Zidane décroche !

Zidane décroche !
Cher Pasteur,

Je viens d'apprendre par le journal télévisé que Zinedine Zidane, Zizou pour les intimes, va mettre fin à sa prestigieuse carrière de footballeur. Ça va sans aucun doute faire pleurer dans les chaumières ! Un pareil talent qui disparaît, un tel astre qui dit adieu au firmament de la notoriété va en laisser plus d'un pantois !

Malgré cette dithyrambique introduction, je dois avouer, pour être honnête, que je suis très peu intéressé par le football. Mais la surprenante décision de Zizou m'a fait réfléchir. Ce n'est pas que j'aie la moindre inquiétude quant à son avenir. Je suppose que quand on est dans sa situation, on a mis un peu d'argent de côté pour en avoir devant soi, et assurer ses arrières ! Ma réflexion s'est portée sur un tout autre sujet, celui de savoir s'arrêter à temps. Quelles que soient ses raisons, qui peuvent au demeurant être multiples, je suis convaincu qu'il ne s'agit pas d'un coup de tête (bien que ce soit fort utile dans le football), mais d'une décision mûrement réfléchie. Et je trouve ce dénouement assez admirable, car il faut une certaine force de caractère pour mettre fin volontairement à une gloire comme la sienne, et quitter sereinement la scène internationale.

Oui, mon cher collègue, je trouve que Zinedine Zidane nous donne un bel exemple. Il faut savoir s'arrêter, lorsque le moment vient. Dans le sport qui nous occupe toi et moi, en compagnie de l'apôtre Paul [ "Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu'un seul remporte le prix ? Courez de manière à le remporter." (1 Co. 9.24)], le Seigneur nous a fait la grâce de nous confier une tâche. Nous y mettons tout notre zèle, tout notre cœur et toute notre âme, afin d'être à ses yeux de bons et fidèles serviteurs (Matt. 25.21).

Mais il arrive parfois que notre joie à servir le Maître se transforme imperceptiblement en une autosatisfaction de notre excellence. Nous nous sommes tellement investis dans l'œuvre qu'elle devient partie intégrante de nous-mêmes. Elle avait commencé avec Dieu, puis elle a continué pour Dieu, et enfin parfois s'est terminée sans Dieu, car elle est devenue notre œuvre . C'est elle qui nous valorise, qui devient le but de notre existence, et nous en sommes devenus accros.

Tu penses peut-être que j'exagère en brossant un tableau aussi sombre ? Hélas, trois fois hélas ! J'ai connu des pasteurs indéboulonnables, qui autrefois avaient eu un ministère fécond et magnifique, mais qui n'ont pas su passer la main lorsqu'il le fallait, restant désespérément accrochés à leur splendeur passée, sans pouvoir même se rendre compte qu'ils étaient en train de détruire, année après année, le beau travail que Dieu avait accompli au travers d'eux.

Oui, cher Zizou, tu nous donnes une grande leçon de courage et d'humilité, en nous rappelant combien il est nécessaire de comprendre quand nous devons nous arrêter, avant qu'il ne soit trop tard. De toute manière, je ne pense pas que Zinedine Zidane restera inactif à l'avenir. Il trouvera certainement une activité qui lui convienne, et qui certainement contentera ses supporters !

De même, dans l'œuvre de Dieu, lorsqu'une tâche est finie, une autre se présente. Et il suffit simplement de garder les yeux ouverts pour la découvrir.

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2 commentaires
  • Anne12 Il y a 10 années, 3 mois

    Amen!
  • Charlotte Tshimenga Il y a 13 années, 11 mois

    Nous nous sommes tellement investis dans l'œuvre qu'elle devient partie intégrante de nous-mêmes. Elle avait commencé avec Dieu, puis elle a continué pour Dieu, et enfin parfois s'est terminée sans Dieu, car elle est devenue notre œuvre . C'est elle qui nous valorise, qui devient le but de notre existence, et nous en sommes devenus accros. Vous avez raison. Nous avons déjà vu des ministères qui ont commencé avec Dieu et qui, actuellement continuent avec les hommes seulement, sans Dieu. Que le Seigneur nous donne l'humilité d'arrêter avant qu'il ne soit trop tard.