Canal de bénédiction ou gros bouchon ?

Canal de bénédiction ou gros bouchon ?

Il y a une chose qui a l’art de me mettre de mauvaise humeur le matin, c’est de rester coincée dans un sens unique à l’heure de pointe derrière un camion poubelle.

Quand j’habitais Montréal, tous les jeudis matins, à 8 heures moins 10, un camion poubelle bloquait la rue de l’école, prenant au piège bus scolaires, parents, professeurs. Les Montréalais sont des gens courtois, alors personne ne klaxonnait, personne ne vociférait, mais franchement !...

En bonne française, je me serais bien manifestée, mais une femme qui fait profession de servir l’Eternel ne klaxonne pas rageusement derrière un camion poubelle, alors je me retenais !! Toute la journée la rue est déserte, sauf à 8 heures moins 10 le matin ! Ils ne pourraient pas ramasser les ordures à 7h40 ? avant l’arrivée du monde ? ou bien à 8h 20, après le rush du matin ? Non ! à 8 heures moins dix, histoire d’être pour moi, une « épine de sanctification » dès l’aube ! Dure école !

J’ai souvent entendu ces prières autour de moi : « Seigneur fais de moi un canal de bénédiction ». Après mûre réflexion, je me dis que nous sommes toutes et tous déjà des canaux de bénédiction. A partir du moment où nous acceptons Christ comme notre Sauveur, que nous goûtons à l’amour de Dieu pour nous, que nous sommes libéré(e)s des entraves de notre péché, nous avons tout pour être des canaux de bénédiction. Le problème, c’est que parfois, les canaux sont bouchés, et que la bénédiction que Dieu veut envoyer ne peut pas passer par nous car tout un tas d’affaires bloquent le chemin, nous rendant impropres à toute bonne œuvre.

La première chose qui peut boucher le canal, c’est le manque de disponibilité de notre cœur.

La ligne est occupée à autre chose : l’accumulation des soucis qui prennent de telles proportions qu’il devient impossible de penser à autre chose, ils nous minent, nous effraient, pompent nos forces. Dans un pareil état de cœur, il est impossible d’être attentives à la voix de Dieu, de voir les besoins autour de nous, et de prendre les décisions constructives qui vont faire avancer le royaume de Dieu.

La deuxième chose qui peut boucher le canal, c’est notre manque de confiance en nous :

« Je ne suis pas capable, les autres le feront mieux que moi ». Je vous rassure tout de suite, personne n’est capable, le Seigneur ne s’est jamais fait d’illusion sur aucune de nous, il connaît nos limites et nos faiblesses, il ne nous a jamais prises pour des aigles. Néanmoins, c’est nous qu’il veut utiliser pour sa gloire, il nous aime telles que nous sommes, et il veut réaliser au travers de nous son œuvre parfaite. Avec quelqu’un de tout petit et d’insignifiant, il peut déverser des tonnes de bénédictions !

La troisième chose, et peut-être la pire, c’est la négligence, car ses effets sont insidieux.

On se relâche, on fait passer les choses de Dieu en deuxième ou en troisième, derrière toutes nos petites affaires, notre Bible décore le guéridon et le temps passé auprès du Maître se limite à « Seigneur bénis cette journée, amen, où sont passées mes clefs ? » tout en appelant l’ascenseur.

Votre canal est-il bouché ? Les petits ruisseaux font les grandes rivières, si chacune de nous prenons bien soin de libérer le passage pour que Dieu puisse agir au travers de nous, nous allons voir de grandes choses !

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