Jusqu'où la fierté ?

Au lycée, j’étais sportif. Mon père aurait bien voulu que j’ai les mêmes notes en math et en philo que celles que j’avais en sport… je le consolais en lui disant qu’on ne peut pas être bon partout !

Très bon nageur, à 20 ans je passais mon brevet de maître nageur. L’entrainement est difficile, exigeant mais tellement satisfaisant, procurant des sentiments d’assurance en soi, de fierté, de joie et surtout d’être invincible.

Des années plus tard, je me trouvais en famille sur la côte sauvage de Pointe Noire au Congo pour une bonne après-midi de détente. Foot, freesbee et baignade…que du bonheur ! L’eau de l’océan était à une température idéale. A un certain moment de la baignade, il faut penser, hélas, à revenir sur le bord de la plage. Je n’étais pas très éloigné et je pensais qu’il fallait qu’un instant pour regagner le rivage.
Cela m’a pris beaucoup plus de temps que prévu… En effet, un fort courant contraire m’empêchait de revenir. Pas de problème me dis-je, tu es un bon nageur. Rappelle-toi qu’il ne faut pas paniquer et simplement faire les mouvements calmement et tranquillement.
Rien n’y a fait, le courant était plus fort que moi… Après 15 minutes de lutte, c’était la fatigue qui me gagnait…je pouvais appeler au secours, bien sûr. Mais non, je n’allais pas le faire ! J’étais un homme et en plus un maître nageur…un homme, un vrai, ça n’a pas peur ! ça ne demande pas d’aide…

Jusqu’au moment où la fatigue a fait place à la panique ! Ma femme et mes garçons étaient à quelques dizaines de mètres et moi je faisais comme si je n’avais pas de problème. J’allais mourir alors que je pouvais être sauvé sans problème… je faisais encore un effort pour m’en sortir avec les forces qui me restaient… mais elles diminuaient très rapidement maintenant. Le grand débat dans ma tête était : appeler au secours ou pas !

J’étais libre de choisir et si je peux raconter cette histoire maintenant c’est qu’à un moment donné, je me suis assis sur mon orgueil et j’ai crié " AU SECOURS " !

Dans la vie, on appelle au secours que lorsqu’on se sait perdu.
C’était quand la dernière fois  pour vous ?
Non, je ne parle pas d’une noyade dans l’océan Atlantique mais dans le tourbillon de la vie. Vous savez quand ce sentiment de toute puissance vous quitte. Quand des circonstances sont plus fortes que vous…
Le choix m’appartient !
M’en sortir avec mes propres forces ou appeler Dieu à mon secours…

Si vous pensez avoir encore de la force…alors allez-y, continuez avec votre force ! Quand vous sentirez que votre force vous laisse tomber, vous crierez au secours… si vous en avez encore la force !


Voici j’ai mis la vie et la mort devant toi, choisis la vie afin que tu vives…

En partenariat avec www.famillejetaime.com