Rouge, les cris d'invitation au banquet de Dieu (Matthieu 25.6, Apocalypse 19.17).

Quel merveilleux cri que celui que l'Esprit Saint fait jaillir dans le cœur et sur les lèvres des rachetés du Seigneur : « Abba Père ! » (Romain 8.15). L'Esprit du Fils pousse les croyants nés de nouveau à affirmer haut et fort : « Abba Père ! » (Galates 4.6).

Pour qu'il en soit ainsi, le Seigneur Jésus a dû crier avec larmes et angoisses face à toute l'horreur qu'était pour lui le fait d'être fait péché (Hébreux 5.7).
Mais parce ce qu'il a été jusqu'au bout pour que nous puissions crier à notre Père, il a été jusqu'à la mort de la croix dans laquelle il est entré avec un cri de victoire (Marc 15.37).

Au-delà des phrases construites avec raisonnements, avec justesse grammaticale et doctrinale, avec poésie ou tout autre forme étudiée, il y a et il reste le cri qui, comme le soupir (Romains 8.26-27), peut être, conduit par l'Esprit de Dieu, une prière, une supplication, une louange, la manifestation d'une communion et d'une grande joie.

Si le psalmiste pouvait crier au Dieu Très-Haut pour qu'il agisse en sa faveur (Psaume 57.2), tout enfant de Dieu par la foi en Jésus Christ crie à son tendre et céleste Père dans la confiance, la gratitude et l'espérance.

Et s'il arrive que la peur nous gagne et menace de nous emporter, comme Pierre, nous pouvons nous écrier : « Seigneur, sauve-moi ! » (Matthieu 14.30).
 

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