Le combat (2)

Le combat (2)

Lecture Ephésiens 6 : 10-17.

 

1) INTRODUCTION.

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Rappel de la prédication précédente : réalité d'un combat intérieur entre la chair et l'esprit, mais aussi confrontation au travers d'une lutte extérieure avec un ennemi commun aux chrétiens : Satan.

 

2) COLLABORATION ENTRE DIEU ET L'HOMME.

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Le fondement de ce qui suit est résumé dans cette parole de Jésus : "Tout est accompli."

1) Concernant le péché

Þ Esaïe 53 : 5 (1°partie) : "Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui…". Cette réalité de la substitution est annoncée dans l'Ancien Testament. En effet, à la croix, le péché de l'homme repentant ne lui est plus imputé car le Seigneur s'en est chargé. Jésus fait office de paratonnerre.

2) Concernant la maladie

Þ Esaïe 53 : 5 (2°partie) : "C'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris". Le Seigneur a également pris sur Lui toutes nos maladies, physiques (qui touchent le corps) et psychologiques (qui touchent l'âme) afin que nous en soyons guéris.

3) Concernant les influences des puissances de ténèbres Þ Colossiens 2 : 15. Paul fait ici allusion au chef de l'armée romaine victorieuse qui défilait sur un char dans les rues de Rome avec, enchaînés derrière lui, les commandants ennemis défaits qui étaient exposés en spectacle à la foule et en subissaient les quolibets, les railleries. Ainsi, à la croix, Jésus a vaincu Satan, le général en chef de l'armée ennemie, Il a triomphé des œuvres de ténèbres, des principautés, des pouvoirs et nous a acquis une complète victoire.

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En Jésus, l'enfant de Dieu est justifié, pardonné, racheté, a la guérison de son être intérieur et de son être extérieur et bénéficie d'une victoire totale sur l'influence des ténèbres sur sa vie.

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Sa part consiste à saisir par la foi les réalités spirituelles afin de les voir se concrétiser dans sa vie. Ainsi, plusieurs sont certainement appelés à modifier leur façon de prier, pour passer d'un stade de requêtes systématiques à celui de la confession de l'œuvre du Seigneur. (Il ne s'agit pas d'un "truc" magique ou d'une application de la méthode Coué, mais de la nécessité de proclamer des paroles de foi, positives et libératrices parce qu'annonciatrices de vérités bibliques)

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Les verbes du texte : "fortifiez-vous; revêtez-vous; mettez; prenez; résistez" sont des verbes traduisant une action personnelle pour libérer la puissance de Dieu. Ce n'est pas une invitation à compter sur ses propres forces, car "Sans moi, vous ne pouvez rien faire" : Jean 15 : 5, mais à manifester une attitude de foi, de confiance, de dépendance, de communion vis à vis de la personne de Jésus au travers d'une vie offerte.

 

3) LES ARMES DEFENSIVES.

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Elles sont au nombre de 6 : la vérité, la justice, le zèle, la foi, le salut, la Parole.

1) La ceinture de la vérité.

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Dans l'Antiquité, la ceinture faisait partie de l'équipement du militaire. Elle était en cuir garni de plaques de métal et servait à maintenir l'épée du soldat. Dans la vie civile, les gens portaient des tuniques jusqu'aux genoux (certaines pouvant aller plus bas) à manches courtes ou longues. Ils étaient également vêtus d'un manteau (le vêtement de dessus) : c'était une grande pièce d'étoffe carrée qui servait aussi de couverture la nuit. Les personnes d'un rang social plus élevé avaient en plus une robe (l'éphod) qui se portait sur la tunique et dessous le manteau. La ceinture servait à serrer, à tenir la tunique et permettait ainsi d'avoir de l'aisance dans les mouvements et de l'agilité dans l'action.

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"Se ceindre" signifiait se préparer à agir (pour un travail dans la maison par exemple) ou partir. Exemples : Jean 13 : 4; Luc 12 : 35-40 Þ Le serviteur est l'image du disciple qui doit être prêt à partir, à quitter cette terre pour rejoindre la patrie céleste.

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Fonctionnement des reins : ils épurent le sang en éliminant les substances toxiques. Parallèlement, sur le plan spirituel, notre âme et notre esprit en contact avec le monde extérieur assimilent des éléments pollueurs. Il est donc important de s'en débarrasser, de les évacuer pour conserver une bonne santé.

