Un peuple élu

Un peuple élu

Moïse, et Aaron son frère, sont en Égypte (Exode 6.1-8). Ils ont reçu l’ordre de la part de Dieu de libérer les Hébreux de la main du roi d’Égypte qui les asservissait. Dans cette entreprise, ils vont être confrontés à deux grandes difficultés : d’abord approcher le roi le plus puissant du monde. Ce n’est sans doute pas facile d’autant plus que Moïse, quarante ans auparavant, a tué un Egyptien. En plus, Pharaon ne veut pas perdre une main-d’œuvre bon marché.

La deuxième difficulté, c’est l’opposition des Hébreux eux-mêmes qui semblent s’être très éloignés du Dieu de leurs pères…

Cela fait quatre cent trente ans qu’ils sont en Égypte à côtoyer, et peut-être même, à servir des idoles. En fait, on sait peu de choses de cette période où il semblerait que la connaissance même du Nom de l’Éternel se soit perdue. Plus que cela, malgré les épreuves de la servitude, les Hébreux s’accommodaient de leur vie en Égypte. À maintes reprises, ils en rappelleront le souvenir idéalisé, lors de leur marche dans le désert vers le pays promis. Ils vont aller jusqu’à reprocher à Moïse de les avoir libérés du joug de Pharaon, et l’accusent de leurs malheurs. Ils irriteront tellement Dieu qu’Il menacera de les abandonner. Mais il ne fera pas. Il veut les sauver non à cause de leur sainteté, de leurs mérites et de leurs œuvres, mais par grâce, et à cause de son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob.

Dieu est fidèle à ses alliances. Il n’en n’oublie aucune, il n’en renie aucune. Il a choisi le peuple hébreu qui devient le peuple élu. Et ce peuple qu’il choisit, il l’aime comme un fils premier-né. L'épître aux Romains nous rappelle que c’est à eux, les Hébreux, qu’appartiennent l’adoption, la gloire, les alliances, la loi, le culte, les promesses, et les patriarches ; Il n’a pas renié son peuple.
Plus que cela, il dit du peuple hébreu, toujours dans l’épitre aux Romains, qu’il est l’olivier franc, la racine sur laquelle nous, chrétiens, avons été greffés. D’ailleurs, c’est à eux que Christ s’est d’abord adressé pour leur annoncer la bonne nouvelle du salut, par son sacrifice à la croix. Jésus voulait qu’ils entrent, enfin, dans la vocation qu’il leur adresse depuis Moïse, c’est-à-dire : faire connaître son nom à tous les peuples. C’est bien parce que les Juifs ont rejeté Jésus et la nouvelle alliance que les apôtres se sont tournés vers les païens : nous qui n’étions pas un peuple et qui, par grâce, sommes devenus une nation Sainte, un peuple de sacrificateurs. Nous ne le sommes pas en éliminant le peuple élu de la première alliance, comme le laissait croire la fausse doctrine de la substitution inventée au 15è siècle. 

L’Église prêche l’Évangile jusqu’à ce qu’ils reconnaissent celui qu’ils ont percés, qu’ils se tournent vers Jésus. Alors l’Église aura accompli sa mission. Dieu aime toujours inconditionnellement Jérusalem et le peuple premier. Il nous demande de prier pour eux et la paix de Jérusalem parce que nous ne parviendrons pas à la gloire sans eux.

Comme ce bon et fidèle serviteur qui veille sur la maison de son maître, que notre Seigneur, lorsqu’il reviendra, nous trouve veillant et priant pour tous ses enfants. 

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(Romains 1.16)

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