LA PRESENCE DE DIEU

LA PRESENCE DE DIEU

Lecture Luc 9/28-42.

1  L'INVITATION DE JESUS.
Un jour, Jésus a invité Pierre, Jacques et Jean à venir avec lui, dans un endroit retiré sur une montagne. Auparavant, le Seigneur a pris le temps d'enseigner ses disciples.
Au travers des versets 23 à 27 qui précèdent le passage qui nous intéresse, nous découvrons une instruction du Fils de Dieu. Puis, au verset 28, nous apprenons que Jésus a souhaité mettre un temps à part pour la prière. Ainsi, ces textes rappellent la valeur profonde de la Parole et de la prière pour le chrétien.
Le Seigneur a consacré un moment pour l'enseignement de sa Parole, puis un autre pour la prière.

Ces deux piliers de la vie chrétienne devraient faire partie intégrante de l'emploi du temps du disciple et être considérés comme des pratiques à choyer et à développer.
Jésus n'occupait donc pas en permanence son temps à des activités.
Bien sûr, Il passait de lieux en lieux pour guérir, manifester des oeuvres miraculeuses, soulager les maux et les souffrances, écouter (Actes 10.38).
Mais il savait également mettre du temps à part pour communiquer son enseignement à la foule et à ses douze apôtres (Matthieu 5.6-7 ; 13.1-33).
Il retrouvait également son Père dans le secret de la prière (Marc 1.35 ; Luc 6.12).
Il a montré par son exemple la nécessité d'être centré sur la Parole et la prière.
Verset 28 : Le Seigneur a pris l'initiative et a choisi trois de ses apôtres.
Ils ont ensuite vu des choses merveilleuses et extraordinaires.
On pourrait objecter que Jésus a manifesté du favoritisme en n'impliquant pas les autres.

Pourquoi seulement trois d'entre eux ont-ils eu le privilège de monter sur la montagne et voir la gloire de Dieu?


Ce passage nous montre que certaines expériences sont réservées à quelques uns selon la souveraineté divine. Jésus a choisi douze hommes pour les débuts de la construction de l'Eglise.
Tout en aimant les autres, il ne les a pas sélectionnés. Cela ne signifie nullement qu'ils étaient indignes ou incompétents. Par la suite, ils ont eu la possibilité de s'engager à suivre le Seigneur et à le servir.
Paul a précisé que le Saint-Esprit répand ses dons et ses manifestations sur l'ensemble des croyants. Mais tous ne reçoivent et ne manifestent pas les mêmes choses (1 Cor 12.4-11, 27-31.

On peut estimer également que Pierre, Jacques et Jean ont été choisis par Jésus pour cette expérience, car leur fonction future et leurs lourdes responsabilités nécessitaient que leur foi soit puissamment fortifiée par des événements marquants.

A côté de cette réalité, on trouve la suivante : tous les individus sont appelés et destinés à vivre des expériences similaires, comme se laisser convaincre de péché, se repentir, se convertir, vivre par la foi, remplir un ministère en rapport avec les talents reçus, être baptisés du Saint-Esprit et exercer les dons spirituels, rechercher la sanctification, triompher du péché et de la mauvaise nature.

Matthieu 17.1 apporte une précision : Jésus a conduitsSes disciples "à l'écart".
La plupart des expériences avec le Seigneur se vivent quand le chrétien sort de son contexte ordinaire et se soustrait pour un temps à ses activités humaines.

Une mise à part avec Dieu est incontournable.

Il est indispensable de se discipliner pour mettre de côté les différentes occupations, afin de mieux se concentrer sur l'aspect spirituel (Matthieu 6.6).


2  SUR LA MONTAGNE.
a) Etre éveillé.
Les trois apôtres ont suivi Jésus et se sont rendus sur la montagne. Mais ils étaient "appesantis par le sommeil" (Luc 9.32).
D'autres versions précisent : "accablés, écrasés par le sommeil".
Ces versets soulignent la réalité de notre humanité. Nous nous heurtons tous à nos propres limites dans tous les domaines de la vie : physique, intellectuelle, concentration, mémorisation, résistance et endurance face à la souffrance... La lassitude morale, les soucis, les combats, les activités éprouvantes entraînent inéluctablement une fatigue physique et spirituelle.
Le Seigneur comprend ces choses. Il est donc important d'en renir compte.