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Pour cela, la vérité constitue un puissant soutien. En effet, en son absence, on reçoit, on entretient, on développe et on conserve des choses toxiques, mauvaises, nocives. Exemples du mensonge, de l'hypocrisie, du double langage, de l'amabilité de convenance "devant" et de critiques "derrière", du refus de reconnaître ce qu'on est en réalité (présence du péché, dureté de cœur, souillure, souffrance, insuffisances…), se tromper soi-même, tromper les autres… et Dieu lui-même.

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Psaume 51 : 8. Vérité, c'est-à-dire honnêteté, franchise, transparence, sincérité.

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2 Thessaloniciens 2 : 10 Þ L'amour de la vérité. Plusieurs chrétiens (cette réalité ne concerne pas tout le monde de façon absolue) connaissent des difficultés, des épreuves desquelles ils ne sortent pas car l'amour de la vérité manque. (Entretien d'un péché caché, refus de confesser et d'abandonner les mauvaises tendances de la chair)

Dans le cadre des relations fraternelles : Ephésiens 4 : 25 : "C'est pourquoi, renoncez au mensonge, et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain; car nous sommes membres les uns des autres.";Ephésiens 5 : 29.

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Si le soldat n'est pas ceint de la ceinture de la vérité, ses actions ne seront pas pleinement efficaces et ne porteront pas de fruit à la gloire de Dieu. De plus, il donnera accès à l'ennemi, il lui offrira une possibilité d'action, d'influence dans sa vie. Il deviendra un guerrier fragilisé, prisonnier de pensées négatives, de sa nature charnelle car l'absence de vérité limite la manifestation de la puissance du Seigneur.

2) La cuirasse de la justice.

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Romains 3 : 10; 1 Corinthiens 1 : 31; Romains 3 : 28 : "Car nous pensons que l'homme est justifié par la foi, sans les oeuvres de la loi."; Genèse 15 : 6. Il s'agit de la cuirasse de la justice de Dieu et non pas de celle de l'homme. Nos œuvres humaines, même appréciables, honorables, convenables, ne peuvent pas rendre justes devant Dieu. Romains 3 : 24 : "Ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ". A l'occasion du processus de conversion, le futur enfant du Seigneur comprend les notions de grâce, de miséricorde, de salut parfait et immérité. Puis vient le baptême et la marche chrétienne avec la réalité des œuvres : Ephésiens 2 : 10; Jacques 2 : 24.

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Une mauvaise compréhension conduit vers la prédominance des œuvres, de la nécessité de faire pour être honoré, accepté, béni de Jésus. La vie chrétienne est alors vécue sous des jougs pesants avec de multiples interdictions, obligations. Pour plaire à Dieu, il faut faire, dire, ne pas faire, ne pas dire, s'abstenir.

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Une cuirasse a bien été revêtue, mais c'est celle de la justice humaine et non celle de Dieu. Saül a été touché au cours d'une bataille par une flèche qui l'a atteint "au défaut de la cuirasse". De la même façon, celle de la propre justice présente des failles qui permettent aux attaques de l'ennemi d'être efficaces et de blesser sérieusement le soldat de Jésus-Christ. Ces flèches ont des noms : ce sont la culpabilité, la condamnation (le sentiment de ne jamais plaire à Dieu, de ne pas être à la hauteur, de le décevoir constamment), l'insatisfaction permanente, la crainte, le manque d'assurance (les œuvres accomplies ne peuvent pas répondre à l'attente du Seigneur), l'auto dénigrement, la dévalorisation de sa propre personne.

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Philippiens 2 : 12 Þ Autres traductions possibles : "Agissez dans votre salut", "travaillez dans votre salut en permettant à Dieu d'agir en vous au travers d'une vie livrée, offerte à Jésus", "Laissez le salut travailler en vous". Le disciple est un canal par lequel la vie de Dieu coule, un vase que le Seigneur désire remplir.

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Remarque : Ce n'est pas ce que tu fais qui te rend juste devant Dieu, mais ce que te crois. Si tu crois dans l'œuvre et la personne de Jésus, alors tu es rendu juste.

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1 Thessaloniciens 5 : 8 Þ Les œuvres sont accomplies, non pas pour soulager sa conscience, se sécuriser, essayer d'attirer la faveur divine, mais par la force motrice de l'amour. Dans ce cas, le soldat connaît un véritable épanouissement, un authentique bonheur car les actions sont faites dans l'amour.

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Si nous manquons de cet amour divin, le Seigneur se propose de nous en remplir : Romains 5 : 5. Dans cette optique, on a alors une compréhension correcte de la Parole qui n'accable plus.

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