Méfiez-vous aussi de vous (2)

Méfiez-vous aussi de vous (2)

Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne s'appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l’improviste ; car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre. Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d'échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l'homme. (Lc 21.34-36)

Introduction

La semaine passé, nous avons vu ensemble que sur le chemin de la vie chrétienne il y a de grandes joies mais aussi des dangers qui nous menacent. Nous avons parlé de quatre éléments qui peuvent détériorer notre santé spirituelle :

Le monde (société)
Les tiers (les gens)
L’influence spirituelle des esprits malins
Nous-mêmes

Nous avons souligné que l’élément le plus important est nous-mêmes puisque tout péché consommé a passé par notre cœur, nous ne sommes pas de simple victime, nous sommes responsables de nos actions pécheresses :

Que personne, lorsqu’il est tenté, ne dise : C’est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal et ne tente lui-même personne. Mais chacun est tenté, parce que sa propre convoitise l’attire et le séduit. Puis la convoitise, lorsqu’elle a conçu, enfante le péché ; et le péché, parvenu à son terme, engendre la mort. (Jc 1.13-15)

Il est donc primordial de protéger jalousement notre cœur de crainte qu’il ne s’appesantisse.

Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne s'appesantissent …

Le dîner du dimanche est spécial ! Après avoir mangé on se sent lourd, fatigué prêt pour une bonne sieste… Nous devons prendre garde pour ne pas alourdir notre cœur par une consommation effréné des choses de ce monde.

Prendre garde, signifie de rester alerte et vigilant, de vivre notre vie comme si Jésus revenait demain. S’il revenait demain, dans quel condition nous trouverait-il ?

En train de vivre notre vie chrétienne d’une manière nonchalante empreinte d’insouciance ? Ou bien en train de la vivre avec sobriété et vigilance ?

Mettez une ceinture à vos reins, et que vos lampes soient allumées. Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent que leur maître revienne des noces, afin de lui ouvrir aussitôt qu’il arrivera et frappera. Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant. En vérité, je vous le dis, il se ceindra, les fera mettre à table et s’approchera pour les servir. Qu’il arrive à la deuxième ou à la troisième veille et les trouve ainsi, heureux sont-ils ! Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle heure le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas. (Lc 12.35-40)

Heureux celui qui veille et ne laisse pas l’insouciance et les soucis de ce monde percer son cœur.

Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur ! Éprouve-moi, et connais mes préoccupations ! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité !

[CHANT : SONDE-MOI AU DIEU]

Les soucis de la vie

Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne s'appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie et que ce jour ne vienne sur vous à l'improviste. (Lc 21.34)

Jésus nous met en garde contre ce qui peut appesantir notre cœur : (1) l’insouciance ou le sentiment de fausse sécurité ; (2) les soucis de la vie. Ce matin, nous allons aborder ce deuxième point important et qui nous touche tous : Les soucis de la vie.

Dans le livre intitulé « Having a Mary Heart in a Martha world», l’auteur présente quelques statistiques intéressantes sur les soucis :

40% de nos soucis ne se matérialisent jamais
30% appartiennent au passé
12%  concernent des opinions ou des situations qui échappent à notre contrôle
10%  concernent notre santé (ce qui ne fait que l’aggraver !)
8%  concernent des problèmes réels que nous pouvons résoudre.

En bref, 92% de nos soucis n’ont aucune raison d’être…

La Bible compare les soucis à de la mauvaise herbe   

Mt 13.4-9, 22 : La parabole du semeur

Remarquez ici que le problème n’est pas avec la semence… c’est la même qui est semé à tous les endroits… ce qui fait la différence dans le résultat c’est la condition de notre cœur.

La semence qui croît parmi les épines représente quelqu’un qui :

Écoute le message de la Parole de Dieu avec plaisir

Accepte cette parole, non seulement la semence est planté mais, elle commence à croître.

Cette parole prend forme dans sa vie, elle continue sa croissance même au sein des épines. La parole a un impact dans sa vie car les péchés graves sont abandonnés. Mais cette personne ne bénéficie pas de tout le potentiel de la semence qui fini par être étouffé.

Ce que la science nous enseigne sur la mauvaise herbe

En agronomie, la mauvaise herbe est appelé « Adventice » et désigne une plante herbacée ou ligneuse indésirable à l’endroit où elle se trouve. (Wikipédia)

La nuisibilité des mauvaises herbes se présente sous quatre formes :

1) La concurrence à l’égard de l’ensoleillement, de l’eau ou des matières nutritives. Les adventices prélèvent leur alimentation au détriment des cultures.

Dans la Parabole du semeur, Jésus nous dit que les soucis « étouffent » la semence divine dans notre vie. Nos soucis prennent notre concentration, nos forces, notre vouloir et nous en venons à ne plus avoir le courage de développer notre relation avec Dieu. Nous venons à souffrir d’anémie spirituelle.

Un cœur joyeux est un bon remède, Mais un esprit abattu dessèche les os. (Pro 17:22)

2) La dépréciation des récoltes. Les mauvaises herbes diminuent la qualité de la production. Elles sont mêmes susceptibles de provoquer un mauvais goût ou d’induire un effet toxique dans les récoltes.

