Tout ce que je peux donner…

Tout ce que je peux donner…

Lorsqu’on a un tempérament actif, et qu’on est habituée à une vie riche en événements et activités, cela fait tout drôle de se retrouver en stand by après un déménagement, une pathologie ou un événement grave qui nous écarte de nos habitudes.

La maladie m’a obligée à arrêter ma profession d’adjoint des cadres hospitaliers. Cette mise à l’écart de la société active m’a désappointée. J’avais le sentiment de ne plus servir à rien : je traitais les dossiers de gens mécontents pour qui je cherchais des solutions et proposais des médiations, ou transmettais le dossier à l’assureur de l’hôpital. J’animais une équipe, je prenais des décisions, recevais des compliments. Plus rien de tout cela.

Puis quand mon amie a déménagé en Guadeloupe l’année dernière, j’ai souffert de cette séparation brutale. Ensemble nous avions organisé des sessions de femmes sur notre ville, des réunions et des week-ends qui ont eu un impact spirituel important. Au chagrin de la distance, s’ajoutait l’impression de ne plus rien faire de grand pour servir le Seigneur.

Jusqu’à ce que je regarde d’un peu plus près ce qui me touche quotidiennement…

Mon service pour Dieu et les autres commence à la maison tout comme l’évangélisation commence dans notre foyer, dans notre entourage, et par la relation et le témoignage que nous donnons aux autres. A quoi cela servirait-il de prier : « Seigneur utilise moi, si je ne suis pas à l’écoute des besoins de ma propre famille, de mes voisins, de mes amis non chrétiens, et bien sur de mes frères et sœurs ? ».

Tant de personnes attendent un peu d’aide, de réconfort, de visite ou de soutien spirituel. Inutile d’aller bien loin. Dans mon église, je connais plusieurs personnes seules, malades ou déprimées. Pourquoi ne pas leur donner un peu de mon temps et prier avec elles ? Dans ma rue, une vieille dame a besoin d’aide pour faire ses courses. Je peux passer la voir pour lui apporter ce dont elle a besoin. Et quand mon amie handicapée est affaiblie par son hospitalisation à domicile, je lui prépare des plats individuels prélevés sur le gros plat familial du soir que j’ai cuisiné. Je congèle et je lui apporte quand je peux le faire.

Je n’ai certes plus les compliments du directeur du service clientèle pour mes compétences professionnelles, ni les applaudissements des foules qui se sont déplacées pour le weekend spirituel organisé. Je n’agis plus sous les projecteurs, mais dans l’ombre du besoin affectif, social ou spirituel de mes semblables. Mais la personne de mon entourage que je vais visiter ou aider avec mes petits moyens actuels, à l’abri des foules et du regard des autres, est aimée de Dieu et Dieu se réjouit. Peut être même qu’un jour c’est Jésus lui-même, que je vais servir ou visiter, qui sait ? Matthieu 25.40 : « Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites ».

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18 commentaires
  • Elisabeth Dugas Équipier du Top Il y a 12 années, 10 mois

    Merci Sylvie de nous rappeler que Dieu n'est pas intéressé par ce que nous faisons mais par le coeur que nous y mettons ! C'est SA marque. Sois bénie ! Elisabeth
  • Robert Mirot Il y a 12 années, 10 mois

    Bonjour à vous Sylvie, Je suis le Mari de Jacqueline qui de temps en temps met des pensées ou commentaires sur le TOP.Famille.Nous nous sommes rencontrés à Mulhouse il y a environ deux Ans au séminaire de Niels Andersen, Walter et Patricia MMe GASH Ginette. Je voulais vous encourager dans la voie que DIEU vous tracé et puis même si ce travail vous paraît à vos yeux inutile,notre Seigneur se manifeste aussi dans notre faiblesse.Donnons ce que nous avons et apportons le lui comme l'enfant des cinq pains et trois poissons" et JÉSUS a nourrit une foule de gens avec ce peu. Ceci est un encouragement pour vous et Merci pour ce beau commentaire. Soyez bénie dans tout ce que vous faites et que vous ferez pour la Gloire de DIEU. Fraternellement en CHRIST. Boby du TOP.C.
    • jacques33 Il y a 12 années, 8 mois

      bonjour robert, j'ai travaillé dans la même administration que votre femme jacqueline de 91 à 2011. aujourd'hui je suis dans un autre service administratif et j'ai beaucoup de mal à accepter de ne pas être assez compétitif et rentable. la maladie m'a gagné et j'ai des problèmes relationnelles avec ma hiérarchie. un cld de 3 ans m'est proposé ou une reconnaissance de travailleur handicapé m'est proposé. je veux continuer de me battre pour garder mon poste. j'ai du mal à faire confiance à Dieu. capitulé à 50 ans, alors qu'il me reste 17 ans d'activité à donner. Je ne sais pas pourquoi je vous parle, j'attends toujours des autres. mon défaut: le repli sur soi ma qualité: le courage et la persévérance peut être aurez vous un mot à me dire je ne crois plus au christianisme évangélique
  • jeanmarie19 Il y a 12 années, 10 mois

    Ce que Mathieu nous enseigne 25.40 est la vérité - C'est dans les petites choses que Dieu nous invite selon nos capacités - Seule sans famille, dans mon petit village j'essaie de garder contact avec d'autres personnes qui ont besoin d'une écoute ne serait-ce que par téléphone, quand je reçois un appel ou une visite ça met du baume au coeur.
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