La tolérance jusqu'où ?

Comme chaque matin, sur le quai du métro, disciplinée et correcte, avant de monter dans la rame j’attends toujours que les voyageurs en descendent. Ce matin là, un jeune homme, par peur certainement de rater le départ et jugeant que je mettais trop de temps à monter, me propulsa à l’intérieur.

Assez surprise je l’avoue, je le vois se précipiter et s’asseoir tranquillement sur un strapontin qu’il avait abaissé ignorant les personnes debout et serrées sur la plate forme. Mes yeux se portèrent alors sur l’étiquette qui se situait juste au dessus de sa tête et qui mentionnait : « en cas d’affluence merci de ne pas utiliser les strapontins ». Je pensais dans mon fort intérieur : comment tolérer cette attitude et ne pas réagir !

Mais qu’est-ce que la tolérance et tolérer c’est aller jusqu’où ?

La tolérance, c’est reconnaître, respecter la liberté, les opinions et pratiques d’autrui sans pour autant les partager. C’est aussi supporter quelqu’un ou quelque chose que l’on n’aime pas.

Oui, je l’avoue je n’ai absolument pas aimé l’attitude de cette personne, à mes yeux il avait franchi la limite du respect.

La tolérance pour moi est une question d’équilibre et nous avons tous, par rapport à notre vécu, notre éducation, notre culture, un seuil de tolérance très différent.

J’ai du mal, je l’avoue, à adopter une attitude de tolérance quand je rencontre une situation ou un comportement qui piétine le respect, la politesse, la droiture, l’honneur, la compassion, qui bafoue toute règle morale civile ou physique particulière ou qui humilie son semblable.

Soyons donc très vigilants et en tant que chrétiens nous devons veiller rigoureusement à ne tolérer aucune situation qui nous propose de faire « ami-ami » avec le péché et le non respect des enseignements bibliques.

Nous devons être porteurs de déclarations franches, remplies d’amour et accompagnées de fermeté.

« Si l'on fait grâce au méchant, il n'apprend pas la justice, Il se livre au mal dans le pays de la droiture, Et il n'a point égard à la majesté de Dieu ». Esaïe 26 : 10