De la même manière, nos soucis viennent à affecter notre santé physique et spirituelle en laissant un arrière goût même aux bonnes choses qui peuvent nous arriver. Elles ont un effet toxique en nous enlevant la joie de vivre et en déformant notre perception de la situation que nous voyons souvent plus pire qu’elle ne l’est en réalité.

Tous les jours du malheureux sont mauvais, Mais le cœur content est un festin perpétuel. (Pro 15:15)

3) La difficulté de ramassage. Parfois la mauvaise herbe envahie à un point tel une récolte qu’elles affectent la mise en œuvre de la récolte. Créé des bris d’équipement ou des accidents.

L’abondance de soucis vient à nuire à notre altruisme ou générosité. Le fait d’être envahie par toute sorte d’anxiété nous emmène très souvent à être centré sur nous-mêmes. « J’ai assez de problème comme ça… ».

La Bible nous dit que nous avons été créés en Jésus-Christ pour des œuvres bonnes qu’il a préparées d’avance afin que nous les pratiquions. (Ép 2.10). Lorsque nous laissons les soucis envahir notre vie, le Seigneur ne récolte pas les fruits des œuvres qu’il a préparés pour nous. Nous devenons trop préoccupés et centré sur nous-mêmes pour voir les besoins autour de nous. Nous devenons spirituellement dysfonctionnels et n’arrivons plus à être à l’écoute de Dieu. La perception de sa volonté dans notre vie est dénaturée et nous la voyons comme une montagne infranchissable impossible à réalisé. Nous finissons par ne plus porter attention à ce qu’il attend de nous.

Le mot souci vient d’un mot grec qui signifie : « diviser l’esprit ». La crainte nous partage en deux ! Au lieu d’effacer les problèmes de demain elle nous vole notre efficacité d’aujourd’hui. Et pouvons-nous nous payer le luxe de perdre ce qui fait notre force aujourd’hui ? (Bob Gass, 23janv2006, Topchretien.com)

4) Le développement des ravageurs et des maladies peut être favorisé par le microclimat créé par des adventices envahissants, ou par le rôle de réservoir ou de plante relais pour les virus, les bactéries, les champignons, les acariens ou les insectes.

Quand les soucis envahissent nos pensés et notre raisonnement, ils peuvent favoriser le ressentiment, l’amertume, le découragement voir même la dépression...

Conclusion Les antidotes aux soucis

1) Réalisez que les soucis n’ont rien de bon à vous apporter !

Bob Gass dit ceci à propos des soucis :

Se faire du souci ne change strictement rien. Vous souvenez-vous d’une seule occasion où vous avez réussi à résoudre l’un de vos problèmes en vous faisant du souci ? Que penseriez-vous de quelqu’un qui vous dirait : “Je m’étais pas mal endetté le mois dernier, aussi, pour m’en sortir, ai-je décidé de me faire sérieusement du souci et ça a marché ! J’ai cessé de dormir pendant quelques nuits, je me suis tordu les mains de désespoir pendant deux ou trois jours, j’ai hurlé après mes enfants, j’ai avalé quelques cachets et soudain, gloire en soit rendue à mes soucis, de l’argent est apparu miraculeusement sur mon compte. Je n’ai maintenant plus de dettes !”  ? Vous ne pourrez ajouter une seule journée à votre vie ou un seul instant de vie intense à votre journée en vous faisant du souci, par contre vous pouvez vieillir prématurément et mourir plus vite ! (Bob Gass, 27fév06, TopChretien.com)

2) Déclarez la souveraineté de Dieu dans votre situation (Ps 142)

Béni soit l'homme qui se confie dans l'Éternel, Et dont l'Éternel est l’espérance ! Il est comme un arbre planté près des eaux, Et qui étend ses racines vers le courant ; Il n'aperçoit point la chaleur quand elle vient, Et son feuillage reste vert ; Dans l'année de la sécheresse, il n'a point de crainte, Et il ne cesse de porter du fruit. (Jr 17.7-8)

3) Choisissez de faire confiance à Dieu et non à votre capacité d’anticiper les problèmes et de vous faire des soucis ! (Ps 121)

Le problème qui vous ronge n’est pas plus important pour lui qu’une brindille sous les pattes d’un éléphant ! (Bob Gass)

4) Soumettez-vous complètement au règne de Dieu

Mt 6.24-34. L’antidote divin aux inquiétudes passe par la soumission à la Parole de Dieu.

5) Entretenez de saines relations

N’envie pas les hommes mauvais et ne désire pas être avec eux ; car leur cœur médite la ruine, et leurs lèvres causent de la peine. (Pr 24.1-2)

L’inquiétude dans le cœur de l’homme l’accable, mais une bonne parole le réjouit. (Pr 12.25)

Un cœur joyeux est un bon remède, mais un esprit abattu dessèche les os. (Pr 17.22)

Tel, qui parle légèrement, blesse comme un glaive ; Mais la langue des sages apporte la guérison. (Pro 12:18)

- Choisissez de vous tenir avec des gens qui sont positifs
-  Parlez de ce que vous vivez (avec sagesse et modération)

6) Priez davantage

Ne vous inquiétez de rien ; mais, en toutes choses, par la prière et la supplication, avec des actions de grâces, faites connaître à Dieu vos demandes. (Ép 4.6)

7) Comptez les bienfaits de Dieu

Lm 3.20-26

[Chant : Compte les bienfaits de Dieu]

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