Dieu veut plus de nous

1) INTRODUCTION.

- Nous avons vu récemment la nécessité d'être animé d'une saine ambition spirituelle, dans le sens de désirer davantage la présence de Jésus et aspirer à enrichir sa vie d'expériences de foi.

- 1 Chro 28 : 9 : Salomon est encouragé par David à connaître l'Eternel. Il ne s'agit pas d'une connaissance superficielle ou intellectuelle. En effet, tous les rois de Juda et d'Israël avaient conscience de la réalité de Dieu. De la même manière, selon Jacques, les démons croient aussi en l'existence du Seigneur. Marc 1 : 34; Jac 2 : 19. Seulement, ils sont perdus. En Hébreu, le mot "connaître" a un sens très profond et est utilisé pour décrire la relation entre Adam et Eve, c'est-à-dire une fusion entre 2 êtres. Gen 4 :1. Ainsi, nous sommes appelés à "fusionner" avec le Seigneur, à demeurer en Lui, à être unis à Lui, à faire un avec Lui. Jean 15 : 4; 9; 17 : 3.

- La marche par la foi est indissociable de la notion de risque, d'échec dans tous les domaines. Pierre est sorti de la barque pour marcher sur l'eau suite à une parole de Jésus, et même s'il s'est enfoncé, le Seigneur l'a secouru. Cet épisode a vraisemblablement marqué son parcours. Mat 14 : 24-33.

2) DIEU VEUT PLUS DE NOUS.

- Nous avons le privilège de vivre sous l'ère de la grâce et connaissons le privilège de la venue et de l'œuvre de Jésus. Seulement, ce salut excellent comporte des exigences et place ses bénéficiaires devant des responsabilités plus élevées que sous la loi. Dans le cadre de cette grâce, le Seigneur communique des enseignements et encourage à un mode de vie qui va plus loin que les recommandations de l'Ancienne Alliance. Mat 5-6-7.

- Au travers de Ses exhortations, Jésus veut conduire Ses disciples à élever leur niveau spirituel et les amener plus loin. Chacun est appelé à comprendre et à admettre les exigences divines et à les discerner pour sa propre vie. Si nous avons besoin de manifester le désir de plus de Jésus, il convient de réaliser l'opération inverse : le Seigneur veut plus de Ses enfants.

- Ainsi, chaque chrétien est invité à analyser les circonstances rencontrées à la lumière de ces réalités. Au lieu d'appréhender l'épreuve comme une difficulté insurmontable et écrasante, il est envisageable de la considérer comme un exercice pour franchir une étape, atteindre un palier supérieur. C'est un moyen pour remporter une victoire, assimiler un principe biblique, prendre une décision qui honore Dieu, mettre en pratique un enseignement des Ecritures afin qu'il ne reste plus une simple théorie. Dans ce sens, Jésus souhaite réellement nous conduire plus loin avec lui dans l'expérience concrète de Sa Parole. Luc 24 : 28.

- Voici des exemples de domaines dans lesquels le Seigneur désire plus d'implication, plus de cœur de la part des croyants.

a) L'engagement effectif dans le salut. Marc 16 : 16; Act 2 : 38.

- Il arrive que des personnes aient réellement la foi pour recevoir des bienfaits et des bénédictions divines. Des expériences pratiques sont alors vécues concernant la réponse à la prière, le secours du Seigneur, les solutions satisfaisantes à des situations périlleuses.

- Toutefois, si Jésus accorde Ses faveurs par Son amour, Il attend également un engagement qui consiste à Le recevoir comme Sauveur pour le pardon des péchés et à se donner à Lui afin qu'Il devienne Maître et Seigneur de la vie. Ce choix est concrétisé par le baptême.

b) La disponibilité dans Sa présence. Mat 26 : 36-46.

- A Gethsémané, Le Fils de Dieu, à cause de Son humanité, a eu besoin du soutien de Ses disciples et de leurs prières. Aujourd'hui, Il est à la droite du Père, et s'Il soupire après notre présence, ce n'est plus pour être entouré mais c'est parce qu'Il nous aime. Le livre du cantique des cantiques révèle les efforts déployés par le fiancé pour rencontrer sa bien-aimée et demeurer dans sa présence. Il décrit les sentiments du cœur de Jésus qui ne veut pas se passer de nous. Jean 17 : 24.

- C'est pourquoi le Nouveau Testament décrit le Seigneur comme l'Epoux et l'Eglise comme l'épouse. Jean 3 : 29; 2 Cor 11 : 2; Apo 19 : 7. Dans une relation conjugale de qualité, le mari et la femme sont disponibles et ne peuvent se passer l'un de l'autre. Son immense amour Le pousse à nous sauver par la croix et à nous attirer à Lui pour développer une communion profonde. Celle-ci se vit dans la prière, dans l'étude de la Parole avec un cœur ouvert et par le moyen de moments mis à part. Es 50 : 4-5; Ps 119 : 105;

Jer 15 : 16; Mat 6 : 6.

c) La sanctification. 1 Thes 4 : 3; 7; 1 Thes 5 : 23; Heb 12 : 14.