Cependant, Pierre, Jacques et Jean se sont tenus éveillés. Ils ont certainement lutté pour résister au sommeil. Ils ont ensuite vu la gloire de Dieu. Ainsi, s'il est important de prendre conscience des limites concernant les capacités de chacun, il est également essentiel de combattre afin de les repousser. Le chrétien est appelé à ne pas se laisser écraser par des circonstances défavorables ou contraires. Il est invité à ne pas se laisser accabler par des contrariétés.
Il est destiné à remporter des victoires à condition de lutter par sa volonté et par sa foi (Romains 8.37).

Le langage de Paul était celui d'un conquérant et d'un vainqueur. Sa foi lui permettait d'expérimenter la puissance et la force divines (Esaïe 40.31 ; 2 Cor 12.10). Jésus a précisé que toutes les montagnes pouvaient être déplacées par une foi authentique (Marc 11.23). Il convient donc de faire les efforts nécessaires pour rester éveillé par la foi.

Un autre danger risque d'appesantir la marche chrétienne : le sommeil spirituel.
Le diable possède plusieurs cordes à son arc pour détruire l'Eglise et détourner les gens du salut.
Il persécute et suscite des épreuves.
Il est à l'origine de bien des douleurs et des souffrances (Job 2.7 ; Galates 1.13).
Mais il est aussi capable de subtilité en présentant des centres d'intérêts et des activités attrayantes, alléchantes, plaisantes pour accaper l'attention de l'être humain et le distraire.
Pendant ce temps, ce dernier ne pense pas à son salut et ne voit pas l'urgence de rencontrer le Sauveur.
Les croyants sont exposés à ce danger. Ils peuvent s'enliser dans une certaine routine religieuse et passer à côté d'une vie profonde et zélée pour Dieu. Ainsi, tous les aspects de la piété (lecture biblique, prière, vie d'église, service) sont vécus de manière mécanique mais sans grand enthousiasme, sans véritable ferveur ni joie. La foi est présente mais la vie divine ne crépite pas. Un certain ronron s'est installé. Nous sommes en présence d'une véritable pesanteur spirituelle qui freine la marche chrétienne. Dans ce cas, il est indispensable d'en sortir, de se faire violence, quitte à laisser le Seigneur secouer et bouger les choses.
Le but est bien évidemment de manifester de la vitalité et de l'entrain spirituels.

b)  Voir et entendre le Seigneur.
Même appesantis par le sommeil, ils virent la gloire de Dieu.
Ainsi, quand un chrétien lutte et combat pour remporter des victoires quant à sa foi, pour se tenir éveillé et éviter de s'endormir au niveau spirituel, il voit la manifestation divine dans son existence. Non seulement les trois apôtres ont vu des choses extraordinaires, mais ils ont eu également le privilège d'entendre la voix du Père, de façon tout à fait audible (Luc 9.35-36).
Le disciple est destiné à voir le Seigneur agir en lui, autour de lui et avec lui mais aussi à l'entendre. La bible affirme que Dieu parle de différentes manières (Job 33.14-15, 19).
Il utilise les songes, les visions, les pensées intérieures par le Saint-Esprit, les dons spirituels, le conseil d'une personne, une épreuve, une circonstance qui ne relève pas du hasard, un chant.
Il parle essentiellement par la prédication et par la révélation bible (2 Timothée 3.16).