- La sanctification n'est pas une oeuvre humaine, elle est un processus au travers duquel le Saint-Esprit agit dans la vie du croyant pour éliminer les éléments de la nature charnelle et imprimer les qualités du caractère de Jésus. Le Seigneur, dans Sa grâce et Sa longanimité, tolère des choses contraires à Sa gloire et à Sa sainteté chez Ses enfants car la transformation d'une existence ne s'effectue pas du jour au lendemain.

- Cependant, Il présente à Ses disciples des circonstances, des situations qui sont des rendez-vous, des étapes pour supprimer les impuretés des cœurs (pensées, paroles, attitudes, comportements)

Mat 7 : 13-14 : "Resserré" ou "se resserrant". Jésus décrit le chemin de la vie comme allant en "se resserrant". Cela fait référence au processus de sanctification qui débarrasse les cœurs des éléments charnels. Ainsi, au fur et à mesure de notre marche terrestre, Dieu nous montre ce qui nécessite d'être enlevé, écarté. Au début de la conversion, la vie chrétienne peut être encombrée de beaucoup de "parasites" et de souillures. Quand les années passent, on doit normalement en être dépouillé. Pour que l'action divine soit efficace, il est impératif que le croyant capitule et renonce à lui-même.

Jér 20 : 7; 2 Cor 2 : 4.

- Le pardon et la demande de pardon, la volonté de faire grâce et miséricorde, la détermination de passer par-dessus les offenses et de tourner la page font partie des exigences divines auxquelles nous sommes exposés. Mat 6 : 12; 18 : 21-22.

d) Se concentrer sur l'essentiel. Mat 6 : 33; Col 3 : 1-2.

- Nous sommes tous extrêmement sollicités par les affaires de la vie d'ici-bas. Le Seigneur désire davantage notre personne, c'est pourquoi Il nous invite à faire de Lui notre priorité. Cela implique des choix pour déterminer la différence entre le prioritaire et le secondaire et privilégier ainsi l'essentiel.

- Lors de Sa rencontre avec le jeune homme riche, Jésus a voulu le conduire plus loin en l'encourageant à se défaire du principal obstacle dans sa vie : l'amour de l'argent. Mat 19 : 16-24. Comme ce personnage, le disciple est invité à mettre chaque chose à la bonne place.

e) Etre prêt à renoncer à des éléments légitimes. Gen 22 : 1-2.

- Abraham a déjà manifesté de la soumission en acceptant de tout quitter pour suivre l'Eternel. Il n'était pas obligé d'obéir car il avait le choix. Gen 12 : 1. Il s'est déterminé en faveur de Celui qui s'est révélé à son cœur. En lui demandant de sacrifier Isaac, le Seigneur le hisse à un niveau supérieur et l'amène à manifester plus de foi, d'amour, d'obéissance, de consécration, d'abandon au milieu de l'incompréhension car l'ordre donné est contradictoire avec la promesse d'avoir une postérité nombreuse et bénie.

Gen 15 : 1-6.i.

- Abraham n'a pas été invité à abandonner un péché ou un élément qui ne glorifiait pas Dieu, il a accepté de renoncer à son enfant. Le Seigneur a demandé plus à Son serviteur. Ainsi, en ce qui nous concerne, Jésus peut proposer de nous détacher ou de nous dessaisir d'une activité professionnelle, d'une promotion sociale, d'un élément matériel, d'une activité à laquelle on tient, d'une personne.

- Lorsque l'acquiescement est manifesté et une réponse positive donnée à Dieu, le chrétien est alors secouru et fait l'expérience de la bonté, de la fidélité, de la bienveillance de son Seigneur qui accorde de larges compensations et de multiples bienfaits. De plus, des récompenses célestes sont mises en réserve pour être distribuées lorsque le disciple quittera cette terre et se présentera devant le juste Juge. Marc 10 : 28-31; Luc 18 : 28-30; 2 Cor 5 : 10; Eph 6 : 8.

f) L'engagement dans l'exercice d'un ministère. Act 13 : 2.

- Une des implications du salut consiste à se consacrer au Seigneur dans le but de Le servir. Cette réalité n'est pas réservée aux chrétiens convertis depuis de nombreuses années. Même les personnes récemment nées de nouveau peuvent se mettre à disposition du Seigneur et de l'église pour exercer leur ministère en fonction des dons et des capacités reçus. Gal 5 : 13; 1 Pi 4 : 10.

- Jésus donne des richesses afin qu'elles soient pleinement exploitées et mises à profit pour l'édification commune et le développement de l'église. Il demande à Ses disciples qui les possèdent de se consacrer. Puis, le croyant peut arriver à un stade où le Seigneur requiert davantage de zèle, d'implication, d'efforts, de don de soi. Dans un souci d'équilibre, le Seigneur considère aussi les limites de nos possibilités: fatigue physique, morale, spirituelle, emploi du temps astreignant, contraintes professionnelles, familiales, difficultés de concentration, accumulations d'épreuves.

- Chacun est appelé à composer avec son contexte et ses facultés personnelles sans crouler sous le poids de la condamnation quand le maximum a été fait.