Nous sommes tous invités à répondre à l'invitation de Jésus à monter sur la montagne de l'intimité pour nous tenir en sa sainte et merveilleuse présence.
Dans ces conditions, il permet qu'on le voit et qu'on l'entende.
Des hommes ont exprimé le vif désir de voir le Seigneur (Marc 2.3-5 ; Jean 1.20-21).
D'autres ont souhaité entendre ses conseils et ses recommandations (1 Samuel 3.10 ; Luc 10.38-39). Dans tous les cas, Jésus répond à la soif spirituelle (Luc 11.13 ; Jean 7.37-39).
Il est donc essentiel pour le chrétien d'inclure dans son emploi du temps des moments passés sur la montagne de la présence de Dieu, avec une dimension individuelle et une dimension collective dans le cadre de la communion fraternelle.
Daniel se réfugiait dans la présence de son Seigneur seul et avec ses amis (Daniel 2.17-18 ; 6.10). Abraham dressait des autels à l'Eternel, signe de sa dévotion (Genèse 12.7-8 ; 13.18).
Moïse se retrouvait dans la présence de Dieu, à l'écart du peuple.
Dans le cadre de la communion fraternelle, les disciples persévéraient ensemble pour se tenir devant le Seigneur (Actes 1.12-14 ; 2.1 ; 2.46).
Dans tous les cas, des hommes et des femmes ont vu et entendu le Seigneur.

c) Apprécier la présence de Dieu.
Pierre a laisé échapper un sentiment profond : "Il est bon que nous soyons ici (Luc 9.33).
Il n'aurait certainement pas souhaité être ailleurs. La présence de Dieu et sa gloire étaient tellement merveilleuses que son désir était de s'installer dans cet environnement spirituel. Il était pourtant marié. Il avait vraisemblablement des amis qu'il appréciait. Il avait comme tout le monde des occupations qu'il affectionnait. Mais toutes ces choses, quoiqu'importantes et de valeur, semblaient pâles en comparaison de la gloire divine.
Pierre a précisé l'endroit où il aimait se tenir : "ici" et pas autre part.
C'était "ici" tout simplement parce que Jésus s'y trouvait.
L'intérêt ne résidait pas dans le lieu géographique mais dans le fait que le Seigneur le remplissait. Que les chrétiens puissent avoir le même langage et préciser : "Seigneur, je suis bien ici, parce que tu es présent".
La chapelle où ont lieu les cultes ne présente pas un grand confort; mais dès l'instant où Jésus est présent et qu'il est possible de le voir agir avec les yeux du coeur et l'entendre avec les oreilles de la foi, alors l'essentiel est atteint.
Le futur bâtiment devra être fonctionnel, pratique et accueillant.
L'assemblée va travailler pour transformer le garage actuel désaffecté en outil pour recevoir de nombreuses personnes qui auront besoin du salut divin.
Mais le plus important sera de voir la gloire de Dieu s'y manifester et le Seigneur y déployer les effets de sa grâce et de sa puissance, afin que beaucoup le voient et l'entendent.
Le but sera atteint, quand des chrétiens et des non-croyants affirmeront : "Il est bon que nous soyons ici".
La bible nous rappelle que l'Eglise est avant tout composée d'hommes et de femmes rachetés qui se donnent pour que d'autres soient sauvés (Actes 2.47 ; 12.5 ; 1 Pierre 2.4-5).
L'assemblée sera donc responsable du climat spirituel du futur bâtiment.
Les membres doivent donc se préparer pour que le Saint-Esprit trouve un endroit propice à son effusion.
Lors d'une réunion à Niort, le Saint-Esprit a soufflé. Le programme a été bousculé.
Le Seigneur s'est manifesté de façon glorieuse pendant la soirée. Sa présence était palpable et bienfaisante. Les participants ont pu tenir le même langage que Pierre. Pourtant, on pourrait dire avec un raisonnement humain qu'il ne s'agissait que d'une réunion de semaine avec une vingtaine de personnes. Cependant, le Seigneur était bien présent et il était possible de le voir et de l'entendre. Une certaine effervescence spirituelle gagne la réunion du mardi soir à St-Maixent. Celle du jeudi à Fontenay connait un renouveau. Il est essentiel de ne pas passer à côté de ces rendez-vous car Jésus y attend ses disciples.
De plus, avant de monter sur la montagne, les trois apôtres ne s'imaginaient absolument pas ce qu'ils allaient vivre. Ils ne pensaient pas faire une telle expérience. Avant de se réunir dans la communion fraternelle, les chrétiens ne savent pas ce qui va se passer.
Il convient d'être présent, quand cela est possible, afin de se laisser surprendre par l'action vivifiante du Seigneur.

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